UNE CROISSANCE ORGANIQUE ET PAR ACQUISITIONS
Le groupe Bouyer Leroux compte, aujourd’hui, 1500 collaborateurs dont 650 en Pays de la Loire. Il dispose de 26 sites industriels et réalise un chiffre d’affaires de 350 millions d’euros (clos fin septembre 2020). Le siège social est à la Séguinière (49) et le restera.
Attaché à ses valeurs et ses origines coopératives (profil d’industriel long termiste, transparence, client placé au cœur de la stratégie, qualité et innovation, droits et devoirs, respect, partage), il poursuit son développement par croissance organique et croissance externe.
La fusion-absorption de Bouyer Leroux Structure (ex. Imérys Structure) dans la SCOP Bouyer Leroux a été votée à une quasi-unanimité par l’Assemblée Générale en février 2018, et elle a donné naissance à la 2ème plus importante SCOP industrielle de France. Comme prévu au moment du rachat, les 300 salariés de Bouyer Leroux Structure ont été intégrés à la SCOP Bouyer Leroux, par groupe de 100 sur 3 années.
Le parcours sociétaire a été repensé à cette occasion.
La dernière acquisition en 2019 a été Panaget (3 sites industriels), leader sur le marché français du parquet contrecollé en chêne, qui a permis au Groupe Bouyer Leroux de développer ses activités sur le marché de la rénovation et de la décoration des logements en France, et à l’export (principalement aux USA, en Angleterre et en Suisse).
UN DÉVELOPPEMENT DURABLE ET ÉQUILIBRÉ PAR LA DIVERSIFICATION DE SES ACTIVITÉS
Ces dernières années, le rythme soutenu d’acquisitions et le développement d’activités nouvelles a notamment répondu à l’objectif stratégique de développement durable et équilibré du Groupe (solutions permettant de construire et rénover un habitat éco-performant, diversification neuf/rénovation, collectif/maison individuelle, structure et équipement intérieur ou extérieur des logements). Il y a 7 ans, Bouyer Leroux réalisait 80 % de son chiffre d’affaires dans la construction de logements neufs. Au terme de l’exercice clos le 30 septembre 2020, la part de la rénovation dans le chiffre d’affaires total du Groupe est égale à celle de la construction neuve.
En complément des opportunités de croissance externe, Bouyer Leroux souhaite aussi développer des partenariats (investissement dans des start-up ou incubateurs, coopération industrielle, achat de licences de production) pour intégrer des nouveaux procédés de fabrication de produits éco-performants au sein de ses usines terre cuite, poursuivre le développement de la société Bouyer Leroux à l’origine du Groupe éponyme, et assurer ainsi la pérennité des sites et leurs emplois. Une cellule de Business Development et une fonction de business developer ont été créées pour réussir cet ambitieuc projet
LES 5 MÉTIERS DU GROUPE
Leader français de la brique en terre cuite, Bouyer Leroux s’est diversifié, au fil des années, dans plusieurs métiers de l’habitat.
STRATÉGIE DU GROUPE BOUYER LEROUX
La stratégie du Groupe vise à atteindre une taille critique par une croissance équilibrée et durable, plus rapide et rentable que ses concurrents, par un management efficace des hommes et des projets, par une gestion exemplaire des ressources et un développement planifié de solutions innovantes, pour créer plus de valeur ajoutée pour les clients, les filiales du Groupe, les collaboratrices et collaborateurs, les sociétaires et ainsi garantir sa pérennité, son attractivité et son indépendance.
Les objectifs stratégiques du Groupe sont d’intégrer pleinement la transition énergétique dans ses procédés de fabrication et de développer son offre de solutions éco-performantes pour la construction et la rénovation des logements en France et en Europe.
Dans le cadre de cette stratégie, le Groupe Bouyer Leroux prévoit de réaliser à minima un grand projet structurant, de continuer à investir dans l’effacement de son empreinte carbone, et de porter la part de la rénovation à 60% de son chiffre d’affaires qui devrait atteindre 450 millions d’euros d'ici à 2025.
