La briqueterie Gauvrit créée en 1868 accueillait ce 6 avril neuf exposants et proposera des ateliers de terre cuite.
Si la briqueterie des frères Gauvrit a été retenue par la mairie d’Aizenay pour accueillir la Journée européenne des métiers d’art, samedi 6 avril, c’est qu’elle est d’envergure internationale.
Tout a commencé en 1868, avec désormais la sixième génération aux commandes d’une entreprise familiale. Le four à cuisson de Pierre Gauvrit est d’époque. Ce sont maintenant Jean-Paul et Pascal Gauvrit, ses descendants, qui le font fonctionner.
« Avec mon frère, nous produisons des briques en terre cuite », résume Jean-Paul. « Nous travaillons beaucoup sur les Monuments historiques. Notre cocorico national, c’est ça ! Mais nous sommes en relation avec la Belgique, l’Angleterre, l’Allemagne, le Luxembourg, la Suisse, l’Autriche, l’Espagne, l’Ukraine… »
La liste est longue comme le bras. Grâce à des coups de projecteurs donnés sur le travail réalisé pour les châteaux de Fontainebleau et de Chambord, le Musée de la libération aux Invalides, l’ancien théâtre de La Roche-sur-Yon, le phare de la Baleine sur l’île de Ré et le logis de la Chabotterie.
Tuiles, carreaux, briques
La gamme de produits étendue des tuiles aux carreaux de terre et aux fameuses briques est produite sur place.
« Si notre ancêtre s’est installé à Aizenay et que nous y sommes restés, c’est qu’il y a un gisement important d’argile tout autour de la forêt », témoigne Jean-Paul Gauvrit. « Il faut comprendre qu’en 1868 à la création, il y avait 120 tuileries en Vendée. Nous sommes aujourd’hui une vingtaine en France. »
La carrière permet de récolter en surface encore 60 à 70 % de l’argile nécessaire. « Le reste vient d’autres départements ou d’ailleurs », constate le briquetier.
Comment expliquer que la demande afflue toujours autant ? « Il faut reconnaître nos qualités. La première, c’est la terre. Nous savons la cuire. Il y a aussi notre savoir-faire. Et le fait de trouver l’adéquation entre la terre et le produit final. On essaye de travailler consciencieusement et le résultat dépasse nos espérances ! »Au point d’obtenir en 2009, 2014 et 2022 le label Entreprises du Patrimoine vivant. Et d’avoir donné l’exemple à la 7e génération, encore jeune, mais attirée par l’activité. « Une partie de cette génération est encore étudiante », sourit Jean-Paul Gauvrit.
« Le plus jeune à 8 ans. Il veut écrire à Emmanuel Macron pour avoir une autorisation présidentielle permettant de commencer à travailler la brique plus tôt que les autres… »
Au programme de la Journée européenne des métiers d’art
Si la Journée européenne des métiers d’art a vu le jour en 2002, ce n’est que sa troisième édition qui a eu lieu à Aizenay, samedi 6 avril. Avec en site d’accueil la briqueterie des frères Gauvrit, à la Gombretière.
Le thème : Sur le bout des doigts. Et des portes qui s’ouvrent de 10h à 13h et de 14h à 18h aux Terres cuites d’Aizenay, pour accueillir neuf stands de créateurs complétant la présentation des briques locales.
Sur place, une tapissière décoratrice, un potier, un boulanger qui font déguster des fouées, un sculpteur, un maroquinier-sellier ou encore une adepte du crochet, un vannier, un ébéniste d’art et une démonstration de taille de pierre et dentellière.
Pour faire des étapes entre les flâneries d’un stand à l’autre ? Des ateliers enfants tenus par l’association Familles rurales et le Conseil des Sages à 10 h 30, 11 h 30, 15 h 30 et 16 h 30. Ceci pour pratiquer gratuitement la composition florale. En parallèle, Jean-Paul et Pascal Gauvrit, propriétaire des lieux, assureront des visites guidées toute la journée.
Journée européenne des métiers d’art, samedi 6 avril, à la briqueterie Gauvrit, 1 rue des Chaufourniers, Aizenay.