Même les entreprises de taille moyenne ne semblent pas épargnées. BCF Life Sciences, spécialiste de la fabrication d’acides aminés, qui emploie 200 salariés, estime que sa facture d'énergie pourrait doubler l'année prochaine, passant de 4 à 8 millions d'euros. D'autres sociétés craignent même de voir l'addition être multipliée par quatre, cinq ou six. "Un hold-up" pour le directeur financier d’une entreprise industrielle de 500 salariés.
Si certains pourront compter sur leur trésorerie, d'autres pourraient se retrouver en grande difficulté. "Les particuliers ont eu le bouclier tarifaire. Les gros industriels vont bénéficier d’une avance exceptionnelle de 150 millions d’euros sur le mécanisme de compensation carbone. Mais pour les autres, supermarchés, petite industrie ou même certaines fonderies, déjà bien mal en point, ils ne peuvent pour l’instant compter sur aucune aide", déplore Natacha Hakwik, cofondatrice d’Eqinov, qui prédit "des faillites en cascade dans les semaines ou les mois à venir".