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10/04/2024

Matériaux de construction: La crise va s’accentuer en 2024

La crise du secteur des matériaux de construction va s’accentuer en 2024, conséquence logique du recul de l’immobilier, estiment les professionnels dans une enquête publiéepar une association des industriels du secteur (AIMCC).

En 2023, 86% des acteurs interrogés dans cette enquête « ont connu une baisse d’activité« , dont 47% ont enregistré une baisse supérieure à 5%. Pour 2024, la proportion des acteurs qui s’attendent à une baisse prononcée de leur activité grimpe à 73%, selon cette enquête à laquelle près de trois quarts des organisations professionnelles du secteur ont répondu.

La baisse de la demande au centre des préoccupations

Parmi les principaux freins à l’activité dans les mois à venir, « les contraintes financières (difficultés de trésorerie, endettement) et la baisse de la demande sont très largement au centre des préoccupations des industriels« , a indiqué l’Association française des industries des produits de construction (AIMCC) dans un communiqué.

En conséquence, ils réclament aux pouvoirs publics un « soutien à l’activité des entreprises« , avec une « politique de la relance (de l’immobilier) neuf et des rénovations d’ampleur« .

« L’absence de politique claire concernant le logement » des derniers gouvernements « a été un facteur aggravant de la crise qui s’annonce« , a déploré Philippe Gruat, président de l’AIMCC, lors d’un point presse.

Il a toutefois salué les annonces du Premier ministre Gabriel Attal, sur la « simplification des normes », tout en attendant de voir comment le gouvernement compte les appliquer.

Des marges en baisse

Le chiffre d’affaires du secteur est resté en revanche relativement stable en 2023, un constat qui s’explique par la répercussion de l’inflation des coûts de production sur les prix de vente, selon l’AIMCC. Toutefois, cette répercussion n’est que partielle et il y a « une baisse de marge très claire dans l’industrie« , souligne-t-elle.

Les perspectives sont un peu hétérogènes, selon le type d’acteur, une partie des entreprises du gros œuvre (filière du béton) anticipant une baisse supérieure à 15%, alors que le second œuvre (isolation, plâtre, fenêtres) prévoit des baisses n’allant « pas au-delà de 15%« , précise l’AIMCC.

Pour autant, la majorité (60%) des entreprises interrogées estiment que cette crise n’aura pas d’impact significatif sur leurs effectifs permanents, lesquels devraient « rester stables, voire progresser en 2024, malgré la conjoncture« .

Cela s’explique par le fort recours du secteur à l’intérim, premier « levier » de baisse des effectifs cité par les entreprises pour s’ajuster.

La transition écologique, une priorité de long terme

Concernant la transition écologique du secteur et sa décarbonation, elle demeure une « priorité de long terme« , selon M. Gruat, qui a toutefois prévenu que « lorsqu’une crise de ce niveau là se profile, la première action, c’est aussi la survie de nos entreprises et la solidité de leurs bilans« .

Enfin, s’agissant de l’objectif fixé par le gouvernement de 200.000 rénovations thermiques d’ampleur, il ne pourra être atteint que sous réserve de mesures complémentaires, notamment « un dispositif d’octroi des aides et d’accompagnement rapidement opérationnel et efficace » et un renforcement de l’Agence nationale de l’habitat (Anah) « pour faire face à l’afflux de dossiers« .

Source MySweetImmo

13/02/2024

"Une baisse de marge très claire": le secteur des matériaux de construction s'inquiète pour 2024

En 2023, 86% des acteurs interrogés dans une enquête "ont connu une baisse d'activité", dont 47% ont enregistré une baisse supérieure à 5%. Pour 2024, la proportion des acteurs qui s'attendent à une baisse prononcée de leur activité grimpe à 73%.

La crise du secteur des matériaux de construction va s'accentuer en 2024, conséquence logique du recul de l'immobilier, estiment les professionnels dans une enquête publiée par une association des industriels du secteur (AIMCC). En 2023, 86% des acteurs interrogés dans cette enquête "ont connu une baisse d'activité", dont 47% ont enregistré une baisse supérieure à 5%. Pour 2024, la proportion des acteurs qui s'attendent à une baisse prononcée de leur activité grimpe à 73%, selon cette enquête à laquelle près de trois quarts des organisations professionnelles du secteur ont répondu.

