La prochaine édition du salon algérien Batimatec se tiendra à Alger, du 23 au 27 avril 2017.
À cette occasion, nous avons interrogé Raouf Stiti qui a été récemment nommé PDG de la société Batimatec Expo, l’organisateur du salon, au sein duquel les secteurs de la céramique et de la terre cuite sont particulièrement bien représentés.
Vous venez d’être nommé PDG de la société Batimatec Expo, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
« Permettez-moi tout d’abord de vous remercier de me donner l’occasion de me présenter à vos lecteurs. Je suis informaticien de formation, issu du secteur de l’industrie des matériaux de construction. Je suis âgé de 50 ans et père de cinq enfants. Étant l’aîné de ma famille, j’ai toujours été très proche de mon père, cimentier de métier et l’un des fondateurs du salon Batimatec, que j’ai suivi de près tout au long de sa carrière professionnelle. Si bien que dès mon enfance, j’ai usé mes fonds de culottes dans les cimenteries et les briqueteries où mon père travaillait. Mais c’est surtout dans les briqueteries que j’aimais passer mon temps libre. J’étais impressionné par exemple en regardant le boudin d’argile défiler à travers le gueulard de la mouleuse pour être coupé, puis empilé sur des claies… etc. J’aimais toucher cette matière argileuse de mes mains, cela réveillait en moi cet instinct d’origine paysanne. L’homme n’est-il pas viscéralement rattaché à la terre ! En tous les cas, je pense que le métier de briquetier reste, malgré la modernisation technologique, imprégné d’un cachet assez rustique ».
Quel est votre parcours professionnel ?
« Inévitablement, j’ai débuté ma carrière professionnelle dans les briqueteries, où j’ai commencé en tant que chargé d’études, dans une firme relevant du secteur public, qui était chargée du développement de nouveaux projets de briqueteries. Ma connaissance du terrain m’a permis d’évoluer assez rapidement dans les responsabilités. Je suis donc devenu, au bout d’une année, sous-directeur technique. Lorsque le gouvernement de l’époque a annoncé sa volonté de privatiser le secteur, j’ai préféré rester dans le public. J’ai donc anticipé sur le cours des événements en quittant cette firme en 1998 pour aller travailler dans un Centre technologique relevant de l’industrie des matériaux de construction (Cetim). Ce prestigieux centre rayonne depuis plus de trois décennies sur le secteur des matériaux de construction.
« Nous allons mettre en place un espace dédié aux matériaux et procédés de construction innovants »
Il est doté du plus grand laboratoire au niveau du pays, d’un bureau d’études en géologie et mines et d’un centre de documentation et d’information qui est dépositaire de toutes les études techniques menées dans le cadre de l’industrialisation du pays depuis l’indépendance. Ma plus grande fierté a été lorsque, en tant que responsable assurance qualité des laboratoires, j’ai fait partie de l’équipe qui a réussi l’accréditation ISO 1725 par le Cofrac. C’était en l’an 2000 et nous étions les premiers en Algérie à réussir cet exploit. En 2009 j’ai rejoint la société Batimatec Expo dont j’étais membre fondateur et actionnaire. J’ai travaillé sous la direction de mon père qui était le PDG de la société jusqu’à juin 2016, date à laquelle j’ai été élu par le Conseil d’administration au poste de premier responsable exécutif de la firme ».
En quoi consiste exactement la société Batimatec Expo, quelles sont ses activités, combien de personnes emploie-t-elle ? Gérez-vous d’autres salons que Batimatec ?
« Batimatec Expo est un des principaux leaders à l’échelle nationale spécialisés dans l’événementiel. Ses activités principales sont orientées vers la prestation de services en relation avec l’organisation et la gestion de foires et salons et toute autre manifestation à caractère économique, scientifique et culturel. La société emploie en moyenne 20 personnes à titre permanent. Cet effectif est renforcé occasionnellement durant les salons. Il peut atteindre 80 personnes. Par ailleurs, la société s’entoure à tout moment et en toutes circonstances de consultants choisis parmi les meilleurs spécialistes de la branche d’activité à l’échelle nationale. Aussi, grâce à un réseau de sous-traitance très efficace, Batimatec Expo arrive à externaliser certaines de ses fonctions et à participer de ce fait à l’essor économique de son environnement. Les principaux salons organisés par Batimatec Expo sont le salon international du bâtiment, des matériaux de construction et des travaux publics Batimatec, en partenariat avec la Société algérienne des foires et exportations (Safex), le salon Alger industries en partenariat avec la Chambre de commerce et d’industrie de Provence Côte d’Azur et Cadefa, le salon Setifbat (régional) en partenariat avec la Safex et la ville de Sétif.