SYNERGIES INTRA-GROUPE
Synergies logistiques
Le Groupe a mis en place la possibilité pour les filiales de gérer des stocks distants, hébergés par des sociétés sœurs, renforçant ainsi les maillages et la proximité avec les clients.
> Bouyer Leroux Terre cuite (BLTC) stocke sur le site Soprofen de Mertzwiller pour améliorer son service livraison sur l’Est.
Synergies R&D
Partage des savoir-faire/expertises, développement de solutions en commun.
• Partage de ressources
> L’ingénieure thermicienne BLTC fait aussi des calculs thermiques pour SPPF et Thébault.
• Développements communs
> Les jonctions menuiseries/gros œuvre sont un sujet d’importance. La collaboration SPPF/ BLTC a permis l’intégration d’une nouvelle joue aux coffres commercialisés par BLTC.
D’autres projets sont en cours.
Synergies industrielles
Au sein des métiers/entre les métiers :
>Retour d’expériences de Panaget pour la mise en place de foyers biomasse chez BLTC.
>Partage d’une ressource autour de l’industrialisation/travaux neufs entre Thébault et BLTC.
Synergies achats
Optimisation et sécurisation des approvisionnements.
> Meilleures conditions d’achats auprès des fournisseurs grâce aux effets de volumes : moteurs de volets roulants pour les sociétés SPPF, FLO et Soprofen.
Synergies commerciales
Prescriptions et ventes croisées entre les sociétés du Groupe.
> Mise en relation à l’occasion de la traditionnelle soirée des vœux qui se fait au niveau du Groupe depuis 2 ans.
> L’équipe de 15 chargés de prescription bio’bric va porter à partir de cet exercice les produits Panaget auprès des promoteurs et constructeurs de maisons individuelles
STRATÉGIE DE DEVELOPPEMENT DURABLE ET ÉNERGÉTIQUE
1) INVESTISSEMENTS INDUSTRIELS À COURT ET MOYEN TERMES
Conformément à la feuille de route annoncée au dernier point presse de février 2018, Bouyer Leroux Terre cuite confirme sa volonté de réduire ses consommations d’énergie et augmenter la part des énergies renouvelables dans son process de fabrication. Une enveloppe d’investissements de 60 M€ d’ici 2025 avait été planifiée de la façon suivante :
• 35 M€ pour la mise en place des unités de production d’électricité (panneaux photovoltaïques).
• 20 à 25 M€ pour la mise en place des foyers biomasse et la généralisation de l’utilisation de biocombustibles. Aujourd’hui, le plan global pour décarbonner la partie thermique est passé à 41 M€ (y compris les subventions).
Objectif : porter la part des énergies renouvelables à 55% dans le process de fabrication d’ici mi-2022 pour un investissement de 14,3 M€ (dont 5,5 M€ éligibles aux dispositifs mis en place par l’ADEME dans le cadre de la transition énergétique).
Projets engagés :
• 8 M€ Foyer biomasse à la Séguinière.
• 3,7 M€ Solaire thermique newHeat à Mably en été, en complément de la cogénération qui génère de l’électricité en hiver.
• 2,1 M€ Gazéification de biomasse à St Martin des Fontaines (cf. Naoden).
• 0,5 M€ Ajout de porosant dans l’argile du site de Mably. Il s’agit de mettre directement de la biomasse dans l’argile.
D’ici 2025, il restera donc plus de 26 M€ dans le plan pour passer de 55 à 90% ; les principaux projets seront de basculer les fours de Mably et Colomiers du gaz à la biomasse.
Ces investissements vont permettre au Groupe d’accélérer la transition vers un monde plus durable : des produits éco-conçus, une éthique et une responsabilité sociale et environnementale accrue : un programme ambitieux qui va de l’écoconception en passant par l’économie circulaire mais aussi et c’est très récent à la restauration des écosystèmes en Pays de la Loire.