Parmi les principaux freins à l'activité dans les mois à venir, "les contraintes financières (difficultés de trésorerie, endettement) et la baisse de la demande sont très largement au centre des préoccupations des industriels", a indiqué l'Association française des industries des produits de construction (AIMCC) dans un communiqué. En conséquence, ils réclament aux pouvoirs publics un "soutien à l'activité des entreprises", avec une "politique de la relance (de l'immobilier) neuf et des rénovations d'ampleur".

"L'absence de politique claire concernant le logement" des derniers gouvernements "a été un facteur aggravant de la crise qui s'annonce", a déploré Philippe Gruat, président de l'AIMCC, lors d'un point presse. Il a toutefois salué les annonces du Premier ministre Gabriel Attal, mardi lors de son discours de politique générale, notamment sur la "simplification des normes", tout en attendant de voir comment le gouvernement compte les appliquer.

Fort recours du secteur à l'intérim

Le chiffre d'affaires du secteur est resté en revanche relativement stable en 2023, un constat qui s'explique par la répercussion de l'inflation des coûts de production sur les prix de vente, selon l'AIMCC. Toutefois, cette répercussion n'est que partielle et il y a "une baisse de marge très claire dans l'industrie", souligne-t-elle.

Les perspectives sont un peu hétérogènes, selon le type d'acteur, une partie des entreprises du gros œuvre (filière du béton) anticipant une baisse supérieure à 15%, alors que le second œuvre (isolation, plâtre, fenêtres) prévoit des baisses n'allant "pas au-delà de 15%", précise l'AIMCC. Pour autant, la majorité (60%) des entreprises interrogées estiment que cette crise n'aura pas d'impact significatif sur leurs effectifs permanents, lesquels devraient "rester stables, voire progresser en 2024, malgré la conjoncture". Cela s'explique par le fort recours du secteur à l'intérim, premier "levier" de baisse des effectifs cité par les entreprises pour s'ajuster.

Concernant la transition écologique du secteur et sa décarbonation, elle demeure une "priorité de long terme", selon M. Gruat, qui a toutefois prévenu que "lorsqu'une crise de ce niveau-là se profile, la première action, c'est aussi la survie de nos entreprises et la solidité de leurs bilans". Enfin, s'agissant de l'objectif fixé par le gouvernement de 200.000 rénovations thermiques d'ampleur, il ne pourra être atteint que sous réserve de mesures complémentaires, notamment "un dispositif d'octroi des aides et d'accompagnement rapidement opérationnel et efficace" et un renforcement de l'Agence nationale de l'habitat (Anah) "pour faire face à l'afflux de dossiers".

Source BFMTV

12/12/2023

Matériaux de construction: les professionnels sont très inquiets pour l'année 2024

Après une année 2023 difficile, "tous les clignotants sont au rouge" pour 2024, selon Alain Plantier, président de l'Union nationale des industries de carrières et matériaux de construction.

Avec la crise de l'immobilier et de la construction neuve, les professionnels des granulats et bétons se préparent à une année 2024 "qui enfonce tous les planchers historiques à la baisse" en France, après une année 2023 déjà difficile. "Tous les clignotants sont au rouge" pour 2024, a déclaré à l'AFP Alain Plantier, président de l'Union nationale des industries de carrières et matériaux de construction (Unicem) en marge de la présentation du bilan d'activité du secteur en 2023 jeudi.

Pour 2023, la production de béton prêt à l'emploi devrait avoir reculé de 6,5% en France par rapport à celle de 2022, à 36,7 millions de m3, selon les estimations de l'Unicem qui table aussi sur un recul de 7,5% de la production de granulats, à 320 millions de tonnes l'an prochain. Pour 2024, la profession table sur un recul supplémentaire de 6% dans les granulats et de 10% pour les bétons prêts à l'emploi.

