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28/01/2007

La hausse du prix du verre pénalise les entreprises

La hausse du prix du verre pénalise les entreprises

Depuis septembre, le prix du verre plat a progressé de 30% et cette hausse s’ajoute à la surtaxe énergétique instituée par les fabricants. Pour atténuer les effets de ces augmentations, les entreprises utilisatrices doivent rogner sur leurs marges et chercher des solutions.

C’est devenu une tradition depuis juin 2006. Tous les deux ou trois mois, les grands producteurs de verre plat augmentent leurs tarifs, et ce aux mêmes dates comme l’attestent les courriers qu’ils envoient à leurs clients. En un peu plus de six mois, ces hausses cumulées ont été de 30%. Selon nos informations, le prix du verre plat clair de 4mm a même crû de 60%. Pour justifier un tel envol, les producteurs invoquent d’une part, une très forte demande du marché de l’Europe de l’Est et d’autre part, une pénurie de production de float (ruban de verre plat à la sortie de la ligne de production) au niveau mondial. Ces répercussions tarifaires viennent s’ajouter à la surtaxe énergétique, instaurée de concert fin 2004 par Pilkington, Saint-Gobain Glass et Glaverbel. Indexée sur le prix du baril de pétrole pour tenir compte de l’augmentation des coûts liés à ce dernier, cette surcharge est révisée périodiquement. Ainsi, elle sera réévaluée de 12% le 1er février prochain à 0,117 euros par kilo de verre alors que mi-janvier, le prix du baril a chuté de 15%.
Mais au-delà de ces éléments conjoncturels, les verriers semblent bien décidés à remédier à une situation structurelle qui voulait que la France dispose d’un prix du verre très bas. D’ailleurs, le seul fabricant qui a bien voulu s’exprimer sur le sujet le confirme : "Sur les autres marchés européens, le verre est beaucoup plus cher", explique Philippe Lisse, le directeur commercial France de Pilkington. "De plus, grâce aux réglementations, le verre plat et notamment les vitrages doivent être de plus en plus performants. Il est donc naturel que les prix croissent. Enfin, ces derniers profitent de la bonne tenue du marché du bâtiment, particulièrement demandeur de verre. Aujourd’hui, avec nos outils de production, nous parvenons tout juste à satisfaire la demande".

Quoi qu’il en soit, pour Jacques Ibleb, qui représente les clients finaux des verriers en tant que président des installateurs de la Fédération Française des Professionnels du Verre, la situation devient extrêmement préoccupante. "Nous nous retrouvons dans les mêmes conditions que les métalliers il y a deux ans. Nous ne cessons de subir ces hausses et devons rogner toujours un peu plus nos marges". Car, il n'est pas question de répercuter l’intégralité de ces augmentations, notamment dans le cadre de marchés publics où les bordereaux de prix ne sont que rarement révisables.
Thierry Devige-Stewart