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03/05/2022

Comment Bouyer Leroux, leader français des briques en terre cuite, se libère des énergies fossiles

Engagé depuis 2018 dans un important plan d’investissement pour décarboner 90% de ses outils de production à l’horizon 2025-2027, le groupe coopératif Bouyer Leroux, numéro un de la brique en terre cuite et leader français de la fabrication de parquets en chêne, accélère sa diversification vers les énergies vertes pour limiter sa consommation de gaz « russe » et son impact environnemental.

Présent sur une trentaine de sites en France et en Belgique, Bouyer Leroux s’est, en une décennie, diversifié dans plusieurs métiers de l’habitat : les fermetures pour l'habitat (SPPF, FLO Fermetures…), les solutions en terre cuite (Bio bric, Tregula), le parquet (Panaget), les cloisons... Prudent, le groupe coopératif vient de renoncer à son projet de rachat du groupe Riaux, leader de l’escalier sur-mesure en France.

« Nous faisons feu de tout bois pour trouver de nouvelles sources d'énergies », affirme Roland Besnard, Pdg du groupe Bouyer Leroux, numéro un de la brique en terre cuite pour l'habitat individuel et collectif, et leader français de la fabrication de parquets en chêne, avec sa filiale Panaget. Des activités (fours, séchoirs...) particulièrement gourmandes en énergies, touchées de plein fouet par la hausse du prix du gaz et de l'électricité.

Biomasse et biogaz, deux atouts pour la maîtrise des coûts

« Nous ne sommes plus dans les années 1970 avec la seule crise pétrolière, aujourd'hui, le climat est beaucoup plus anxiogène. La population est éprouvée par le mouvement des gilets jaunes, la crise sanitaire, la mise en œuvre du télétravail... Le contexte géopolitique se fait sentir sur les prix et sur le marché de la construction déjà fragilisé par les tensions sur les matériaux. Si nous n'avions pas investi dans la biomasse et le biogaz, jamais nous n'aurions pu maîtriser nos coûts au regard de la flambée de l'énergie dont les tarifs ont été multipliés par 10 sur le gaz. Le jour où EDF a appelé à réduire des consommations, l'électricité a été multipliée par 100 en un jour. Le marché est fou ! », relève Roland Besnard, dont la stratégie de transition énergétique lancée il y a quatre ans lui a peut-être sauvé la mise.

Objectif : 90% de décarbonation

Engagé depuis 2018 dans un plan d'investissement de 62 millions d'euros, ce spécialiste des solutions constructives (briques, cloisons, parquets...) pour l'habitat individuel et collectif s'était fixé comme ambition de décarboner 90% de ses outils de production.

Source La Tribune par Frédéric Thual