Tesla ne fait pas que des voitures électriques. L’entreprise s’intéresse également à produire l’électricité nécessaire via des cellules photovoltaïques. Néanmoins au lieu de poser simplement des panneaux solaires sur votre toiture, la firme américaine propose de tout simplement transformer le toit en panneau solaire géant.
Déjà disponible aux États-Unis depuis plus d’un an, le toit solaire 3e génération de Tesla devrait être disponible au Canada et en Europe avant la fin de l’année selon un tweet d’Elon Musk en personne. Si l’installation pleine de promesses semble efficace en Californie, le climat du Canada et de l’Europe, notamment du Nord, pourrait être un défi tout autre.
Les promesses d’un toit Tesla
Tesla met beaucoup de points en avant pour son toit solaire. Le fabricant promet un toit élégant, ce qui est facile à vérifier, et dépourvu de la protubérance habituelle d’un panneau solaire. De ce côté-là, le pari est réussi, car de loin, rien ne laisse présager qu’il s’agit d’un panneau solaire géant.
Pour ce qui est de la durabilité, Tesla propose une garantie de 25 ans pour les matériaux et pour l’efficacité. Les tests de résistances effectués montrent une plus grande résistance de la toiture par rapport à des tuiles en terre cuite ou en ardoise. Elles résistent à des vents de plus de 200 km/h et des impacts de grêlons jusqu’à 4,4 cm de diamètre.
Couplée à une batterie de 13,5 kWh, l’installation promet la quasi-indépendance vis-à-vis du réseau électrique. Plus de risque donc de se retrouver sans électricité même si tout le quartier venait à subir une coupure. Du moins sur le papier, car en pratique, il faudra faire le point sur votre consommation et sur la capacité de production de la toiture en fonction de la localisation et l’orientation.
Dernier point, le coût. Si le prix au mètre carré semble similaire à celui d’une installation de panneaux classiques, il faut néanmoins prendre en compte qu’il s’agit de couvrir le toit entier et non une petite surface. L’investissement pouvant être rentable sur une maison neuve, il devient beaucoup moins intéressant dans le cadre d’une rénovation du propre aveu d’Elon Musk.
Est-ce vraiment efficace ?
Dans une interview, une famille californienne fait le bilan 3 mois après l’installation. En changeant quelques habitudes de consommation, la famille explique pouvoir vivre en quasi autarcie électrique. La journée, les panneaux fournissent suffisamment d’électricité pour leur consommation et la nuit, les deux batteries sont capables de restituer suffisamment d’énergie pour maintenir les appareils essentiels comme le réfrigérateur.
Mieux encore, la famille ne s’est rendu compte d’une panne générale d’électricité que parce que l’application leur a notifié que le réseau était défaillant. Cependant, lors de chaleurs plus intenses, la toiture ne se suffit pas à elle-même et les climatisations requièrent le support du réseau classique pour fonctionner. Il est quand même important de rappeler qu’il s’agit de la Californie où le climat est plus favorable à ce genre d’installation qu’en Suède ou au Québec.
Reste à voir dans le temps si le surcoût de la réfection du toit pourra être amorti par les économies réalisées. Mais quand bien même l’équilibre financier serait juste atteint, l’indépendance quasi totale en terme d’énergie ne justifierait-elle pas à elle seule ce genre d’installation ?