"L'industrie du plâtre est dans une situation remarquable", s'est félicité Jean-Marie Vaissaire, président du syndicat national des industries du plâtre (SNIP), à l'occasion d'un colloque intitulé "du gypse au plâtre au cœur du de développement durable" organisé le 11 septembre dernier à Paris.
"La filière connaît une progression de l'ordre de 5 % par an en volume", a rappelé le président du SNIP. Elle représente plus de 5000 emplois directs et contribue activement à l'activité économique d'environ 100 000 français…", a-t-il ajouté.
Fières de cette réussite économique, les industries du plâtre ont souhaité d'une manière plus générale vanter leur implication dans une politique de développement durable. Tout au long de cette journée bureaux d'études, élus locaux, exploitants se sont succédés pour témoigner des "mérites" économiques, sociaux et environnementaux d'un matériau omniprésent dans la construction française.
Mais cette journée a surtout offert la possibilité aux industriels de faire passer quelques messages à l'attention des pouvoirs publics. A commencer par le sujet de l'exploitation des carrières. "L'exploitation à ciel ouvert doit être privilégiée, car elle seule permet à la fois l'optimisation de la matière et la pérennité du terrain", estime Jean-Marie Vaissaire. Les industries du plâtre souhaiteraient par ailleurs voir se renforcer plus rapidement la réglementation en termes de performance énergétique des bâtiments. "Il nous semble nécessaire de généraliser l'exigence de labels comme Effinergie et d'aller chercher dans le neuf des consommations de 50 kWh/m2 et par an", soutient le président du SNIP.
Dans le domaine des bâtiments existants, la filière exige également un engagement fort des pouvoirs publics. "La rénovation des "épaves thermiques" devrait devenir obligatoire". Après avoir exprimé ses desideratas, le syndicat national des industries du plâtre a souhaité lui-même montrer la voie de l'exemplarité. Le syndicat s'est engagé à "publier en 2008 une charte sur le recyclage des matériaux à la construction et à la déconstruction", qui reste encore un des points faibles de la filière. Le plâtre semble vouloir suivre l'exemple de l'industrie du PVC qui propose déjà des points de collecte sur l'ensemble du territoire avec l'objectif de recycler 50% de ses déchets (tubes, raccords, profilés) en 2010.