Batimatec Expo entretient une relation continue avec les professionnels de la construction, les industriels et particulièrement la corporation des architectes, en organisant régulièrement des séminaires ou rencontres thématiques, sur des sujets choisis en relation avec les préoccupations de l’heure ».
En tant que nouveau PDG de la société Batimatec Expo, quelles sont vos priorités sur le plan stratégique et quels sont vos premiers chantiers et vos premières décisions ?
« Étant donné que j’ai toujours participé aux décisions dans la société, je ne peux qu’être le garant d’une continuité. La culture d’entreprise, que les fondateurs de la firme ont instaurée dès le départ, véhicule des valeurs universelles nobles. Nos collaborateurs s’identifient parfaitement à cela et n’hésitent guère à adhérer à ces principes.
Sur le plan stratégique, nous comptons travailler davantage à l’amélioration de notre image à l’international ; améliorer le management ; développer l’activité (salons & événements /nouveaux créneaux dans le domaine de la communication). Concrètement, plusieurs chantiers seront lancés dès le début de l’année 2017, le plus important consistera en la mise en place d’un système de management qualité ISO 9001.
En cette occasion, je vous accorde la primauté en vous annonçant la tenue, en novembre 2017, du premier salon international consacré à la prévention des risques professionnels et de la sécurité industrielle que nous comptons organiser à Alger ».
Batimatec 2017 se tiendra à des dates un peu plus avancées dans le calendrier que les années précédentes, quelles en sont les raisons ?
« En effet, cette édition connaîtra un glissement d’une dizaine de jours par rapport à l’édition précédente. Nous avons pris l’habitude de programmer le Batimatec en début du mois de mai, mais pour des raisons liées au calendrier des manifestations du Palais des expositions d’Alger, qui tient rigoureusement compte de toutes les échéances socio-économiques du pays, nous avons décidé d’un commun accord, que la meilleure date pour la tenue de notre salon serait celle du 23 au 27 avril 2017. À noter que tous nos partenaires nationaux et internationaux ont accueilli favorablement cette nouvelle date ».
Comment se présente cette prochaine édition 2017 de votre salon ? Quelles seront cette année ses nouveautés ?
« Depuis quelques années le salon occupe la totalité des espaces d’exposition disponibles dans le palais des expositions d’Alger. La Safex, propriétaire des lieux et coorganisateur du salon a entamé des aménagements, notamment au niveau des parkings. Nous constatons une amélioration des flux de circulation et une optimisation des capacités d’accueil des véhicules. À noter que le Palais est desservi depuis quelque temps par le tramway qui passe à proximité. Nous nous attendons donc à plus de visiteurs pour cette édition. Pour ce qui est du nombre d’exposants, nous avons amélioré la sectorisation, ce qui nous permettra d’optimiser les surfaces d’expositions de manière à endiguer la demande de plus en plus croissante d’exposants.
Parmi les nouveautés de cette année : étant donné que le thème phare sera consacré à l’innovation, nous comptons mettre en place un espace dédié aux matériaux et procédés de construction innovants. Il est prévu autour de cela un riche programme de communications. Un concours de la meilleure innovation pour la PME sera organisé à cette occasion.
D’autres espaces thématiques (architectes ; médias ; business…) seront implantés à travers l’exposition, pour permettre aux professionnels, exposants et visiteurs de se rencontrer et d’échanger dans une zone neutre en dehors de leurs stands ».
Comment se porte actuellement le secteur de la construction en Algérie et notamment celui des tuiles et briques ?
