D’après des informations publiées sur le site de la Commission européenne, la part des bâtiments dans la consommation d’énergie est de 40 %, dans l’UE. S’il est possible d’alimenter de nombreux bâtiments publics et habitations en électricité verte et de réduire leur impact environnemental, en installant des panneaux photovoltaïques, cette opération peut être relativement complexe sur les immeubles classés. Toutefois, grâce aux avancées technologiques, notamment à celles dans le domaine du BIPV (photovoltaïque intégré au bâtiment), il est aujourd’hui possible d’équiper ces types de constructions avec des solutions de production d’énergie propre, adaptées à leur architecture. En Suisse, des tuiles solaires développées par Freesuns sont utilisées dans la rénovation des toitures d’immeubles historiques situés à Neuchâtel. Les travaux devraient prendre fin vers le dernier trimestre de l’année 2024 et les dispositifs mis en place par l’entreprise permettront aux bâtiments de produire une importante quantité d’électricité verte.
L’intégration de la technologie photovoltaïque dans les bâtiments historiques
En partenariat avec le CSEM, Freesuns a fourni des tuiles photovoltaïques pour la rénovation de trois immeubles historiques de Neuchâtel, à savoir le Collège des Parcs, l’École des Beaux-Arts et le bâtiment universitaire situé sur la rue A.-L. Bréguet. Pour l’entreprise fondée par John Morello et l’organisme public-privé de recherche et de technologie, les travaux contribuent à la réduction de l’impact environnemental de ces bâtiments patrimoniaux. Ils prouvent ainsi qu’il est possible d’installer des solutions de production d’énergie verte, sans aucune répercussion sur leur intégrité architecturale. Selon Matthieu Despeisse du CSEM, « ces projets montrent que par l’innovation, on peut allier tuilerie, photovoltaïque et préservation du patrimoine architectural ».
33 300 tuiles solaires pour la rénovationPour réaliser les travaux de rénovation des trois bâtiments de Neuchâtel, l’entreprise de John Morello et l’organisme public-privé ont développé 33 300 tuiles solaires qui leur permettront de produire une grande quantité d’électricité verte. D’après des estimations, le Collège des Parcs devrait approximativement produire 150 000 kWh par an. Concernant l’École des Beaux-Arts et le bâtiment universitaire, les tuiles photovoltaïques installées sur leur toit fourniront respectivement une puissance de 130 kWc et de 95 kWc. Pour information, la fin des travaux est prévue pour le mois de novembre prochain et selon Deborah Learoyd de Freesuns, son entreprise espère que ces projets pourront servir de modèles à d’autres cantons et villes de Suisse.
Des tuiles innovantes
Fabriquées à partir de verre trempé, les tuiles solaires bénéficient d’une excellente résistance aux agressions mécaniques, ainsi qu’aux intempéries. Leur installation s’effectue par superposition, à l’instar des ardoises traditionnelles. Elles sont aussi disponibles en plusieurs modèles, parmi lesquels on peut citer les tuiles Solaris™ VDiamond Terracotta, Heritage, Premium Black et Classic. La puissance des dispositifs photovoltaïques proposés par l’entreprise suisse va de 97 Wc/m² à 150 Wc/m². Cependant, grâce à une levée de fonds d’un montant de plus de 1,020 million d’euros, réalisée récemment, elle prévoit de commercialiser des tuiles plus performantes vers la fin de l’année 2024.
L’électricité verte produite par les tuiles solaires peut être utilisée pour recharger des véhicules électriques, stockée dans des batteries pour alimenter un bâtiment en l’absence d’énergie solaire ou réinjectée dans le réseau public. Plus d’informations : freesuns.com. Pensez-vous que ces rénovations de toiture par des tuiles photovoltaïques dénaturent l’aspect de ces bâtiments ? Je vous invite à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .