Selon Hubert de la Villeon, secrétaire général de Terreal : « L’inquiétude face à l’emploi ne me paraît pas être de circonstance ». Et de rappeler : « Au cours des trois dernières années, entre l’intéressement et la participation, 17 millions d’euros ont été distribués ; 10 millions d’euros ont été investis dans la sécurité et les conditions de travail ; les augmentations salariales ont été supérieures à l’inflation ; et 114 emplois ont été créés ».
Le mouvement est né de la cession en août 2005 par les sociétés d’investissements américaines Carlyle et française Eurazeo au fonds LBO France. Les salariés auraient alors souhaité profiter des 346 millions d’euros représentant la plu-value boursière de la société entre juillet 2003 et juillet 2005, somme qui n’entre pas dans le compte d’exploitation.
« Du fait de la cession à LBO, nous avions alors proposé une prime de 200 euros, dans le cadre de la loi Breton, ainsi qu’une ouverture du capital à l’ensemble des salariés », rappelle Hubert de la Villeon. Et d’ajouter : « En CCE (Comité central d’entreprise), l’entreprise s’est également engagée à investir et à développer la société grâce à LBO ».
Non satisfaits, le syndicats ont alors appelé à la grève qui a mobilisé jeudi entre 60 et 70 % des 1.700 salariés de Terreal, selon Force Ouvrière. « C’est très variable d’un site à l’autre », relativise Hubert de la Villeon, secrétaire général de Terreal. Certaines usines tournent ».
Face à cette grève, Hubert de la Villeon a néanmoins affirmé « être prêt à reprendre le dialogue dès que possible et à sortir d’une situation qui est ennuyeuse pour tout le monde ».
Une discussion officielle était attendue dans le courant de la journée de vendredi.
Repères
Spécialisée dans les matériaux de construction en terre cuite, Terreal emploie 2.300 personnes dans 22 sites de production de tuiles et de briques, dont 1.700 dans 14 usines en France.
Le groupe a réalisé en 2004 un chiffre d'affaires de 371 millions d'euros.