« Depuis plus d’une décennie la commande publique en logements et infrastructures/équipements de base n’a cessé d’être exprimée par les pouvoirs publics algériens. Je me permets de reprendre les propos d’un haut responsable du secteur de l’habitat, selon lequel l’Algérie est actuellement le premier donneur d’ordres au niveau du bassin méditerranéen. Outre l’ambitieux programme de logements en cours, d’innombrables projets structurants sont lancés à travers le territoire national : aéroports ; ports ; ouvrages d’art… etc. C’est vous dire que le secteur de la construction demeure encore assez stable.
Par ailleurs, il est évident que tous ces projets de construction engendrent une demande accrue en matériaux de construction. Partant du fait que cette demande doit être soutenue essentiellement par un tissu industriel existant dans le pays, l’État algérien encourage les industriels nationaux à l’investissement dans la production des matériaux de construction.
Pour ce qui est des produits rouges, je dirais qu’au regard du nombre impressionnant de projets mis en production depuis ces cinq dernières années, le marché algérien représente aujourd’hui, à mon avis, un véritable Eldorado (du moins au niveau régional) pour les fournisseurs d’équipements de briqueteries. Certains équipementiers ont même réalisé de véritables performances en termes de volumes d’affaires sur le sol algérien. Pour exemple, Equipceramic, qui ne cache pas sa satisfaction à ce propos, allant même jusqu’à communiquer largement lors de sa participation au Salon Batimatec 2016 sur son bilan (très positif) durant les six ans de présence sur le marché algérien. À elle seule, cette société espagnole a renforcé le marché de 22 briqueteries allant de 300 à 1 200 tonnes par jour, d’une tuilerie, et opéré 12 modernisations. Un autre fournisseur de briqueterie bienheureux, Cleia, lequel a construit la plus grosse briqueterie mono-ligne du Maghreb en Algérie. Pour renforcer davantage sa position dans le pays en cette période de forte croissance, Cleia se démarque en créant sa seconde filiale au Maghreb avec des partenaires algériens. Cette filiale offre un service de proximité pour les industriels en Algérie ».
Des projets importants de nouvelles usines sont-ils actuellement en cours ?
« Même si c’est vrai que l’arrivée d’investisseurs nouveaux dans le secteur s’est ralentie dernièrement, le marché algérien, en règles générales, jouit encore d’une bonne santé grâce aux nouveaux besoins en investissements des briquetiers algériens déjà existants. Ces derniers continuent à exprimer leurs demandes d’augmenter leurs capacités de production et diversifier leurs gammes de produits ».
Vous organisez tous les ans un séminaire sur la thématique de la terre cuite. Renouvelez-vous cette année cette initiative ?
« En effet, c’est une tradition que nous comptons maintenir avec la collaboration de l’Association des briquetiers algériens (ABA). Un comité technique est à pied d’œuvre en ce moment pour ainsi préparer un programme, lequel, je l’espère, sera très intéressant. Aussi, nous avons émis les vœux que le séminaire soit consacré, cette année, à « l’innovation », thème phare de cette 20e édition ».
C’est une question que notre magazine vous pose régulièrement depuis plusieurs années mais avez-vous toujours le projet de créer un salon entièrement dédié aux briques et aux tuiles ?
« Un salon dédié plutôt à l’industrie céramique en général. Nous avons soumis cette idée à nos partenaires internationaux, mais nous n’avons pas pu trouver un créneau de dates pour 2017, à cause de la profusion de salons thématiques incontournables, notamment en Europe. Nous nous sommes entendus de fixer une date pour 2018 à l’occasion du prochain Batimatec, après avoir bien sûr, consulté directement les exposants au niveau du Salon ».
De plus en plus de salons dans le monde nouent des partenariats entre eux. Pensez-vous qu’un jour il soit possible que Batimatec puisse établir ce type de partenariat avec un autre salon généraliste du bâtiment comme Bau en Allemagne, Batimat en France ou ePower&Building en Espagne ?
« Nous avons par le passé établi quelques contacts assez timides avec certains de ces organisateurs, qui sont d’ailleurs restés sans suite. Mais nous voulons travailler à développer des événements en partenariat pour peu qu’ils représentent un intérêt commun et qu’ils respectent les exigences socioculturelles du pays. Partant de ce fait, nous sommes ouverts à toute proposition concrète de collaboration émanant de ces grands organisateurs internationaux ».
