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28/03/2007

Oups , ça baisse

Le nombre de permis de construire délivrés en France entre décembre 2006 et février 2007 a diminué de 4,4% en glissement annuel et le nombre de mises en chantier a chuté de 15,1% sur la même période, a indiqué mardi le ministère de l'Equipement dans un communiqué.
Entre décembre 2006 et février 2007, 93.604 chantiers de logements ont été démarrés et 138.258 permis de construire ont été délivrés. Le nombre de mises en chantier était déjà en baisse de 11,1% entre novembre 2006 et janvier 2007.
Fin février, le nombre de créations de logements autorisées était en hausse de 6,1% sur un an, à 576.399 logements, et le nombre de mises en chantier était également en hausse de 0,8% à 426.425. Les permis de construire pour les logements ordinaires entre décembre et février étaient en baisse de 4,5% à 131.908 logements, et les logements en résidence (pour personnes âgées, pour étudiants, pour touristes, etc.) de 1,9% à 6.350. Sur la même période les mises en chantier ont chuté de 14,9% pour les logements ordinaires à 89.792. Pour les logements en résidence, la chute était plus sévère, de 19,1% à 3.812 logements.
Sur 12 mois clos fin février, le nombre d'autorisations s'est monté à 549.282 pour les logements ordinaires en hausse de 6,1%, et à 27.117 pour les logements en résidence en hausse de 6,2%. Du côté des mises en chantier, en glissement annuel le nombre de logements ordinaires est en petite hausse de 0,7% à 407.491, alors que les logements en résidence s'en sortent à +4,5% à 18.934. Pour la construction de locaux non-résidentiels (bureaux, commerces, hôtels), les autorisations étaient en hausse de 1,6% sur la période décembre-février, mais les mises en chantier se sont repliées de 5,6%. En glissement annuel, à fin février, les autorisations de construire ont augmenté de 5,3% et les mises en chantier de 4,1%.
N'est-ce pas moins 'utopiste' que de croire durable la ville actuelle ?
Ni compacte ni dispersée, la ville creuse, imaginée ici, se construit au seul voisinage d’une boucle de tramway doublée d’une rocade routière protégée. Elle dessine ainsi un chapelet de quartiers mixtes et conviviaux autour d’un grand creux de verdure. Puis elle peut croître sans perdre ses atouts en ajoutant de nouvelles boucles.
Solution ouverte sur bien des thèmes, la ville creuse voudrait nous laisser un sentiment de liberté et d’espoir face à l’amoncellement déprimant des défis majeurs, locaux ou globaux. Elle nous invite à inventer, à dessiner, à nous organiser aux bonnes échelles… Afin qu’il soit toujours possible de nous trouver « un creux où installer nos vies ».
Ni compacte ni dispersée, la ville creuse est constituée de larges mailles juxtaposées dont les anneaux bâtis entourent de vastes pavés de verdure. Chaque anneau abrite sur des niveaux distincts les voies en boucles des différents systèmes de transport et les borde en continu d'un mélange de locaux techniques, de stockage, d'activités et d'habitation, répartis selon leurs nécessités en termes de proximité des autres locaux, des diverses voies, de la lumière, de l'air libre, de la verdure…
La large maille simplifie tous les réseaux techniques. Elle permet de réaliser une boucle de tramway efficace et attractive, de se protéger des nuisances du trafic routier, de bien réduire la logistique, de préserver la verdure… Pour faire grandir la ville, elle se tricote tout en se préservant.
Les densités, humaine et bâtie, voulues au seul voisinage de ces boucles, s'avèrent attractives. Elles garantissent à chacun un accès facile et sûr à tous les lieux d'habitation : d'activité ou repos, d'échange ou partage, d'architecture ou verdure… Sans dépendre d'un mode de transport trop gaspilleur. Des franges moins denses, accessibles aux seuls modes doux et véhicules de service, abritent les jardins et vergers. Les mixités et polyvalences architecturales achèvent de rapprocher les divers lieux, de limiter la consommation d'espace, de rendre durable le bâti, d'assainir le marché foncier… Et peut-être de restaurer le lien social.
La ville creuse illustre combien l'organisation spatiale à diverses échelles peut déterminer les besoins en déplacements motorisés, leurs gaspillages, dangers et nuisances, la dépendance à la voiture particulière, le déficit des transports collectifs, l'insignifiance de la marche ou du vélo, le poids du fret… Et le désordre urbain qui peut en résulter.
Parce qu'elle se gère avec facilité et enrichit chacun de ce dont il n'a plus besoin quand il l'habite, parce qu'elle garantit des autonomies collective ou individuelle et prend soin du milieu naturel, elle peut être vue comme la composante matérielle d'un idéal de ville durable. Sa faisabilité repose surtout sur l'hypothèse d'une gestion des sols suffisamment globale, que pourraient induire, en partie, l'outil fiscal et surtout la conception simple et économe de la part collective des systèmes de transport de biens et de personnes, qui viabilise et valorise ces sols : les infrastructures et leurs règles d'usage.