Pour conduire ce changement et relever les défis de la transition énergétique, le poste de directeur énergies évolue vers un poste de directeur énergies-environnement. En complément, un poste de responsable ressources a été créé pour assurer notamment les approvisionnements en biomasse.
2) RETOUR D’ACTIONS DES SOCIÉTÉS DU GROUPE
Économie circulaire
Bouyer Leroux a participé à l’augmentation du capital de NAODEN, start-up nantaise, concepteur, fabricant et installateur de centrales bioénergétiques, à hauteur de 300 000€.
Sa technologie, la pyrogazéification des déchets solides, constitue une innovation phare pour l’économie circulaire en proposant une alternative simple et hors réseau aux énergies fossiles comme le gaz naturel, le propane ou le fioul. Pour Bouyer Leroux, c’est une véritable stratégie à l’égard des enjeux de la transition énergétique pour les activités de fabrication de briques bio’bric en terre cuite et de fabrication de parquet contrecollé Panaget.
Cet investissement est cohérent avec la culture d’innovation du Groupe et est réalisé parallèlement à un premier investissement de 2,1 millions € dans 4 microcentrales Naoden, ce qui permettra au Groupe de franchir une nouvelle étape de réduction de sa consommation d’énergie fossile et de collaborer avec les équipes de Naoden à la mise au point et au développement des solutions qu'elle propose.
L’approvisionnement durable
Gestion des matières premières de façon éco-responsable.
Bouyer Leroux Terre cuite
• Utilisation d’une matière première géosourcée et renouvelable : l’argile. Selon une étude MinesParisTech et CTMNC, il se dépose chaque année 2 fois plus de sédiments argileux que la filière terre cuite n’en consomme.
• Gestion responsable des carrières d’argile durant tout leur cycle de vie.
Panaget
• Valorisation énergétique de ses déchets biomasse sur tous ses sites.
Panaget se chauffe au chêne français puisque cette essence représente la très grande majorité
de ses approvisionnements de bois.
• Chênes PEFC et hêtres issus des forêts françaises.
• Partenariat de long terme avec ses fournisseurs implantés à proximité des massifs forestiers français (Orne, Nièvre, Bourgogne, Corrèze, Charente).
L’éco-conception
Prise en compte des impacts environnementaux sur l’ensemble du cycle de vie d’un produit et en les intégrant dès la conception.
Bouyer Leroux Terre cuite
• Réduction de 60% de la consommation de plastique liée à l’emballage en remplaçant progressivement le houssage des palettes par le banderolage.
Thébault
• Mise sur le marché de la gamme Filtroclair 0+, système ingénieux de valorisation des eaux de pluie.
Soprofen
• Réduction du volume de film d’emballage en partenariat avec Cetih Fenêtres pour une partie des volumes expédiés. Pour une gamme de produits, le film d’emballage a été supprimé afin de réduire le volume de déchets chez le client.
• Développement des ventes de volets roulants avec moteurs autonomes (50 % des ventes).
Le recyclage des déchets
Tous les métiers ont engagé une démarche forte dans ce domaine.
Bouyer Leroux Terre cuite : tous les déchets sont valorisés.
Panaget : toutes les chutes de bois sont valorisées (notamment en alimentant les séchoirs).
Thébault : 100 % des déchets sont valorisés et les taux suivis précisément par des indicateurs.
SPPF : recyclage sur site de l’intégralité des chutes de PVC et intégration d’une part significative de produits issus de la filière du recyclage des menuiseries dans sa production (>40%).
Soprofen :
• Partenariat avec son fournisseur Knauf pour la reprise des chutes de polystyrène qu’ils fournissent. Ces chutes sont ensuite recyclées pour fabriquer de nouvelles pièces.
• Réduction très significative du nombre de bennes DIB et ainsi le volume de déchets destinés à l’enfouissement de même que le coût lié à celui-ci.
• Retour des cornières carton par le client pour être réutilisées.
