La start-up nantaise de pyrogazéification du bois et de ses résidus Naoden réussit une levée de fonds de 1,6 M€, apportés entre autres par InnoEnergy et Engie Solutions. Lequel prévoit aussi d’intégrer l’équipement dans son offre commerciale pour les villes et les entreprises.
Naoden propose des microcentrales de production de syngaz en cogénération – 90 kWh électriques, 160 kWh thermiques pour la gamme Impérium 100 – ou 100% en usage chaleur, alimentés par du bois de classe A, les résidus de classe B étant encore en test. L’entreprise travaille aussi sur l’emploi de combustibles solides de récupération, issus par exemple de plastiques difficiles à valoriser. Une installation est en service près de Saint-Brieuc (Côtes d’Armor) depuis septembre 2019, un projet de production de chaleur se prépare en Vendée.
Cette première levée de fonds associe aussi Atlantique Vendée Innovation, Bouyer Leroux Development, La Financière Guilberteau, Investir&+, Litto Invest et Pays-de-la-Loire Participation, moyennant une répartition qui n’est pas communiquée.
Petites unités faciles à installer
Naoden est un des pionniers de la « pyro* » en France et, selon Paul Boireau, l’un des trois fondateurs en 2014 avec Erik Mouillé et Cyril Terrien, son offre n’a pas de concurrent direct aujourd’hui dans l’Hexagone. Mais d’autres projets se développent, comme celui de GRTgaz, TerraWatt et Leroux & Lotz à Nantes.
La société compte utiliser ses nouveaux moyens financiers pour industrialiser sa technologie et renforcer son équipe, de 13 personnes actuellement. Sa technologie modulaire, composée de petites unités faciles à installer sur site, vise à terme le marché de la récupération des déchets de biomasse, les collectivités et les industries devant parfois payer pour s’en débarrasser. Naoden a calculé que « les millions de tonnes de déchets de bois produites chaque année pourraient donner lieu à l’installation de 10 730 unités de cogénération Imperium 100 pour produire de l’électricité et de la chaleur. »
*Procédé de production de biogaz alternatif à la méthanisation, la pyrogazéification dégage du gaz de synthèse par chauffage de matières végétales hors oxygène, avec des taux d’humidité autour de 15% mais pouvant aller jusqu’à 25%.
Source Greenunivers
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