Source L'Industrie Céramique et Verrière
À cette occasion, nous avons interrogé Raouf Stiti qui a été récemment nommé PDG de la société Batimatec Expo, l’organisateur du salon, au sein duquel les secteurs de la céramique et de la terre cuite sont particulièrement bien représentés.
Vous venez d’être nommé PDG de la société Batimatec Expo, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
« Permettez-moi tout d’abord de vous remercier de me donner l’occasion de me présenter à vos lecteurs. Je suis informaticien de formation, issu du secteur de l’industrie des matériaux de construction. Je suis âgé de 50 ans et père de cinq enfants. Étant l’aîné de ma famille, j’ai toujours été très proche de mon père, cimentier de métier et l’un des fondateurs du salon Batimatec, que j’ai suivi de près tout au long de sa carrière professionnelle. Si bien que dès mon enfance, j’ai usé mes fonds de culottes dans les cimenteries et les briqueteries où mon père travaillait. Mais c’est surtout dans les briqueteries que j’aimais passer mon temps libre. J’étais impressionné par exemple en regardant le boudin d’argile défiler à travers le gueulard de la mouleuse pour être coupé, puis empilé sur des claies… etc. J’aimais toucher cette matière argileuse de mes mains, cela réveillait en moi cet instinct d’origine paysanne. L’homme n’est-il pas viscéralement rattaché à la terre ! En tous les cas, je pense que le métier de briquetier reste, malgré la modernisation technologique, imprégné d’un cachet assez rustique ».
Quel est votre parcours professionnel ?
« Inévitablement, j’ai débuté ma carrière professionnelle dans les briqueteries, où j’ai commencé en tant que chargé d’études, dans une firme relevant du secteur public, qui était chargée du développement de nouveaux projets de briqueteries. Ma connaissance du terrain m’a permis d’évoluer assez rapidement dans les responsabilités. Je suis donc devenu, au bout d’une année, sous-directeur technique. Lorsque le gouvernement de l’époque a annoncé sa volonté de privatiser le secteur, j’ai préféré rester dans le public. J’ai donc anticipé sur le cours des événements en quittant cette firme en 1998 pour aller travailler dans un Centre technologique relevant de l’industrie des matériaux de construction (Cetim). Ce prestigieux centre rayonne depuis plus de trois décennies sur le secteur des matériaux de construction.
« Nous allons mettre en place un espace dédié aux matériaux et procédés de construction innovants »
Il est doté du plus grand laboratoire au niveau du pays, d’un bureau d’études en géologie et mines et d’un centre de documentation et d’information qui est dépositaire de toutes les études techniques menées dans le cadre de l’industrialisation du pays depuis l’indépendance. Ma plus grande fierté a été lorsque, en tant que responsable assurance qualité des laboratoires, j’ai fait partie de l’équipe qui a réussi l’accréditation ISO 1725 par le Cofrac. C’était en l’an 2000 et nous étions les premiers en Algérie à réussir cet exploit. En 2009 j’ai rejoint la société Batimatec Expo dont j’étais membre fondateur et actionnaire. J’ai travaillé sous la direction de mon père qui était le PDG de la société jusqu’à juin 2016, date à laquelle j’ai été élu par le Conseil d’administration au poste de premier responsable exécutif de la firme ».
En quoi consiste exactement la société Batimatec Expo, quelles sont ses activités, combien de personnes emploie-t-elle ? Gérez-vous d’autres salons que Batimatec ?
« Batimatec Expo est un des principaux leaders à l’échelle nationale spécialisés dans l’événementiel. Ses activités principales sont orientées vers la prestation de services en relation avec l’organisation et la gestion de foires et salons et toute autre manifestation à caractère économique, scientifique et culturel. La société emploie en moyenne 20 personnes à titre permanent. Cet effectif est renforcé occasionnellement durant les salons. Il peut atteindre 80 personnes. Par ailleurs, la société s’entoure à tout moment et en toutes circonstances de consultants choisis parmi les meilleurs spécialistes de la branche d’activité à l’échelle nationale. Aussi, grâce à un réseau de sous-traitance très efficace, Batimatec Expo arrive à externaliser certaines de ses fonctions et à participer de ce fait à l’essor économique de son environnement. Les principaux salons organisés par Batimatec Expo sont le salon international du bâtiment, des matériaux de construction et des travaux publics Batimatec, en partenariat avec la Société algérienne des foires et exportations (Safex), le salon Alger industries en partenariat avec la Chambre de commerce et d’industrie de Provence Côte d’Azur et Cadefa, le salon Setifbat (régional) en partenariat avec la Safex et la ville de Sétif.
