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06/03/2020

Edilians - Quand le solaire redonne des couleurs aux friches industrielles

Pargny-sur-Saulx accueillera prochainement une centrale photovoltaïque sur l'ancien site industriel du « Bois au roi ».
Objectif du groupe Urbasolar : produire de quoi alimenter près de 6 000 foyers en électricité. Lancement des travaux cet automne, pour une mise en service au printemps 2021.

La centrale d'Urbasolar entrera en service à l'horizon 2021 sur la friche industrielle du Bois au roi, à Pargny-sur-Saulx.


En 1997, l'entreprise Orflam-Plast, implantée à Pargny-sur-Saulx et spécialisée dans la fabrication de briquets, étaient placée en liquidation judiciaire. Mais la présence radioactive révélée sur place par les analyses avait nécessité une vaste opération de dépollution et de sécurisation déployée jusqu'en 2014. Aujourd'hui, c'est un projet bien plus vertueux que s'apprête à accueillir la commune et dont la première édile, Denise Guérin, se réjouit. « Les énergies renouvelables ont une image très positive, d'autant qu'elles permettent, dans ce cas, de valoriser une friche industrielle occupée par les herbes folles et les bâtiments désaffectés. C'est une excellente opportunité. Les élus locaux n'ont d'ailleurs émis aucune opposition à ce dossier. » A l'horizon 2021, un parc photovoltaïque d'une puissance de 26 MWc s'installera donc sur 28 hectares du site dit du « Bois du roi », en lieu et place de l'ancienne usine de tuiles en terre cuite d'Edilians (ex-Imerys Toiture) et des carrières d'argile qui l'alimentaient. « Edilians loue la friche ex-Gilardoni à la société Urbasolar. Les démolitions se terminent. » La construction débutera à l'automne, pour une durée de huit à dix mois. Et si elles ont facilité ce projet privé, notamment en modifiant le plan local d'urbanisme, la mairie et la communauté de communes n'apportent pas leur pierre financière à l'édifice. Elles percevront toutefois une partie des bénéfices liés à la vente de l'énergie produite.


De son côté, Urbasolar préfère taire le montant de l'investissement nécessaire à l'opération, rappelant qu'elle a obtenu le feu vert de la Commission de régulation de l'énergie (CRE) l'été dernier. Plusieurs étapes marqueront ce chantier avant l'implantation des panneaux photovoltaïques et le raccordement électrique de l'installation : la fauche de la végétation existante, la création de pistes d'exploitation et la fixation des structures métalliques au sol. Parallèlement, avec l'aide d'experts écologues, un réseau de sept mares sera aménagé de part et d'autre de la centrale pour recréer des habitats naturels à destination de la flore, des insectes et autres mollusques, et pour favoriser la reproduction des amphibiens. En espérant que leur cohabitation avec une telle structure se passe pour le mieux.

Source par L'Hebdo du Vendredi par Sonia Legendre

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