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06/06/2023

Roumazières : un barbecue pour les libertés syndicales devant les grilles de Terreal le Jeudi 01 Juin midi

Le climat est tendu avec la direction chez Terreal. La CGT y organise le jeudi 01 Juin midi une grosse action de défense des libertés syndicales.

La CGT en fait un symbole de la lutte contre la discrimination syndicale « que les militants CGT subissent depuis plusieurs mois même années de la part de leur direction » accuse l’union départementale dans un communiqué appelant au rassemblement. 

« Plusieurs camarades ont eu à subir ou subissent une véritable répression du fait de leur appartenance syndicale », affirment les représentants de la CGT.

Ils ont fait de Terreal un emblème pour cette journée. Un conflit « dur » y oppose en effet la CGT à la direction depuis le 7 avril dernier. 

« Harcèlement, violences physiques » dit le syndicat, qui affirme que, ce jour-là, « un palier a été franchi avec l’agression d’un militant »,  élu au CSE de l’entreprise.  « Il a déposé plainte, il est toujours en congé maladie », indique Michaël Lablanche, le secrétaire départemental de la CGT en Charente. 

« Le climat n’est pas serein, du fait de la direction de l’entreprise », commente-t-il.

« Le climat est tendu… avec la CGT », reconnaît pour sa part Bruno Hocdé, le directeur de l’usine. Il a, lui, porté plainte pour « dénonciation calomnieuse », à la suite de ces événements « montés par la CGT. Il n’y a jamais eu de violences », rappelle encore le directeur. Mais, ajoute-t-il, la situation est « calme dans les ateliers, pour le personnel, les autres syndicats [FO et la CFDT sont également présents dans l’usine NDLR] ». Mais si la situation ne s’arrange pas avec la CGT, « on a fait des propositions d’ouverture, pour la mise en place d’une médiation, d’un travail d’équipe avec la volonté d’aboutir à une meilleure ambiance dans l’entreprise ».

Les militants veulent y répondre par la mobilisation. « Quand on attaque un militant de la CGT, c’est toute la CGT qu’on attaque ! » en slogan pour justifier l’action. L’union locale a prévenu qu’elle s’occuperait de la restauration. La direction lui a juste rappelé que la limite de propriété de Terreal était « très proche de la RN 141 »  et que ça pouvait être dangereux.

Source La Charente Libre


ROUMAZIÈRES : LE CONFLIT ENTRE LA DIRECTION DE TERREAL ET LA CGT HORS LES MURS

La CGT a manifesté devant l’usine ce jeudi 01 Juin

Pour la Journée nationale contre les discriminations syndicales, la CGT Charente a rassemblé ses militants devant l’usine Terreal de Roumazières. Pour y dénoncer les agissements de la direction de la tuilerie contre plusieurs salariés syndiqués.

C’eut pu être à Verallia à Châteaubernard. Chez l’imprimeur Hamelin à Nersac. Ou bien devant la préfecture de la Charente, comme le préconisait la CGT pour cette Journée nationale de lutte contre les discriminations syndicales qu’elle organisait jeudi 1er juin.  Pour marquer le coup, l’Union charentaise a préféré l’usine de tuiles Terreal de Roumazières et son contexte social tendu depuis une décennie. 

Une cinquantaine de personnes a répondu à l’appel. Pour l’essentiel des militants extérieurs. « Le contexte (Terreal) se prêtait » à ce rassemblement, rappelle le secrétaire général de la CGT Charente Michaël Lablanche. Le 27 avril dernier, un délégué CGT portait plainte en gendarmerie pour « harcèlement » après une altercation physique avec le directeur du site, Bruno Hocdé. 

Avant lui, Stéphane Hervé, un autre élu CGT, faisait face à une procédure de licenciement et un accès bloqué à la tuilerie, depuis retoquées par l’Inspection du travail. La rue de Grenelle doit encore étudier son cas. Le salarié a pris la parole jeudi et appelé « à s’unir pour dénoncer ces comportements injustes », citant les « sanctions, avertissements, mises à pied, attaques personnelles en réunions plénières, échanges provocateurs… » qui détériorent le climat de travail à Terreal, 350 salariés. 

« Stratégie de répression »

« Mettre au placard, empêcher un déroulement de carrière, ont un impact grave sur la personne concernée, sont nocifs pour le syndicalisme », a élargi Michaël Lablanche. « La direction (de Terreal) reconnaît un climat tendu, refuse les accusations de violences. Mais elle mène une stratégie de répression qui vise à faire taire ceux qui s’opposent », a tancé le représentant charentais.

Le seul fait d’être syndiqué fait grincer des dents dans l’entreprise. 

Portée nationale de la journée oblige, un soutien a aussi été envoyé aux « locaux syndicaux menacés », « aux personnes verbalisées dans les manifs. » Michaël Lablanche : « En Charente nous ne sommes, pour le moment, que peu concernés par des interdictions de manifester, les arrestations arbitraires… Mais nous devons être vigilants. Les arrestations, les gardes-à-vue, ça laisse des traces ». La représentation FO, pourtant majoritaire au Comité social et économique (CSE), n’était pas du rendez-vous. Sollicités, deux élus FO n’ont souhaité apporter « aucun commentaire » sur ce conflit qui oppose l’entreprise et le syndicat ouvrier. « Normal, ils n’ont aucun problème de discrimination », cingle un cégétiste Terreal. Brigitte Tremblay, 35 ans de Terreal sous bannière CFDT, résume : « Le seul fait d’être syndiqué fait grincer des dents dans l’entreprise ». Son droit fondamental valait bien une messe.",

Source La Charente Libre par Pascal Lefebvre