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14/10/2019

Bouyer Leroux intègre les planchers de chêne de Panaget

Le groupe coopératif, numéro un français de la terre cuite, explique se renforcer par cette acquisition dans l'écoconstruction et poursuit son rééquilibrage entre le neuf et la rénovation. Il garde de l'appétit pour d'autres acquisitions.

En une décennie, le chiffre d'affaires du groupe a ainsi plus que quadruplé.

Bouyer Leroux réalise une acquisition plutôt inattendue. Le  groupe coopératif  de Cholet (Maine-et-Loire), dont le coeur de métier est la brique en terre cuite, fait son entrée dans le secteur du plancher en bois en reprenant 100 % des titres du groupe Panaget. Disposant de deux sites industriels en Ille-et-Vilaine et d'une filiale aux Etats-Unis, Panaget produit des parquets en chêne d'origine française contrecollé et massif pour une clientèle de réseaux de négoce, magasins spécialisés et grandes surfaces du bricolage.

Changement de dimension
Panaget, qui appartenait à ses cadres, emploie 150 salariés pour un chiffre d'affaires de 28 millions d'euros cette année (18 millions il y a dix ans), dont 20 % à l'export. Bouyer Leroux poursuit ainsi une stratégie d'acquisition soutenue avec d'importants rachats tels son concurrent Imerys Structure en 2012 ou  Soprofen l'an dernier. En une décennie, le chiffre d'affaires du groupe a ainsi plus que quadruplé. Plus qu'une diversification, Panaget participe au rééquilibrage des activités du groupe vers « l'intérieur du bâtiment et donc la rénovation ». « Avec la brique, nous sommes à 100 % dans le neuf, Panaget permet de porter à 45 % la part de la rénovation dans le chiffre d'affaires total », note Roland Besnard, le président de Bouyer Leroux, qui développe par ailleurs un solide pôle de menuiserie industrielle et de matériaux en béton.

Argile et bois
Selon Roland Besnard, l'argile et le bois présentent plus de points communs qu'on l'imagine. « Ces métiers impliquent une relation circulaire avec les forestiers, les agriculteurs, les collectivités, ils impliquent le séchage et la transformation en continu avec une notion de variabilité liée à la matière première », détaille le dirigeant pour qui les deux matériaux « relèvent de solutions d'écoconstruction ». Bouyer Leroux se montre d'ailleurs volontariste sur la question énergétique. Le groupe a programmé 60 millions d'euros d'investissement pour réduire de 60 à 10 % la part de l'énergie fossile dans sa production de briques, énergivore, et effacer sa  consommation électrique par du photovoltaïque sur ses 23 sites industriels.

Dans les cinq à sept ans à venir, Roland Besnard envisage une croissance qui porterait le chiffre d'affaires à 450, voire 500 millions d'euros, contre 350 millions cette année, Panaget inclus. La moitié de cette croissance se ferait par acquisitions, le groupe, fort de 1.350 salariés, est en veille sur les secteurs de la menuiserie et du béton.

Source Les Echos par Emmanuel Guimard (Correspondant à Nantes)

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