"La conjoncture s'est détériorée bien plus qu'annoncé fin 2022, surtout dans la construction neuve et la maison individuelle (...) où on a vu les ventes qui s'effondrent, les permis de construire qui s'effondrent et les mises en chantier aussi", résume Carole Deneuve, cheffe du service économique de l'Unicem. Même son de cloche chez le cimentier Lafarge (Holcim), interrogé en parallèle. "Les perspectives de marché pour 2024 sont mauvaises" a indiqué à l'AFP François Petry, directeur général de Lafarge France.

Moral au plus bas

En octobre, jamais le moral des promoteurs immobiliers français n'avait été aussi bas depuis 1991, lorsque les premières enquêtes trimestrielles sur les perspectives de mises en chantier menées par l'Insee ont été lancées, ajoute Carole Deneuve. Selon l'observatoire des Promoteurs Immobiliers, les mises en vente de logements neufs ont chuté de 48,6% au troisième trimestre, du jamais vu depuis que l'observatoire existe. "Du coup, les matériaux suivent la tendance", ajoute Alain Plantier.

"Comme nous répondons aux besoins, en extrayant des matériaux des carrières, nous n'allons pas stocker des matières premières pour le plaisir" explique-t-il.

L'Unicem représente 2.400 entreprises sur quelque 6.000 sites, essentiellement des carrières de granulats ou des stations de béton prêt à l'emploi, ainsi que des spécialistes de la pierre, qui représentent quelque 77% du chiffre d'affaires des matériaux de construction en France. Alain Plantier craint aussi une décision d'arrêt des activités de construction en Ile-de-France pendant une période "de deux à quatre mois autour des Jeux olympiques" l'été prochain, et notamment l'arrêt des stations de béton le long de la Seine, ce qu'il juge "dramatique".

"Les trésoreries se tendent actuellement"

Cela générerait selon lui un déficit de 500.000 mètres cubes de béton frais en Ile-de-France, l'une des régions qui construit le plus en France, et 1 million de tonnes de granulats en moins: "Les entreprises ont besoin d'un fonds de commerce pour vivre, elles ne peuvent pas se permettre plusieurs mois sans chiffre d'affaires", d'autant que "les trésoreries se tendent actuellement". Seul rayon de soleil, le secteur des travaux publics est "mieux orienté" grâce à des carnets de commandes bien remplis dans la commande publique.

Ce réveil s'explique par le cycle électoral de six ans lié au rythme des élections municipales en France. Il intervient trois ans après le dernier scrutin, lorsque les projets de construction s'accélèrent.

"Nous voyons beaucoup de travaux dans le domaine de l'énergie (chaudières biomasse, raccordements, etc..) du génie civil et des mobilités près des grandes métropoles", souligne Alain Plantier, alors que les "travaux routiers et les terrassements" sont "plutôt à la traîne".

Dans le domaine des déchets, de nouveaux éco-organismes chargés de piloter la récupération, le tri et le recyclage des matériaux issus des chantiers de démolition, ont vu le jour début 2023 pour réduire les émissions de CO2 du secteur et lutter contre les décharges sauvages. L'objectif est de parvenir à 17 millions de tonnes récupérées en 2024, contre 3 millions de tonnes de gravats et déchets "inertes" cette première année, rappelle-t-il. "Notre conviction reste entière, nous sommes la solution pour construire de façon innovante et durable et nous allons maintenir nos efforts de décarbonation et de recyclage", ajoute François Petry, le directeur général de Lafarge.

Source BFM TV par D.L. avec AFP

24/10/2022

Les matériaux de construction dans la tourmente des incertitudes en ce début d’automne

L’horizon conjoncturel de l’économie hexagonale s’assombrit au fil des mois : aux difficultés d’offre, initialement liées aux tensions de reprise post-COVID sur les approvisionnements et les recrutements, se sont greffés le conflit russo-ukrainien et une crise énergétique majeure qui,  en alimentant l’inflation, érode graduellement les revenus et les perspectives de demande.

Sur fond de climat social troublé (grève des raffineries, réforme  des retraites…), le risque d’une récession s’accroît pour 2023. Pour le moment, le secteur du bâtiment bénéficie d’un stock de permis conséquent qui soutient son activité mais du côté des travaux publics, les carnets de commandes sont sans relief.

