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22/11/2021

45 % des couvreurs en forte reprise face à la crise (FFTB)

Selon une étude de la FFTB réalisée en septembre dernier, plus des trois quarts des couvreurs se déclarent résistants face à la crise sanitaire. Une bonne santé économique à nuancer avec les pénuries de matières premières et de main d’œuvre, véritables freins à l'activité. Précisions.

Mardi 9 novembre, la Fédération française des tuiles et des briques (FFTB), publiait son cinquième observatoire de la rénovation en couverture tuile. Réalisée en septembre dernier par l’institut ConsoTendances, l’étude réunit les réponses de 800 artisans couvreurs. 

Plus des trois quarts des couvreurs résistants face à la crise sanitaire

Premier focus surprenant de l’étude : la résistance des interrogés face aux remous de la pandémie. 45 % d’entre eux ont traversé la crise sans difficultés avec une reprise normale, 34 % des autres sondés ont connu même une très forte reprise. L’impact de la situation ne touche qu’à peine un quart des artisans, qui sont seulement 11 % à avoir des pertes d’activités, 8 % à rester préoccupés par le contexte et 1 % à être en redressement judiciaire.

Les travaux de couverture tuile ont connu une bonne dynamique dans l’Hexagone ces 12 derniers mois, avec une note globale de 3,7/5. Les zones Nord-Est et Sud-Ouest enregistrent le meilleur taux. 60 % des professionnels prédisent même dans le futur une bonne stabilité de leur activité, contre 4 % qui projettent une forte baisse.

Léger repli en rénovation de couverture tuile

Côté rénovation en couverture tuile, les tendances sont haussières, bien qu’un léger repli de la croissance soit constaté du premier au second semestre 2021, le taux passant de 3,8 % à 3,6 % sur les moyennes nationales. Le Sud-Ouest enregistre le plus fort écart entre les deux périodes, passant de 5 % à 3 %. Fait surprenant : seuls les couvreurs du Sud-Est voient leur taux de croissance d’activité grimper, de 3,2 % à 4,9 %, précisement.

Le nombre de carnets de commande en rénovation couverture tuile, quant à lui, atteint en moyenne les 7 mois à l’échelle nationale. Le Nord-Est qui enregistre le plus grand chiffre (9 mois), ne dépasse toutefois pas les 1 an de carnets de commandes. 

Les difficultés de recrutement et d’approvisionnement toujours prégnantes chez les couvreurs

D’autres facteurs conjoncturels peuvent influencer le dynamisme des couvreurs, tels que les tensions en recrutement dans le BTP. L’urgence de recruter était par ailleurs toujours prégnante vers la fin octobre, les artisans du secteur se sentant « débordés ».  Sentiment partagé par 66 % les professionnels sondés par le FFTB, parmi lesquels 77 % considèrent même cette pénurie de main d’œuvre comme un frein à leur activité. 

Il en va de même pour les pénuries et hausses des prix des matériaux, concernant 81 % des artisans couvreurs, avec 60 % déclarant refuser des chantiers pour cette raison. D’autant que face à ce phénomène, les acteurs du BTP ont toujours du mal à ajuster leurs prix, malgré les trois mesures gouvernementales pour freiner les difficultés d’approvisionnement, annoncées en juin dernier.

Source Batiweb par Virginie Kroun