Pages

16/11/2024

À partir de fin novembre, Wienerberger Autriche livrera des briques qui génèrent 90 % d'émissions en moins qu'auparavant.

Le 28 novembre, les bouchons sauteront à Uttendorf, en Haute-Autriche. Ce jour-là, le fabricant de briques Wienerberger y sortira de sa chaîne de montage la première brique (presque) climatiquement neutre au monde. «Tous les fabricants de briques du monde entier se tournent vers nous», déclare Johann Marchner, directeur autrichien de Wienerberger. « Ce que nous faisons était impensable il y a quelques années à peine. » Pour réduire de 90 pour cent les émissions de CO2 liées à la production de briques, il suffisait de quelques panneaux solaires sur le toit de l’usine. Outre l’énergie propre, il fallait également une nouvelle recette pour la brique et un « chef-d’œuvre technique ». En collaboration avec l'Institut autrichien de technologie (AIT) et le partenaire de développement germano-sud-coréen Onejoon, Wienerberger a développé le premier four électrique au monde adapté à la cuisson de briques.

La brique respectueuse du climat n’est qu’un exemple de la manière dont les entreprises autrichiennes font progresser la décarbonation de leurs processus. La Linzer Voest investit plusieurs millions afin de pouvoir fournir de l'acier vert dans un avenir proche, le cimentier Holcim produit le ciment le plus respectueux du climat de ce pays. Même si ces pionniers se plaignent également de la diversité des réglementations environnementales en Europe, ils s’efforcent honnêtement de dire adieu au charbon, au pétrole et au gaz. Mais qu’en est-il du reste des entreprises manufacturières du pays ? Dans quelle mesure l’industrie nationale est-elle écologique par rapport à ses concurrents dans le reste du monde ?

Les entreprises industrielles autrichiennes sont déjà plus respectueuses du climat que leur réputation. Le déplacement de la production à l’étranger entraîne presque toujours davantage d’émissions. C'est pourquoi la plupart des entreprises ne se soucient pas de la décarbonisation. Pour une bonne raison.

Source DiePresse par Matthias Auer