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31/03/2021

Mont-Saint-Vincent – Le projet d’enfouissement de l’amiante, un sujet toxique pour le maire Jean Girardon

 Au cours de l’année 2019, l’entreprise Rougeot, nouvel exploitant de la carrière, a informé le Conseil municipal de son projet d’évolution pour les 30 prochaines années, dont la faisabilité est en cours d’étude.

Ce projet consiste, d’une part à poursuivre l’extraction des matériaux dont une part importante est transformée en sable, d’autre part à combler les excavations résultant de cette activité par des déchets inertes issus du BTP (batiment et travaux publics), pour répondre ainsi aux besoins exprimés par nombre d’entreprises locales.

Concrètement, cela implique d’accroitre la surface d’exploitation vers le sud ouest en déplaçant de nouveau (comme cela été fait par le passé), le tracé du chemin de grande randonnée (GR7) en limite de Collonge en Charollais et d’envisager un traitement particulier pour les déchets amiantés fibrés (non floqués). En effet, depuis 2011, une réglementation spécifique, particulièrement drastique, organise le traitement par enfouissement des plaques d’amiante désactivé.

Ainsi informé, le Conseil municipal a souhaité voir sur place des installations de ce type en activité. Une visite fut organisée à l’automne 2019 en présence du maire, Jean Girardon, assisté des trois adjoints Pierre Chardeau, Nadine Therville et Michel Auboeuf, sur un site géré par Véolia, partenaire de la Sté Rougeot, dans la région de Reims.

Le 15 décembre 2020, la Sté Rougeot a présenté son projet au nouveau Conseil municipal qui a pris acte de son contenu, sans se prononcer sur son bien-fondé.

Au cours de cette réunion, il a été convenu que le Conseil municipal se rendrait sur place à la carrière pour recueillir des explications plus précises. Cette visite s’est déroulée le 24 janvier dernier. En outre, il est prévu dans les prochaines semaines la visite d’un site d’enfouissement de l’amiante déjà en exploitation, dans un autre département.

La sté Rougeot va déposer une demande d’autorisation en 2021 auprès des services compétents, à la Préfecture à Macon et à la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL), à Dijon.

L’instruction de ce dossier demandera plusieurs mois, à l’issue de laquelle sera prononcée ou non l’autorisation. Dans cette dernière hypothèse, le dossier est clos. En cas d’avis positif, la procédure d’enquête publique permettra aux élus et à la population de Mont Saint Vincent de donner son avis sur ce projet, de l’accepter ou de le refuser en toute connaissance de cause.

Source InformateurDeBourgogne