C'est une conséquence indirecte de la hausse du prix de l'énergie : à Roumazières - Terres de Haute Charente, l'usine Terréal, qui fabrique des matériaux de construction et des tuiles en terre cuite, est lancée depuis 2020 dans un plan de limitation de ses rejets de CO2. C'est le projet TITAN, un investissement de 6,4 millions d'euros, pour atteindre une baisse de 30% à l'horizon 2030. Avec 350 salariés sur 40 hectares, le site Terréal en Charente a déjà vu baisser sa consommation énergétique de 6,5%, soit l'équivalent de 3800 logements.
La première phase du projet TITAN a concerné le transfert de la gamme de tuiles ZEN vers une ligne plus performante. Cette nouvelle ligne, baptisée "UT8", a été automatisée pour l'occasion avec l'installation de 23 robots permettant la production des autres produits dans la gamme proposée par la marque. Ce projet, mené en partenariat avec une dizaine de fabricants d'équipements, a permis de diviser par trois la consommation énergétique. En parallèle du projet TITAN de Roumazières, Terréal a investi plus de 1,5 million d'euros entre 2018 et 2021 sur le site de Montpon-Ménestérol en Dordogne, pour améliorer la récupération énergétique entre le four et le séchoir, grâce à l'automatisation des process. Terréal envisage la substitution progressive de la consommation d'énergie fossile par des sources d'énergie renouvelables (biomasse, hydrogène...)
Le groupe Terréal, ce sont 16 usines en France et une en Catalogne. L'investissement du projet TITAN s'élève à 6,4 millions d'euros. L'usine Terréal en Charente pourrait être rachetée prochainement par le leader mondial de la tuile, l'Autrichien Wienerberger. Mais ce serait sans conséquences pour la pérennité du site et les emplois.