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10/02/2021

Terreal devient leader européen des tuiles en terre cuite

Avec l’acquisition de Créaton, Terreal devient le n°1 en Europe des tuiles en terre cuite. Rencontre avec son directeur général Laurent Musy.

Qui est Creaton dont vous venez de faire l'acquisition?

 Creaton, c'était une division du groupe belge Etex, mais cela représentait les activités de couverture, tuiles de terre cuite et tuiles béton avec les composants associés. C'est donc une activité très proche de la nôtre. La différence essentielle, c'est qu' ils sont encore plus axés tuiles que nous. Chez nous, la tuile, c'est l'essentiel de nos produits mais nous avons également des activités de structures. Creaton est focalisé sur la toiture. En terme géographique, Creaton est n°1 en tuiles terre cuite en Allemagne, n°1 en Pologne et le n°2 dans les pays du sud est de l'Europe: Hongrie, Roumanie, Bulgarie, Slovénie, Croatie, les Etats baltes. Donc des régions très complémentaires de Terreal puisque Terreal est fort surtout en France et exporte dans les pays voisins. Nous y produisons aussi car nous avons des usines en Italie et en Espagne. Nous vendons en Italie, Espagne, Angleterre, Belgique. Nous sommes vraiment complémentaires et la somme des deux forme un groupe plus important, plus fort, plus résiliant avec une échelle et une diversification géographique plus équilibrée. 

Vous étiez présent en Europe de l'Est? 

Quasiment pas. On vendait un peu à partir de l'Italie. Les gros pays d'exportation, c'est l'Angleterre, la Belgique, l'Espagne et nous sommes également un petit peu sur l'Asie. Le seul pays où l'on avait des ventes importantes des deux côtés, c'est la Belgique. 

Cela vous offre donc de nouveaux marchés? 

Exactement! De nouveaux marchés dans les deux sens. Des perspectives de croissance en particulier dans l'Europe de l'Est où le marché est en croissance assez forte alors que dans l'Europe de l'Ouest, France, Allemagne, il est stable. 

Terreal, Creaton; Y a-t-il des valeurs communes aux deux? 

 Oui justement. C'est un point très important. Il y a la même approche commerciale, le même ADN dans l' attention portée à nos clients, en particulier aux artisans. C'est le même modèle d'affaires, avec le négoce, les artisans. Nous sommes tous deux très ancrés dans les territoires avec des produits qui sont locaux, régionaux. Des ventes qui sont souvent proches des usines. L'essentiel des ventes se fait à l'intérieur des pays, voire dans des régions proches de sites, aussi parce que les styles de tuiles, de couleur sont différents. Il y a énormément de diversité en France. En Allemagne, c'est plus homogène et encore plus en Europe de l'Est, mais il y a quand même de la diversité avec des traditions régionales, historiques aussi. Creaton comme Terreal s'adapte à cette diversité en offrant des solutions adaptées à chaque région. Sur un aussi les mêmes objectifs de renforcement de ce que l'on peut offrir à nos clients en termes de produits complémentaires, de composants. Creaton a des activités similaires. On est, tous les deux en train de développer le solaire. En matière industrielle, on a la même attention portée à la sécurité, à l'environnement, à l'amélioration continue!

Et les salariés? 

On essaie, oui, d'avoir des gens heureux de travailler chez Terreal. On a investi pour cela et on va continuer. Creaton est dans la même logique. On partage les mêmes préoccupations de satisfaction de nos employés comme celle de nos clients. Évidemment il y a des différences culturelles mais au-delà de cela, qui est un enrichissement  les valeurs fondamentales de transparence, d'équité, de travail en équipe, de volonté de faire les choses bien, sont totalement similaires.

Ce rachat conforte votre position en Lauragais où il y avait quelques inquiétudes nourries notamment après la fermeture du site de Revel? 

On a essayé plein de solutions, nous n'y pas arrivés et nous avons décidé de fermer. J'en étais désolé mais il s'agissait d'être responsables même s'il y a des décisions difficiles à prendre. La chance que nous avions avec Revel, c'est que l'on a pu recaser tout le monde.

Source La Dépêche