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15/09/2020

Innovation. Depuis Toulouse, Asystom surveille les équipements industriels

Implantée à Toulouse et Castelnaudary, Asystom lève 1,5 million d’euros pour déployer sa solution de maintenance industrielle à distance auprès d’une clientèle internationale.


Terreal, Upsa, Suez ou encore Airbus. Ces entreprises régionales ont opté pour Asystom Predict. Quelle sera la prochaine ? Jeune entreprise cofondée en 2016 par Pierre Naccache, Asystom vient de lever 1,5 million d’euros pour accélérer le développement de sa solution de maintenance prédictive à l’export. Commercialisée en 2018 après deux ans de recherche et développement (R&D), elle avait déjà bénéficié d’une première levée de 330.000 euros en décembre 2018. Ce second tour de table a été effectué auprès de Holnest ainsi que de trois autres family offices, BPI et la Région Occitanie.

« On est dans l’air du temps, déclare le fondateur et président. On voit qu’il existe un besoin important. Notre technologie a du sens. » Effectivement, l’une des conséquences du Covid-19 a été la mise en place du télétravail dans les entreprises. Et c’est dans cette tendance que l’innovation d’Asytom s’inscrit. « Nous installons un boitier, composé d’une dizaine de capteurs embarqués, sur des machines industrielles. Ce boitier collecte des informations à partir des vibrations, des sons et de la température des équipements. Ces données sont ensuite transférées par le système LoRa (réseau bas débit de longue portée, NDLR) puis transformées en alerte sur un écran », explique Pierre Naccache. Objectif ? Surveiller les équipements et détecter les pannes, parfois dans des conditions difficiles.


Industrialisation en 2021

Asystom Predict est déjà installé dans une cinquantaine de sites industriels, en France comme à l’international, dans des secteurs d’activité variés (industries manufacturières, énergie, eau, assainissement…). « 24 % de nos clients sont à l’étranger, nous voulons passer à 80 % », précise Pierre Naccache, qui vise les Émirats Arabes Unis et l’Asie.

Si la R&D se développe au parc technologique du canal, à Ramonville-Saint-Agne (Haute-Garonne), le siège de cette entreprise se situe à Castelnaudary (Aude). « Je prévois une industrialisation à grande échelle début de 2021 », affirme Pierre Naccache, qui emploie douze personnes en CDI.

Source Touleco par Audrey Sommazi