Batimatec Expo entretient une relation continue avec les professionnels de la construction, les industriels et particulièrement la corporation des architectes, en organisant régulièrement des séminaires ou rencontres thématiques, sur des sujets choisis en relation avec les préoccupations de l’heure ».
En tant que nouveau PDG de la société Batimatec Expo, quelles sont vos priorités sur le plan stratégique et quels sont vos premiers chantiers et vos premières décisions ?
« Étant donné que j’ai toujours participé aux décisions dans la société, je ne peux qu’être le garant d’une continuité. La culture d’entreprise, que les fondateurs de la firme ont instaurée dès le départ, véhicule des valeurs universelles nobles. Nos collaborateurs s’identifient parfaitement à cela et n’hésitent guère à adhérer à ces principes.
Sur le plan stratégique, nous comptons travailler davantage à l’amélioration de notre image à l’international ; améliorer le management ; développer l’activité (salons & événements /nouveaux créneaux dans le domaine de la communication). Concrètement, plusieurs chantiers seront lancés dès le début de l’année 2017, le plus important consistera en la mise en place d’un système de management qualité ISO 9001.
En cette occasion, je vous accorde la primauté en vous annonçant la tenue, en novembre 2017, du premier salon international consacré à la prévention des risques professionnels et de la sécurité industrielle que nous comptons organiser à Alger ».
Batimatec 2017 se tiendra à des dates un peu plus avancées dans le calendrier que les années précédentes, quelles en sont les raisons ?
« En effet, cette édition connaîtra un glissement d’une dizaine de jours par rapport à l’édition précédente. Nous avons pris l’habitude de programmer le Batimatec en début du mois de mai, mais pour des raisons liées au calendrier des manifestations du Palais des expositions d’Alger, qui tient rigoureusement compte de toutes les échéances socio-économiques du pays, nous avons décidé d’un commun accord, que la meilleure date pour la tenue de notre salon serait celle du 23 au 27 avril 2017. À noter que tous nos partenaires nationaux et internationaux ont accueilli favorablement cette nouvelle date ».
Comment se présente cette prochaine édition 2017 de votre salon ? Quelles seront cette année ses nouveautés ?
« Depuis quelques années le salon occupe la totalité des espaces d’exposition disponibles dans le palais des expositions d’Alger. La Safex, propriétaire des lieux et coorganisateur du salon a entamé des aménagements, notamment au niveau des parkings. Nous constatons une amélioration des flux de circulation et une optimisation des capacités d’accueil des véhicules. À noter que le Palais est desservi depuis quelque temps par le tramway qui passe à proximité. Nous nous attendons donc à plus de visiteurs pour cette édition. Pour ce qui est du nombre d’exposants, nous avons amélioré la sectorisation, ce qui nous permettra d’optimiser les surfaces d’expositions de manière à endiguer la demande de plus en plus croissante d’exposants.
Parmi les nouveautés de cette année : étant donné que le thème phare sera consacré à l’innovation, nous comptons mettre en place un espace dédié aux matériaux et procédés de construction innovants. Il est prévu autour de cela un riche programme de communications. Un concours de la meilleure innovation pour la PME sera organisé à cette occasion.
D’autres espaces thématiques (architectes ; médias ; business…) seront implantés à travers l’exposition, pour permettre aux professionnels, exposants et visiteurs de se rencontrer et d’échanger dans une zone neutre en dehors de leurs stands ».
Comment se porte actuellement le secteur de la construction en Algérie et notamment celui des tuiles et briques ?
