Vendôme n’est pas vraiment une cité où la brique
est reine. Quoique… Ce matériau est bel et bien présent. En marche pour le voir de plus près.
Pas grand monde dimanche pour marcher dans les pas de Laura Milano, guide pour l’office de tourisme, qui remontait le temps pour expliquer l’usage de la brique au fil des siècles. Un matériau connu de longue date qu’on retrouve à Pompéi, dans des ruines irakiennes, en Anatolie comme dans la muraille de Chine, dans l’enceinte du Mans ou dans la tour de Grisset, le fanum de Fréteval.
Du collège des Oratoriens aux Rottes
Si à Vendôme, l’exemple type est le collège des Oratoriens, les exemples ne manquent pas dans le centre-ville, entre quartiers anciens et quartier reconstruit après les bombardements de juin 1940. Il suffit de lever la tête, d’une bonne dose de curiosité et la brique est là.
Dans la cour intérieure de la mairie, gros plan sur le bâtiment qui fait face au porche d’entrée. Une aile construite en 1639 où briques et pierres se répondent pour édifier ce qui deviendra le collège des Oratoriens avec, au fil du temps, trois nouveaux bâtiments qui fermeront cette cour qui n’est pas sans évoquer celle d’un cloître. C’est cependant dans la partie extérieure à cette cour, aujourd’hui l’aile Saint-Jacques, que l’élève Balzac à 8 ans et demi était scolarisé en qualité de minime. A contrario, le parloir était bel et bien aménagé dans l’actuelle salle des actes dans le bâtiment initial.
La brique est également très présente dans un autre lieu symbolique de la ville : sur la façade du Grand Saint-Martin et bien sûr près de la porte Saint-Georges sur la maison Fisseau construite en 1947 par le maître charpentier (lire par ailleurs). Là aussi, avec un jeu de teintes et de formes des briques positionnées de diverses façons.
Comme pour se souvenir de la brique du quartier ancien, c’est ce même matériau qu’on retrouve dans les immeubles reconstruits autour des halles. Des arcades rue Marie-de-Luxembourg, des encadrements de portes et fenêtres rue Fricambault.
Et quand on sort du centre-ville, la brique est encore présente comme dans les gloriettes le long du Loir derrière le Minotaure avec frises et épis de faîtage, dans les habitations bourgeoises proches du monument aux morts, du faubourg Saint-Bienheurré ou du faubourg Saint-Lubin. Et bien sûr dans le quartier des Rottes, dans les pavillons construits près du collège Jean-Emond, implanté en partie sur le site de l’ancienne briqueterie Nollot.
Si l’on évoque la rue de la Tuilerie ou la rue de la Fosse à Vendôme, on peut aussi parler en Vendômois de la briqueterie de Jean Bessé qui, à Souday, en mars 1988, livrait sa dernière brique.
Source La Nouvelle République
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