Pages

26/06/2024

Matériaux de construction : les élus ont la clé de l’avenir des carrières locales

Entre 2000 et 2023, le nombre de carrières en activité en Nouvelle-Aquitaine est passé de 900 à 500. 

L’Unicem, fédération des industries extractives de minéraux, interroge les élus de la région sur leur perception des carrières. Ceux qui en ont les apprécient mais il reste à convaincre les autres, car le manque d’accès à la ressource locale se profile.

Alors que le schéma régional des carrières, chantier initié en 2017, devrait bientôt aboutir et fixer pour les douze prochaines années les conditions d’implantation des sites d’extraction de minéraux, l’Unicem Nouvelle-Aquitaine, fédération qui regroupe les professionnels du secteur, publie les résultats d’une enquête sur la perception de leurs activités par les élus.

Dans un contexte de raréfaction des autorisations d'extraction (de 2000 à 2024, le nombre des carriéres est passé de 900 à 500) quand les besoins (routes, bâtiments, parkings, etc.) ne décroissent que peu en Nouvelle-Aquitaine, les professionnels du secteur peuvent compter sur le soutien des élus  qui en accueillent au moins une.

Cohda (Bordeaux) montre que 85% des élus avec carrière estiment que c'est une bonne chose pour leur commune. Ce sont des activités économiques importantes pour les finances locales. Chez nous, c'est 30% du budget de fonctionnement de la commune, argumente ainsi Alain Sanz, maire de Rébénacq(64).

A contrario, 65% des élus sans carrière reconnaissent avoir des craintes vis-à-vis d'un projet de carrière. Ils craignent principalement le bruit (53%), le trafic des camions (61%) et la poussière (26%). L'expérience d'une carrière dans la commune relativise les impacts liés à cette activité , jugent pourtant Jean-Claude Pouxviel, président de l'Unicem Nouvelle-Aquitaine, et Laurent Richaud, président des producteurs de granulats.

Source Sud Ouest Éco par Pascal Rabiller