Dans ce contexte de dynamique constructive contrastée, ralentie et contrainte,  la demande de BPE et de granulats reculera en 2022.

L’impact sur les chantiers de la forte hausse des coûts et des devis (report, retard, annulation, révision des projets…) conjuguée aux tensions géopolitiques et énergétiques devrait sans nul doute affecter de nouveau la demande de matériaux en 2023, dans des proportions encore difficiles à définir à ce jour compte tenu de l’étendue des incertitudes qui entourent les scénarios.

EN AOÛT, LE REPLI DES MATÉRIAUX SE MODÈRE UN PEU

D’après les résultats encore provisoires pour le mois d’août, la production de BPE et de granulats aurait de nouveau fléchi au regard de l’an passé, mais plus modestement. 

Côté granulats, l’activité se serait certes redressée de +4,5% par rapport au mois de juillet (données CVS-CJO) mais les volumes demeurent -3,3% en dessous de ceux d’août 2021. Sur les trois derniers mois connus, les productions de granulats cèdent encore -5,5% par rapport aux trois mois précédents et -6,2% sur un an. En cumul sur les douze derniers mois glissants, la tendance s’inscrit en repli de -2,7% tandis qu’elle atteint -3,3% en cumul sur les huit premiers mois de l’année. S’agissant du BPE, l’activité du mois d’août a enregistré un recul de -1,4% sur juillet (données CVS-CJO) pour des volumes inférieurs de -1% à ceux d’août 2021. Sur le dernier trimestre connu, les livraisons ont perdu -1,5% par rapport aux trois mois précédents (mars-avril-mai) et reculent de -3,1% par rapport à la même période de l’an passé. En cumul depuis janvier, les livraisons de BPE fléchissent de -2,3% comparé aux huit mêmes mois de 2021 tandis que le cumul glissant des douze derniers mois affiche une baisse de -2%.

Le mouvement de repli de l’activité, un peu plus marqué pour les granulats que pour le BPE, même s’il se confirme, aurait donc plutôt cessé de s’amplifier cet été. Du côté des autres matériaux, notre indicateur traduit le même mouvement. Après un premier trimestre en hausse de +1,5% sur un an et un deuxième trimestre en net repli (-5,1%),

l’activité matériaux stabilise son recul autour de -2,5% sur un an au cours des huit premiers mois de 2022.

DES PERMIS LOGEMENTS À UN POINT HAUT… MAIS APRÈS ?

La dernière enquête menée par l’INSEE auprès des professionnels du bâtiment en septembre confirme que le climat des affaires est stabilisé à un point haut. Dans le gros œuvre, l’activité prévue comme l’activité passée demeurent haussières et les carnets de commandes restent ancrés à un haut niveau (9,5 mois d’activité). Le solde d’opinion sur les prix prévus rebondit, conséquence de l’inflation du coût des intrants et de l’énergie. S’il est vrai que les difficultés d’approvisionnement et d’embauche se modèrent un peu (48% des entreprises du gros œuvre ne peuvent produire plus contre près de 62% en janvier), elles restent néanmoins à un niveau très élevé au regard du passé (34% en moyenne). En revanche, l’évolution prévue des effectifs se contracte et l’opinion des chefs d’entreprise sur leurs carnets de commandes s’émousse un peu, signe sans doute d’une moins bonne visibilité à moyen terme et que le point haut de leur activité a sans doute été atteint. Il est vrai que les dernières données en termes de ventes de logements traduisent un repli sensible, aussi bien du côté des promoteurs que des constructeurs de maisons individuelles.

Chez ces derniers, les ventes ont accusé un recul de -21% en août sur un an, laissant le glissement annuel des huit premiers mois de l’année en baisse de -27% environ (et inférieur de 17,3% à sa moyenne de long terme selon Markemétron), soit la tendance attendue pour 2022 avec un total de 102 000 unités. Le durcissement des conditions d’octroi de crédits (critères HCSF), le relèvement des taux d’intérêt et des prix immobiliers, la guerre en Ukraine et ses conséquences sur l’inflation et la crise énergétique ont érodé le pouvoir d’achat et la solvabilité des ménages. Même si la hausse des taux demeure limitée et que la mise en place du bouclier tarifaire a permis de limiter la ponction sur leur revenu disponible, les conditions financières et psychologiques ne semblent plus réunies pour mettre en place des projets d’investissement.

