À l’origine pour cet été, une exposition était prévue à l’intérieur et devait porter sur les matériaux de construction en région Centre-Val de Loire et en Loir-et-Cher en collaboration avec le CAUE41 et le service de l’inventaire du patrimoine, avec une vingtaine de pièces prêtées par les musées de la région.
Les mesures sanitaires ont contraint à reporter cet événement à l’année prochaine.
Il a fallu « rebondir assez vite pour proposer une valorisation de la collection ». À la place, Julie Brossier-Duclos, responsable de la collection Cérabrique, a préparé une exposition sous un format inédit, en plein air, pour « découvrir ou redécouvrir les grandes thématiques de la céramique architecturale : la mode de la céramique en architecture, les grandes tuileries du XIXe siècle, les céramistes de la Belle Époque, les briques en Sologne et en France ».
Elle est constituée de 30 panneaux contenant des photos et des explications historiques. Les premiers panneaux sont fixés à l’entrée du parking de Céra’brique, rue Nelson-Mandela et donnent « la définition de la céramique d’architecture, la mode de la céramique d’architecture à la Belle Époque, et puis l’histoire des tuileries de Sologne, et les différents foyers de la terre cuite en France ». Sur le parvis de la Fabrique, ce sont « les grandes tuileries industrielles de la fin du XIXe et du début du XXe siècle ». Enfin, en face de l’entrée de Domitys, le long du jardin public, ce sont « les grands céramistes de cette époque » qui sont mis à l’honneur comme « Jules Loebnitz, un céramiste parisien qui a travaillé dans notre région ; il a fait des restaurations au château de Blois » ou Alexandre Bigot qui était de Mer.
L’exposition donne à voir une sélection de pièces de la collection (cabochon, frise, tête de cheminée, métope, fronton…), « des pièces qui font partie du quotidien, qui sont visibles dans la ville ». Elle évoque également les tuiles de Camille Berthier fabriquées à La Ferté-Saint-Aubin, les dépôts Perrusson à Villefranche-sur-Cher et à Romorantin… L’ensemble invite donc chacun à s’approprier le patrimoine local.
Dix flashcodes sont répartis sur les panneaux et conduisent l’utilisateur de téléphone mobile vers des vidéos courtes d’une à deux minutes spécialement réalisées pour l’exposition. Elles donnent des indications supplémentaires, mais la visite peut s’apprécier sans téléphone. Pour que les personnes malentendantes puissent apprécier le commentaire, le texte est intégralement reproduit en dessous de la vidéo.
Cette nouvelle façon de valoriser la collection pourrait « sensibiliser les propriétaires des maisons » et « toucher un public différent qui ne serait peut-être pas entré à la Fabrique pour voir la collection et qui, là, va la découvrir lors d’une balade », espère Julie Brossier-Duclos qui prévoit déjà de décliner la formule sur d’autres thématiques.
En attendant, les panneaux resteront tout l’été, et même jusqu’aux Journées du patrimoine si leur état le permet.
Visite libre et gratuite. Tous publics. Votre avis par mail à cerabrique@romorantin.fr ou sur la page Facebook : Céra’brique
Source La Nouvelle République
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