« Depuis plus d’une décennie la commande publique en logements et infrastructures/équipements de base n’a cessé d’être exprimée par les pouvoirs publics algériens. Je me permets de reprendre les propos d’un haut responsable du secteur de l’habitat, selon lequel l’Algérie est actuellement le premier donneur d’ordres au niveau du bassin méditerranéen. Outre l’ambitieux programme de logements en cours, d’innombrables projets structurants sont lancés à travers le territoire national : aéroports ; ports ; ouvrages d’art… etc. C’est vous dire que le secteur de la construction demeure encore assez stable.
Par ailleurs, il est évident que tous ces projets de construction engendrent une demande accrue en matériaux de construction. Partant du fait que cette demande doit être soutenue essentiellement par un tissu industriel existant dans le pays, l’État algérien encourage les industriels nationaux à l’investissement dans la production des matériaux de construction.
Pour ce qui est des produits rouges, je dirais qu’au regard du nombre impressionnant de projets mis en production depuis ces cinq dernières années, le marché algérien représente aujourd’hui, à mon avis, un véritable Eldorado (du moins au niveau régional) pour les fournisseurs d’équipements de briqueteries. Certains équipementiers ont même réalisé de véritables performances en termes de volumes d’affaires sur le sol algérien. Pour exemple, Equipceramic, qui ne cache pas sa satisfaction à ce propos, allant même jusqu’à communiquer largement lors de sa participation au Salon Batimatec 2016 sur son bilan (très positif) durant les six ans de présence sur le marché algérien. À elle seule, cette société espagnole a renforcé le marché de 22 briqueteries allant de 300 à 1 200 tonnes par jour, d’une tuilerie, et opéré 12 modernisations. Un autre fournisseur de briqueterie bienheureux, Cleia, lequel a construit la plus grosse briqueterie mono-ligne du Maghreb en Algérie. Pour renforcer davantage sa position dans le pays en cette période de forte croissance, Cleia se démarque en créant sa seconde filiale au Maghreb avec des partenaires algériens. Cette filiale offre un service de proximité pour les industriels en Algérie ».
Des projets importants de nouvelles usines sont-ils actuellement en cours ?
« Même si c’est vrai que l’arrivée d’investisseurs nouveaux dans le secteur s’est ralentie dernièrement, le marché algérien, en règles générales, jouit encore d’une bonne santé grâce aux nouveaux besoins en investissements des briquetiers algériens déjà existants. Ces derniers continuent à exprimer leurs demandes d’augmenter leurs capacités de production et diversifier leurs gammes de produits ».
Vous organisez tous les ans un séminaire sur la thématique de la terre cuite. Renouvelez-vous cette année cette initiative ?
« En effet, c’est une tradition que nous comptons maintenir avec la collaboration de l’Association des briquetiers algériens (ABA). Un comité technique est à pied d’œuvre en ce moment pour ainsi préparer un programme, lequel, je l’espère, sera très intéressant. Aussi, nous avons émis les vœux que le séminaire soit consacré, cette année, à « l’innovation », thème phare de cette 20e édition ».
C’est une question que notre magazine vous pose régulièrement depuis plusieurs années mais avez-vous toujours le projet de créer un salon entièrement dédié aux briques et aux tuiles ?
« Un salon dédié plutôt à l’industrie céramique en général. Nous avons soumis cette idée à nos partenaires internationaux, mais nous n’avons pas pu trouver un créneau de dates pour 2017, à cause de la profusion de salons thématiques incontournables, notamment en Europe. Nous nous sommes entendus de fixer une date pour 2018 à l’occasion du prochain Batimatec, après avoir bien sûr, consulté directement les exposants au niveau du Salon ».
De plus en plus de salons dans le monde nouent des partenariats entre eux. Pensez-vous qu’un jour il soit possible que Batimatec puisse établir ce type de partenariat avec un autre salon généraliste du bâtiment comme Bau en Allemagne, Batimat en France ou ePower&Building en Espagne ?
« Nous avons par le passé établi quelques contacts assez timides avec certains de ces organisateurs, qui sont d’ailleurs restés sans suite. Mais nous voulons travailler à développer des événements en partenariat pour peu qu’ils représentent un intérêt commun et qu’ils respectent les exigences socioculturelles du pays. Partant de ce fait, nous sommes ouverts à toute proposition concrète de collaboration émanant de ces grands organisateurs internationaux ».
Source L'Industrie Céramique et Verrière