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07/02/2025

Néolithe, la start-up industrielle française qui transforme des déchets en matériaux de construction

A l’heure où l’industrie connaît de nouvelles difficultés en France, l’histoire de cette jeune entreprise, qui a passé le cap industriel avec la construction de sa nouvelle usine près d’Angers, détonne.

Nicolas Cruaud, cofondateur de Néolithe, start-up spécialisée dans la fabrication d’unités de traitement des déchets non recyclables par fossilisation accélérée, à Beaulieu-sur-Layon (Maine-et-Loire), le 3 septembre 2024. BRUNO LEVY / CHALLENGES-REA

La longue façade en briques rouges se détache dans le brouillard de ce matin glacial de janvier. Sur deux étages, les contours des fenêtres sont joliment maçonnés dans un béton imitant le tuffeau, la pierre claire emblématique des constructions locales. L’usine, sortie de terre en 2024 dans la zone d’activités de Beaulieu-sur-Layon (Maine-et-Loire), tout près des vignobles d’Anjou, ressemble à une manufacture à l’ancienne, comme au temps de la révolution industrielle triomphante. C’est voulu. « Une usine, ça doit être beau, la nôtre a été construite en briques pour cela. Les usines d’aujourd’hui en tôle et en verre qui ressemblent à des hangars standardisés, personne n’a envie d’y travailler ou d’habiter à côté », explique Nicolas Cruaud. Baskets et barbe en broussaille, le presque trentenaire (29 ans) est le président et cofondateur de Néolithe, une start-up industrielle qui entend bouleverser le monde du traitement des déchets.

A l’heure où l’industrie connaît de nouvelles difficultés en France, l’histoire de Néolithe détonne. Créée en 2019, l’entreprise ne cesse de se développer. Elle a déjà réalisé quatre levées de fonds pour un total de plus de 80 millions d’euros, et deux autres sont encore prévues dans les prochains mois. Soutenue entre autres par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie et Bpifrance, elle a passé le cap industriel avec la construction de sa nouvelle usine près d’Angers : 6 000 mètres carrés de bâtiments qui abritent, en plus de son siège social, une unité de traitement de 10 000 tonnes de déchets par an. Et à quelques centaines de mètres de la bâtisse, l’ouverture est déjà programmée pour 2026 d’une nouvelle unité de traitement – de 100 000 tonnes de déchets par an.

Source Le Monde par Bastien Bonnefous 

24/05/2023

Près d’Angers, le succès fulgurant de la société Néolithe, qui fabrique des pierres avec des déchets

Après seulement quatre ans d’existence, l’entreprise Néolithe, installée à Chalonnes-sur-Loire, près d’Angers (Maine-et-Loire) ne cesse de grandir. Son créneau ? Le traitement des déchets, ménagers ou industriels, pour en faire des granulats. Retour sur un succès phénoménal et… Récompensé.

Les trois fondateurs de l’entreprise Néolithe : William et Nicolas Cruaud et Clément Bénassy, à droite, avec, en mains, un granulat d’Anthropocite.

Des routes ou des bâtiments, construits avec des déchets non recyclables, genre ordures ménagères ou déchets industriels banals (non inertes et non dangereux). Rêve de doux dingue ? Pour William Cruaud, son fils, Nicolas et Clément Benassy, c’est une réalité. Aussi concrète que du bitume. Les fondateurs viennent d’obtenir le premier prix des Global industry awards, grand rendez-vous européen dédié à l’industrie.

Le trio, à la tête de la toute jeune société Néolithe, créée en 2019 et installée à Chalonnes-sur-Loire, près d’Angers (Maine-et-Loire), fait son business, en développant un procédé « révolutionnaire » et breveté : la fossilisation accélérée.

Levée de fonds de 20 millions

Cette dernière aboutit à la création de granulats – pour la construction et des infrastructures routières -, à partir des déchets non recyclables. Une troisième voie, en somme, avec l’incinération et l’enfouissement. Une voie verte, en l’occurrence. « Elle permet de réutiliser les déchets sans créer la pollution que génèrent les incinérateurs et les sites d’enfouissement », explique Nicolas Cruaud, le cofondateur et président de l’entreprise.

En à peine quatre ans d’existence, la société angevine a connu une ascension fulgurante. Une récente levée de fonds, à hauteur de 20 millions d’euros, servira à nouveau bâtiment à Beaulieu-sur-Layon, toujours près d’Angers d’ici la fin de l’année 2023 et permettra à Néolithe de produire les fameux fossilisateurs. À la clé : 300 emplois.

Source Ouest-France  par  Jean-Philippe Nicoleau