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21/10/2019

Bâtiment : un climat des affaires encore très favorable (tuiles +0,1 briques -1,8)

Les mois se suivent et se ressemblent. Interrogés par l’INSEE en septembre, les chefs d’entreprise ont confirmé une conjoncture très favorable. L’indicateur synthétique du climat des affaires, ancré autour de 111 depuis onze mois, affichait 112 en septembre, soit un niveau très supérieur à sa moyenne de long terme (100). L’opinion des professionnels concernant leur activité de ces trois derniers mois, tout comme leurs perspectives d’activité, se sont même nettement améliorées.

Quant aux carnets de commandes, ils culminent à haut niveau, soit 9 mois de travail dans le gros œuvre et 8,1 mois dans l’ensemble du bâtiment, un volume bien plus élevé que la moyenne (6,1 et 5,7 respectivement) dans un contexte où les effectifs continuent de s’étoffer en dépit des difficultés de recrutement. Il est vrai que le retard accumulé dans les chantiers en raison des goulots de main-d’œuvre masque la décélération des entrées de commandes consécutive au repli des permis de construire en logements.

A fin août, et en cumul sur douze mois, ces derniers affichaient un recul de - 5,7 % sur un an. Toutefois, le léger rebond du segment individuel de ces derniers mois, sans doute en partie lié à la perspective de disparition du dispositif du PTZ à la fin 2019, a permis de modérer la tendance (- 2,5 % sur un an au cours des trois deniers mois). Quant aux mises en chantier de logements, si elle cèdent - 3,8 % sur un an au cours du trimestre juin-août (et des douze derniers mois), elles se sont légèrement redressées au regard du trimestre précédent (+1,3 % en données cvs-cjo).

Dans le segment non résidentiel la conjoncture reste bien orientée. Les autorisations de surfaces
grimpent de + 8,4 % sur un an sur le trimestre juin-août (+ 5,8 % sur douze mois) tandis que les ouvertures de chantier se redressent de + 12,2 % (+ 1,3 % sur douze mois). De fait, la conjoncture de
la fin d’année s’annonce finalement un peu moins sombre que prévu, un constat corroboré par les derniers chiffres de commercialisation des logements neufs. En effet, les ventes des promoteurs, notamment dans le collectif, font preuve de résilience (- 0,7 % sur un an au premier semestre 2019) tandis que les ventes en individuel diffus se redressent à + 4,7 % sur un an au cours des sept premiers mois de l’année (selon le baromètre Markemétron).
L’attractivité des conditions de crédit, avec des taux de crédit à l’habitat à 1,17 % en août (selon les données de l’Observatoire du Crédit Logement), couplée à la détente des conditions bancaires, avec des durées de prêt qui atteignent 228 mois (un point haut depuis près de 20 ans), contribuent à solvabiliser la demande des ménages.

Source Unicem

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