Les Céramiques de Forbach, 52 salariés, ont été placées en redressement judiciaire. Le produit fabriqué, des carreaux de carrelage robustes, ne trouve plus sa place sur le marché. L’actionnaire, le groupe Koramic, veut se séparer de son usine forbachoise. Il faut vite trouver un repreneur. Sinon, ce sera la liquidation.
Comme en 2013 et 2016, l’usine de fabrication de carrelages de Forbach, sur le Technopôle, est en redressement judiciaire. L’histoire de cette entreprise est très mouvementée depuis 2006.
Placée en redressement judiciaire courant décembre, les Céramiques de Forbach n’ont plus le choix. Il faut trouver un repreneur rapidement sinon cette usine de fabrication de carrelages sera liquidée en 2020. Le délai accordé par le tribunal de commerce est court : une audience aura lieu le mardi 4 février afin de fixer l’avenir de l’entreprise et de ses 52 salariés. Les éventuels repreneurs ont jusqu’au 18 janvier pour déposer une offre de rachat. En attendant, la production se poursuit sur le Technopôle de Forbach.
Revente à un prix inférieur au coût de fabrication
Le personnel, qui a déjà connu trois redressements et deux reprises d’activité depuis 2013 , est inquiet. La production a baissé de 30 % depuis un an selon l’intersyndicale CFTC-FO-CGT, conseillée par Me Ralph Blindauer. « Nous avons accumulé une dette de 7 M€ sur trois ans, assurent Sacha Lenz, Patrick Kretz et Fabrice Tarall, délégués syndicaux. Nous revendons toute notre production à une société sœur, Desvres, à un prix inférieur au coût de fabrication. Notre actionnaire, la holding Koracer du groupe Koramic, renflouait nos caisses. Mais il a décidé de stopper le remboursement du déficit. Il veut se débarrasser de nous et d’une autre usine en Haute-Loire » C’est également l’avis de l’administrateur judiciaire nommé au chevet des Céramiques de Forbach. « L’actionnaire ne veut plus de ces deux usines non rentables. La seule solution, c’est une reprise. J’ai eu quelques marques d’intérêt. Reste à savoir si elles se concrétiseront », déclare Me Weil, de Schiltigheim.
« Nous aurions dû aller vers un autre produit »
Pour Nicolas Lambolez, directeur de l’usine de Forbach, le problème réside dans le produit fabriqué qui ne trouve plus sa place sur un marché hyper-concurrentiel. « Nous produisons des carrelages, essentiellement de pleine masse, robustes et de grande qualité, destinés aux bâtiments industriels, aux collectivités, aux hôpitaux, aux sanitaires d’autoroute, etc. La concurrence est féroce sur ce créneau. Nous aurions dû nous tourner vers d’autres produits, encore plus lourds, qui sont plus rentables. J’essaie de me battre pour préserver le savoir-faire qui existe à Forbach », promet le directeur qui participe activement à la recherche d’un repreneur. Contacté via Desvres, l’actionnaire n’a pas répondu à nos sollicitations.
Créée en 1990, l’usine de carrelages de Forbach comptait plus de 150 collaborateurs en 2006. Cette année-là, un plan social avait réduit de moitié les effectifs. Depuis, l’entreprise a vécu au rythme des redressements et des changements de nom ou de propriétaires.
Découvrez la liste complète des produits de l'exposition ici.
Source Le Républicain Lorrain par Stéphane MAZZUCOTELLI
Comme en 2013 et 2016, l’usine de fabrication de carrelages de Forbach, sur le Technopôle, est en redressement judiciaire. L’histoire de cette entreprise est très mouvementée depuis 2006.
Placée en redressement judiciaire courant décembre, les Céramiques de Forbach n’ont plus le choix. Il faut trouver un repreneur rapidement sinon cette usine de fabrication de carrelages sera liquidée en 2020. Le délai accordé par le tribunal de commerce est court : une audience aura lieu le mardi 4 février afin de fixer l’avenir de l’entreprise et de ses 52 salariés. Les éventuels repreneurs ont jusqu’au 18 janvier pour déposer une offre de rachat. En attendant, la production se poursuit sur le Technopôle de Forbach.
Revente à un prix inférieur au coût de fabrication
Le personnel, qui a déjà connu trois redressements et deux reprises d’activité depuis 2013 , est inquiet. La production a baissé de 30 % depuis un an selon l’intersyndicale CFTC-FO-CGT, conseillée par Me Ralph Blindauer. « Nous avons accumulé une dette de 7 M€ sur trois ans, assurent Sacha Lenz, Patrick Kretz et Fabrice Tarall, délégués syndicaux. Nous revendons toute notre production à une société sœur, Desvres, à un prix inférieur au coût de fabrication. Notre actionnaire, la holding Koracer du groupe Koramic, renflouait nos caisses. Mais il a décidé de stopper le remboursement du déficit. Il veut se débarrasser de nous et d’une autre usine en Haute-Loire » C’est également l’avis de l’administrateur judiciaire nommé au chevet des Céramiques de Forbach. « L’actionnaire ne veut plus de ces deux usines non rentables. La seule solution, c’est une reprise. J’ai eu quelques marques d’intérêt. Reste à savoir si elles se concrétiseront », déclare Me Weil, de Schiltigheim.
« Nous aurions dû aller vers un autre produit »
Pour Nicolas Lambolez, directeur de l’usine de Forbach, le problème réside dans le produit fabriqué qui ne trouve plus sa place sur un marché hyper-concurrentiel. « Nous produisons des carrelages, essentiellement de pleine masse, robustes et de grande qualité, destinés aux bâtiments industriels, aux collectivités, aux hôpitaux, aux sanitaires d’autoroute, etc. La concurrence est féroce sur ce créneau. Nous aurions dû nous tourner vers d’autres produits, encore plus lourds, qui sont plus rentables. J’essaie de me battre pour préserver le savoir-faire qui existe à Forbach », promet le directeur qui participe activement à la recherche d’un repreneur. Contacté via Desvres, l’actionnaire n’a pas répondu à nos sollicitations.
Créée en 1990, l’usine de carrelages de Forbach comptait plus de 150 collaborateurs en 2006. Cette année-là, un plan social avait réduit de moitié les effectifs. Depuis, l’entreprise a vécu au rythme des redressements et des changements de nom ou de propriétaires.
Découvrez la liste complète des produits de l'exposition ici.
Source Le Républicain Lorrain par Stéphane MAZZUCOTELLI
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