L’usine Wienerberger qui fabrique à Seltz des tuiles emploie entre 150 et 160 salariés. « Nous avons encore six postes à pourvoir », glisse Jérôme Montagnon, le directeur du site.
Rouges ou noires, elles paraissent banales. Pourtant, à Seltz, elles sont au cœur d’une histoire industrielle qui fête ses 130 ans en 2025.
Tout commence en 1895 : Aloïse Bisch, épicier de Wintzenbach, installe une petite tuilerie. La production est alors de 2 000 pièces par jour. À cette époque, la terre est extraite juste à côté de l’usine, là où aujourd’hui est entreposé le stock.
L’entreprise se développe, et à partir de 1900, produit également des tuiles mécaniques (qui s’emboîtent les unes sur les autres). Sa deuxième carrière se situe sous l’actuel Super U, à l’entrée de la ville.
Mais les deux guerres mondiales apportent leur lot de destructions. Après 1945, Marcel Bisch s’attelle à réhabiliter l’usine presque complètement détruite en une unité de production moderne à l’échelle européenne.
Une nouvelle tuile pour toits à faible pente voit le jour en 1958 — elle sera certifiée pour toits à très faible pente (d’environ 10 %) en 1980 — et la première presse automatique est mise en service.