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02/05/2023

Roumazières : un délégué CGT de Terreal porte plainte pour harcèlement syndical

Climat tendu entre la CGT et la direction de Terreal, l’usine de tuiles de Roumazières. Un délégué a porté plainte pour harcèlement. La direction dit son « étonnement » et se réserve le droit de répliquer.

Le 27 avril dernier, l’usine Terreal de Roumazières, l’unité de fabrication la plus importante du groupe leader européen de la tuile en terre cuite, inaugurait la première phase du projet Titan qui vise à « réduire drastiquement » l’empreinte carbone de l’usine qui emploie 350 personnes. 

Ce mardi 2 mai, c’est une réalité sociale bien différente qui s’impose au premier employeur privé de Charente limousine. Dans un communiqué daté du 28 avril mais dévoilé ce mardi 2 mai, la fédération CGT verre et céramique affirme que le groupe Terreal « s’acharne sur les militants CGT de l‘établissement de Roumazières ». Le texte révèle notamment qu’un employé, militant CGT - il est élu au sein du Comité social d’entreprise (CSE) , a porté plainte pour harcèlement contre le directeur de l’usine, Bruno Hocdé : « Le directeur s’en est pris physiquement à un militant de la CGT, ce qui a donné lieu à un dépôt de plainte de notre camarade auprès de la gendarmerie d’Angoulême. »Le communiqué ajoute que « depuis trop longtemps, la direction use et abuse de tous les moyens à sa disposition pour décourager les militants CGT d’exercer leurs mandats. » 

Selon la CGT, cette même direction est « enfermée dans une logique de répression syndicale, d’humiliation et de dévaluation répétée. » Le communiqué fait également état d’un incident qui n’avait pas été rendu public. En 2020, un délégué syndical aurait été empêché d’accéder à l’entreprise, obligeant un « rappel à l’ordre » de l’Inspection du travail. 

Enfin en 2022, le groupe aurait tenté de licencier un élu CGT, une procédure qui serait toujours en cours.

« Jamais eu d’agression » 

La fédération CGT demande dans son communiqué à la direction de « cesser cette procédure absurde et de présenter ses excuses au camarade attaqué physiquement. » Thierry Célérier, délégué syndical CGT de l’usine, précise que l’incident concernant son collègue remonte au 7 avril : « Mon collègue a remonté à son chef d’équipe des choses qui n’allaient pas. La direction a été informée et le directeur (NDLR Bruno Hocdé) est finalement venu en discuter directement avec mon collègue. C’est alors monté dans les tours mais je n’étais pas présent. C’est la goûte d’eau qui a fait déborder le vase. » Le salarié en question qui travaille à la fabrication, est actuellement en congé. « Ce que l’on ressent c’est qu’il est un peu le bouc émissaire de la direction. Et de façon générale, il y a une focalisation sur les élus de la CGT », ajoute Thierry Célérier. 

Au sein du CSE de l’usine de Roumazières, FO est majoritaire, la CFDT ayant également des représentants. Nous avons sollicité FO, sans réponse pour le moment. 

De son côté, Bruno Hocdé a réagi : « Nous sommes très surpris de cette déclaration. Il n’y a jamais eu d’agression de ma part en 32 ans de travail et 14 ans en tant que directeur de l’usine. La présentation des faits est incorrecte et totalement contraire à ma volonté de dialogue. Nous n’avons pas eu encore connaissance des détails de la plainte et on se réserve toutes les options pour y répondre et se défendre. »

Source La Charente Libre par Par Frédéric Berg