Après une année 2021 particulièrement dynamique, le nombre de permis logements devrait plonger en 2023, augurant d’une chute à venir de la construction.

Pour l’heure, le nombre de logements autorisés continue de croître, atteignant un point haut à 523 000 unités sur un an à fin août (soit +14% sur un an). Les effets d’anticipation (entrée en vigueur des normes RE2020, hausse des coûts, loi ZAN…) ont d’abord suscité un rebond des dépôts de permis dans l’individuel en début d’année, depuis relayé par le collectif. Mais côté mises en chantier, le rythme ne suit pas : avec 384 900 logements commencés à fin août sur un an, la tendance est stable sur un an (+0,5%) et se replie de -5,6% sur les trois derniers mois connus. Les difficultés rencontrées par les entreprises pour répondre à la demande, conjuguées à la complexité de résoudre l’équation « client » pour ajuster les coûts aux devis et prix finaux, peuvent expliquer cet écart croissant entre le nombre des permis d’une part et le démarrage (effectif ou pas !) des travaux de l’autre. Dans ce contexte logistique et financier tendu, un allongement sensible des délais de mise en chantier (retards, reports) ainsi que des durées de réalisation des travaux, voire leur annulation, ne sont pas exclus.

Ce faisant, la prévision de demande de matériaux pour 2023 apparaît plus que jamais un exercice périlleux. Si 2022 pourrait au final se solder par un repli de la production de BPE proche de -3% (en brut) et de -4% pour les granulats, la tendance de l’an prochain est soumise à des aléas et incertitudes majeurs, y compris sur un plan géopolitique, avec des actions et décisions gouvernementales encore en cours (sujet énergétique au niveau européen, arbitrages PLF23…). Un nouveau recul des productions de matériaux pour 2023 apparaît cependant pour l’heure l’hypothèse la plus probable. 

Source Unicem

12/07/2022

Les matériaux se replient en avril

Le marché des matériaux fléchit en avril après une période de rebond qui avait suivi la levée des restrictions sanitaires. 

Après un premier repli en mars, l’activité dans le secteur des matériaux de construction a de nouveau baissé en avril. Côté granulats, la production affiche une contraction de -8,8% entre mars et avril, laissant les volumes -8,5% en dessous de ceux d’avril 2021. Au cours des trois derniers mois, l’activité se stabilise quasiment à son niveau des trois mois précédents (+0,4%) mais fléchit au regard de la même période de février à avril 2021 (-1,1%). En cumul sur les quatre premiers mois de l’année

2022, la production de granulats baisse de -0,9% sur un an, tandis qu’elle revient presque à son niveau d’un an plus tôt s’agissant du cumul sur douze mois (-0,4%).

Si ce repli trouve sans doute son origine dans le fléchissement de l’activité constructive lié aux difficultés d’offre et d’approvisionnement des chantiers, il doit aussi être nuancé : le mois d’avril 2021 avait été particulièrement dynamique et, comparé à un mois d’avril moyen (calculé sur ces dix dernières années), le recul apparaît trois fois moins marqué.

S’agissant du BPE, la tendance est comparable. Entre mars et avril,

les livraisons se sont contractées de -7,2% et chutent de -10,1% au regard d’avril 2021 qui, lui aussi, avait été particulièrement vigoureux pour le BPE puisque +10% au-dessus d’un mois d’avril « normal ». Au cours des trois derniers mois, l’activité du béton cède -1,6% par rapport aux trois mois précédents et -2,6% comparé à la même période de l’an passé. En cumul sur les quatre premiers mois de 2022, la production de BPE se

contracte de -1,8% sur un an et de -1,9% en cumul sur les douze derniers mois.

L’indicateur matériaux indique lui aussi un nouveau fléchissement en avril, plus appuyé que celui de mars (-8,7% après -2,9%). Tous les matériaux sont concernés par ce repli, ce qui laisse désormais la tendance des quatre premiers mois de l’année sur une pente négative de -1,9% en glissement annuel.

Source ConstructionCayola