« On sent qu’on est les suivants sur la liste. » Les 46 salariés de l’usine de briques Wienerberger de Durtal (Maine-et-Loire) ont peur pour leur avenir. Le leader mondial du secteur vient d’annoncer la fermeture d’une de ses briqueteries à Flines-lez-Raches (Nord). Ceux du site de Maine-et-Loire redoutent d’être les prochains. Pour exprimer leur inquiétude et soutenir leurs collègues, ils manifesteront devant l’usine de Durtal ce lundi 4 novembre 2024, à 10 h.
La production à l’arrêt
Le site, inauguré en 2010, tourne actuellement en activité partielle de longue durée. Et ce jusqu’en février 2025. La production au sein de l’entreprise est à l’arrêt et seule la livraison du stock existant se poursuit. Les salariés ont demandé de prolonger ce dispositif jusqu’à fin 2025. « On a peur de ne jamais redémarrer » , alerte Éric Peglion, délégué syndical CFDT construction bois.
La direction et le marché mis en cause
Il pointe du doigt le discours de la direction : « D’un côté, on nous affirme que l’on est le deuxième site le plus rentable et d’un autre, il y a des enquêtes extérieures révélant les mauvais résultats de l’usine. »
Face à cette situation, le directeur de l’usine Wienerberger de Durtal, Michael Saby, se veut apaisant : « On comprend et on partage les inquiétudes mais nous sommes dépendants du marché. Actuellement, il y a une crise sans précédent pour la construction du neuf. » Lundi 4 novembre, le temps sera au dialogue pour tenter de rassurer les salariés quant à l’avenir incertain du site.
Source Ouest-France par Jade Lefieur