En 2019, les déchets ont représenté 0,27% du CA.
Transition énergétique & climat
Réduire les consommations spécifiques des usines en relation avec les équipes de production et de process.
Diminuer la consommation d’énergie fossile et améliorer ainsi le bilan carbone du groupe Bouyer Leroux.
Bouyer Leroux Terre cuite a 4 projets en cours pour atteindre les 55 % d’énergies renouvelables :
• Solaire thermique newHeat à Mably en été, en complément de la co-génération qui fournit de l’électricité en hiver,
• Porosage à Mably,
• Gazéification de biomasse à St Martin des Fontaines (cf. Naoden),
• Foyer biomasse à La Séguinière.
A Bourgbarré (35), siège et usine de Panaget,
le site utilise une chaudière biomasse d’une puissance de 4 MegaWatts. Cette chaudière produit de la vapeur pour alimenter :
• Les séchoirs,
• Le chauffage de l’atelier ainsi que celui du siège social.
Cette chaudière est gérée en autosuffisance. Des points d’aspiration ont été mis en place aux différentes étapes du process et aspirent copeaux et poussières de bois pour les stocker dans un silo qui alimente la chaudière (le système peut même être excédentaire auquel cas Panaget revend ses surplus).
Projet en cours : amélioration du système soit par l’intégration d’une chaudière biomasse à proximité des locaux, soit par l’évolution du système, permettant une génération de vapeur et un circuit d’eau chaude.
SPPF : système de refroidissement de l’atelier d’extrusion.
Les nouveaux groupes froids sont équipés de récupérateurs de chaleur ce qui permet de chauffer l’atelier d’extrusion et de réaliser des économies de gaz.
Toutes les pompes ainsi que les 4 compresseurs fonctionnent désormais avec des variateurs, contrairement aux anciens groupes qui fonctionnaient en tout ou rien.
Ce projet à été éligible au C2E (Certificat Économie d’Énergie).
Nature & biodiversité
Alors que Bouyer Leroux affiche déjà un fort engagement dans le développement durable notamment en gérant ses gisements d’argile de façon éco-responsable, un cap de plus est franchi en devenant l’un des 1ers mécènes du 1er Club régional des Pays de La Loire en faveur de la biodiversité.
Dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie régionale pour la biodiversité, la Région mène une politique volontariste de soutien à des actions concrètes et conjointes des associations, des entreprises et des collectivités ligériennes en faveur de la biodiversité. Pour répondre à une très forte demande, le Conseil Régional et la Fondation du patrimoine se sont associés pour créer un partenariat unique : le club Mécènes du patrimoine naturel des Pays de la Loire.
En intégrant ce club, Bouyer Leroux confirme son action au plus près des territoires en soutenant des projets innovants préservant les zones humides et qui apportent des solutions à l’échelle locale.
PROSPECTIVES
Le Groupe Bouyer Leroux a fait face à la crise sanitaire et déployé des dispositifs permettant d’offrir à ses salariés les meilleures conditions sanitaires tout en continuant de bien servir ses clients dans ce redémarrage de l’activité des chantiers, qui du mois de mai au mois de septembre, peut être qualifié de « violent ».
Alors que le gouvernement vient de mettre en place un plan d’appel à projets autour de 200 M€ pour 2020, le Groupe va candidater pour ses projets futurs afin de renforcer voire d’accélérer encore son plan de transition énergétique.
Toutes les démarches engagées aujourd’hui au niveau du Groupe sont transcrites dans la DPEF publiée annuellement.
Fidèle à ses valeurs coopératives d’origine, à ses valeurs humaines et sa culture entrepreneuriale, à sa culture de qualité et d’innovation, le Groupe Bouyer Leroux envisage son avenir avec confiance et l’ambition réaffirmée d’être un acteur référent de l’habitat éco-performant, un industriel reconnu pour sa contribution au développement de l’emploi et de l’économie circulaire dans les territoires de France.