Cartels : tous unis contre le consommateur
L'Expansion
Les sanctions financières et les appels à la dénonciation n'empêchent pas les entreprises, petites ou grandes, de fausser la concurrence. Avec parfois une imagination sans limites...
Thierry Dahan sait bien cacher son jeu. En apparence, ce fonctionnaire est un homme réservé et discret. Mais dès qu'il coiffe sa casquette de rapporteur général du Conseil de la concurrence, il se transforme en chasseur impitoyable, égrenant les amendes infligées aux entreprises coupables d'avoir passé des accords anticoncurrentiels comme autant de trophées. Il a déjà épinglé Orange, SFR et Bouygues, condamnés à payer 534 millions d'euros pour s'être entendus sur le prix des appels mobiles. Dans le même secteur des télécommunications, il a aussi attrapé France Télécom, coupable d'avoir fermé l'accès au marché de l'Internet à haut débit (80 millions d'euros d'amende). Autre belle prise : les 34 entreprises de BTP - dont les leaders, Bouygues, Vinci et Eiffage - impliquées dans l'affaire des marchés publics d'Ile-de-France et qui se sont vu infliger un total de 48,5 millions d'euros d'amende. Il a aussi sorti ses griffes dans le secteur du luxe : 13 enseignes ont été condamnées à 45,4 millions d'euros de pénalités pour s'être concertées sur le prix des parfums. Inépuisable, Thierry Dahan multiplie les exemples avant de lâcher le chiffre le plus important : le total des amendes infligées en 2005 a été de 754,1 millions d'euros. Un record ! Les trois années précédentes, le montant n'avait jamais excédé les 90 millions. Pour 2006, il n'a pas encore clos ses comptes, mais l'année promet d'être bonne, avec 127,1 millions d'euros engrangés au premier semestre.Thierry Dahan sait bien cacher son jeu. En apparence, ce fonctionnaire est un homme réservé et discret. Mais dès qu'il coiffe sa casquette de rapporteur général du Conseil de la concurrence, il se transforme en chasseur impitoyable, égrenant les amendes infligées aux entreprises coupables d'avoir passé des accords anticoncurrentiels comme autant de trophées. Il a déjà épinglé Orange, SFR et Bouygues, condamnés à payer 534 millions d'euros pour s'être entendus sur le prix des appels mobiles. Dans le même secteur des télécommunications, il a aussi attrapé France Télécom, coupable d'avoir fermé l'accès au marché de l'Internet à haut débit (80 millions d'euros d'amende). Autre belle prise : les 34 entreprises de BTP - dont les leaders, Bouygues, Vinci et Eiffage - impliquées dans l'affaire des marchés publics d'Ile-de-France et qui se sont vu infliger un total de 48,5 millions d'euros d'amende. Il a aussi sorti ses griffes dans le secteur du luxe : 13 enseignes ont été condamnées à 45,4 millions d'euros de pénalités pour s'être concertées sur le prix des parfums. Inépuisable, Thierry Dahan multiplie les exemples avant de lâcher le chiffre le plus important : le total des amendes infligées en 2005 a été de 754,1 millions d'euros. Un record ! Les trois années précédentes, le montant n'avait jamais excédé les 90 millions. Pour 2006, il n'a pas encore clos ses comptes, mais l'année promet d'être bonne, avec 127,1 millions d'euros engrangés au premier semestre.
LES ENTENTES DÉJÀ PUNIES EN EUROPE...
Vitamines (2001) : 855 millions d'euros d'amende Téléphonie mobile (2005) : 534 millions d'euros Caoutchouc synthétique (2006) : 519 millions d'euros Plaques de plâtre (2002) : 478 millions d'euros Agents blanchissants (2006) : 388 millions d'euros
... ET CELLES QUE « L'EXPANSION » DÉVOILE
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