C’est un premier avertissement. Le 18 juillet, premier jour de législature de l’Assemblée nationale nouvellement élue, les cheminots de la CGT comme leurs homologues des secteurs de l’énergie appellent désormais à des rassemblements devant les préfectures et le Palais-Bourbon, pour «exiger la mise en place d’un gouvernement issu du Nouveau Front populaire». Une date à laquelle pourraient s’agréger d’autres organisations au-delà du monde syndical. Chose faite dès ce jeudi soir pour l’ONG Attac. La «lettre aux Français» d’Emmanuel Macron ? «Une provocation», répond Thierry Nier, secrétaire général de la CGT Cheminots.
Il faut dire qu’en écrivant que «personne ne l’a emporté» alors que le Nouveau Front populaire (NFP) dépasse les autres d’une trentaine de sièges dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, le chef de l’Etat alimente un reproche déjà formulé par la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, dans Libération mardi 11 juillet : selon elle, «Emmanuel Macron veut nous voler la victoire.» «Déni», «risque de plonger le pays dans le chaos», a-t-elle ajouté ce jeudi matin sur LCI.
Source Libération par Damien Dole et Frantz Durupt
