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11/09/2003

Terreal veut conquérir des marchés européens le 11/09/2003

Terreal veut conquérir des marchés européens le 11/09/2003

Saint-Gobain s'est séparé du fabricant de tuiles, qui projette maintenant de croître par acquisitions. Créé sous la houlette de Saint-Gobain par regroupement de sociétés familiales, Terreal commence une nouvelle vie. Le numéro 2 en France de la tuile en terre cuite (328 millions d'euros de chiffre d'affaires) est repris par des fonds d'investissement. Mais les deux nouveaux actionnaires, Carlyle (60 %) et Eurazeo (40 %), qui vont débourser 400 millions d'euros pour cette acquisition, n'ont pas l'intention d'en rester là : ils affirment d'emblée leur volonté de faire grandir l'entreprise par croissance externe. Avec deux cibles privilégiées : l'Espagne et l'Italie. « En Espagne, le marché souffre de surcapacités, et plusieurs sociétés en difficultés pourraient être des opportunités de croissance pour Terreal. En Italie, le marché est plus sain, mais il existe de nombreuses affaires familiales qui peuvent nous intéresser », indique Gilbert Saada, membre du directoire d'Eurazeo.

Un choix stratégique du groupe Saint-Gobain A l'échelle de Saint-Gobain, l'opération de cession reste modeste : Terreal (22 usines, dont 14 en France) représente environ 10 % du pôle Matériaux de construction, qui lui-même contribue pour 10 % au chiffre d'affaires du groupe. Mais la vente de Terreal, société ren- table, à l'activité croissante depuis plusieurs années, est un choix stratégique du groupe. « Pour lui donner une dimension plus globale, nous aurions pu nous-mêmes mener une politique d'acquisitions. Mais cela a forcément un coût, et nous devons faire des choix d'allocations de ressources », explique Philippe Crouzet, directeur-général adjoint de Saint-Gobain. De fait, le groupe focalise son développement externe sur la distribution de matériaux et les matériaux hautes performances (céramiques, plastiques, abrasifs). Terreal est déjà présent en Espagne et en Italie, ainsi qu'aux Etats-Unis et en Malaisie. Mais l'entreprise réalise encore 75 % de ses ventes en France. Un marché qui, ces dernières années, a bénéficié des retombées de la tempête de 1999 et d'un engouement pour les tuiles en terre cuite. Mais la France, très concentrée, offre peu de possibilités de croissance externe. Le développement international est donc une priorité des nouveaux actionnaires. Même si, s'agissant de marchés locaux, il y a peu de synergies à attendre entre les filiales sur le plan commercial, ni même sur les achats. En revanche, des transferts de savoir-faire sont possibles, ainsi que des extensions de gammes, par exemple vers les briques de parement de façades.

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