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19/09/2024

Crise du logement neuf : " Nous craignons une année 2025 très compliquée" affirme le patron de l’immobilier toulousain

Trois questions à Mickaël Merz, président de l’Observer de l’immobilier toulousain

La production de logements neufs continue de dégringoler, le marché a-t-il atteint son point bas en 2024 ?

Malheureusement non. Actuellement nous sous-produisons par rapport aux besoins en logements neufs de l’aire urbaine toulousaine. Je rappelle que l’objectif est de produire 7 500 logements par an ; or nous sommes tombés à un peu moins de 1 500 depuis le début de l’année ! La production est donc famélique et les ventes très basses, 1 174 ce 1e semestre. Elles ont dégringolé de 60 % depuis deux ans. C’est du jamais vu. Actuellement l’ensemble de la profession fait le dos rond. Nous produisons moins car nous ne vendons pas et même si le marché repartait demain, nous ne serions pas.

La fin du dispositif fiscal Pinel annoncée pour la fin de l'année, crée-t-elle des opportunités pour les investisseurs?

En effet nous avons constaté un petit effet d'aubaine parmi les investisseurs mais cet engouement ne profite pas à l'aire urbaine. À Toulouse les ventes à investisseurs ont progressé de 22% par rapport à l'année dernière et elles représentent 56% des ventes réalisées ce semestre. Grâce à cela, le nombre de ventes a progressé de 8% intra muros ce semestre, mais nous sommes bien loin d'une reprise car elles avaient été divisées par deux l'année dernière.

Du côté des acheteurs, la stabilité des taux d'emprunt facilite-t-elle les achats?

Pas encore mais nous espérons que cela sera le cas dans les semaines et mois à venir. Au premier semestre 2024, au contraire les désistements d'acheteurs ont encore augmenté pour atteindre 29%, contre 25% en 2023 et 19% en 2022. La raison est toujours la même: les refus de financement.

 Source La Dépêche par Béatrice Girard