Pour abaisser leur bilan carbone et leurs émissions de gaz à effet de serre, et ceux de leurs clients, les industriels du béton et de la brique développent des solutions innovantes.
L'Union européenne appelle de ses voeux les acteurs économiques à atteindre la neutralité carbone en 2050 . Pour le bâtiment, la réalisation de cet objectif passe notamment par le développement de matériaux de construction bas carbone. Les industriels du béton s'y emploient. A l'instar du luxembourgeois Contern, un fabricant de produits destinés au gros oeuvre et aux aménagements extérieurs. Créée en 1923 et basée à Sandweiler, dans le Grand Duché, cette PME réalise 30 millions d'euros de chiffre d'affaires, dont 5 % à l'export, avec 150 salariés.
Contern produit notamment des parpaings et briques ainsi que des pavés, dalles, bordures, tuyaux, etc. Pour réduire ses émissions de CO2 et de gaz à effet de serre , l'entreprise a mis en place une stratégie innovante qui s'appuie sur plusieurs axes. D'abord, le fabricant travaille uniquement avec des matières premières locales. Ensuite, il cherche à réduire l'impact du ciment - ce dernier représente 50 % de son bilan carbone - en le remplaçant pour tout ou partie par des sous-produits de substitution.
Des blocs assemblés sans mortier
Un autre axe de sa stratégie repose sur le « cradle to cradle » (du berceau au berceau). « Nous proposons à nos clients de reprendre leurs produits usagés, tels que les pavés de leurs anciens trottoirs, afin de les recycler », rapporte Eric Kluckers, directeur général de Contern, qui recycle déjà 100 % de ses propres déchets. Les produits récupérés sont concassés avant d'entrer dans la fabrication de nouveaux produits en béton. Dans la même veine, la PME mène avec un exploitant de parkings un projet de location temporaire de pavés. Lesquels lui seront restitués dès que le donneur d'ordre n'en aura plus l'utilité.
Contern a, lui, breveté un bloc de construction qui se maçonne sans mortier ni colle, par simple imbrication. Ce qui va contribuer à faciliter la déconstruction du bâtiment. « Pour l'heure, ce produit n'est pas encore commercialisé », indique pour sa part Carlo Spita, le responsable du département construction et innovation.
Des briques moins énergivores
Mais le béton n'est pas le seul matériau de construction à émettre de grandes quantités de gaz à effet de serre. C'est également le cas des briques en terre. Généralement conçue à base d'argile et de sable, elles sont cuites dans un four à 1.200°C. C'est là que le bât blesse, comme le souligne Etienne Gay, fondateur de Briques Technic Concept à Graulhet (Tarn). Ce briquetier a inventé une solution pour fabriquer des briques constituées de terre crue issue de déblais et à laquelle il associe du sable ou tout autre liant choisi en fonction de la nature du sol local.
Une fois produite au moyen d'une presse, la brique comprimée est stockée dans un endroit où elle séchera à l'air libre pendant un mois avant d'être mise en oeuvre comme n'importe quel matériau. « Je dispose actuellement d'une capacité de production de 600.000 briques par an », indique Etienne Gay, qui travaille actuellement sur une briqueterie mobile. L'idée étant de fabriquer in situ, au plus proche des chantiers. Ce qui intéresse d'ailleurs des négociants de matériaux à Paris et Bordeaux qui veulent aider leurs clients à réduire le bilan carbone de leurs futures constructions.
Source Les Echos par Eliane Kan
L'Union européenne appelle de ses voeux les acteurs économiques à atteindre la neutralité carbone en 2050 . Pour le bâtiment, la réalisation de cet objectif passe notamment par le développement de matériaux de construction bas carbone. Les industriels du béton s'y emploient. A l'instar du luxembourgeois Contern, un fabricant de produits destinés au gros oeuvre et aux aménagements extérieurs. Créée en 1923 et basée à Sandweiler, dans le Grand Duché, cette PME réalise 30 millions d'euros de chiffre d'affaires, dont 5 % à l'export, avec 150 salariés.
Contern produit notamment des parpaings et briques ainsi que des pavés, dalles, bordures, tuyaux, etc. Pour réduire ses émissions de CO2 et de gaz à effet de serre , l'entreprise a mis en place une stratégie innovante qui s'appuie sur plusieurs axes. D'abord, le fabricant travaille uniquement avec des matières premières locales. Ensuite, il cherche à réduire l'impact du ciment - ce dernier représente 50 % de son bilan carbone - en le remplaçant pour tout ou partie par des sous-produits de substitution.
Des blocs assemblés sans mortier
Un autre axe de sa stratégie repose sur le « cradle to cradle » (du berceau au berceau). « Nous proposons à nos clients de reprendre leurs produits usagés, tels que les pavés de leurs anciens trottoirs, afin de les recycler », rapporte Eric Kluckers, directeur général de Contern, qui recycle déjà 100 % de ses propres déchets. Les produits récupérés sont concassés avant d'entrer dans la fabrication de nouveaux produits en béton. Dans la même veine, la PME mène avec un exploitant de parkings un projet de location temporaire de pavés. Lesquels lui seront restitués dès que le donneur d'ordre n'en aura plus l'utilité.
Contern a, lui, breveté un bloc de construction qui se maçonne sans mortier ni colle, par simple imbrication. Ce qui va contribuer à faciliter la déconstruction du bâtiment. « Pour l'heure, ce produit n'est pas encore commercialisé », indique pour sa part Carlo Spita, le responsable du département construction et innovation.
Des briques moins énergivores
Mais le béton n'est pas le seul matériau de construction à émettre de grandes quantités de gaz à effet de serre. C'est également le cas des briques en terre. Généralement conçue à base d'argile et de sable, elles sont cuites dans un four à 1.200°C. C'est là que le bât blesse, comme le souligne Etienne Gay, fondateur de Briques Technic Concept à Graulhet (Tarn). Ce briquetier a inventé une solution pour fabriquer des briques constituées de terre crue issue de déblais et à laquelle il associe du sable ou tout autre liant choisi en fonction de la nature du sol local.
Une fois produite au moyen d'une presse, la brique comprimée est stockée dans un endroit où elle séchera à l'air libre pendant un mois avant d'être mise en oeuvre comme n'importe quel matériau. « Je dispose actuellement d'une capacité de production de 600.000 briques par an », indique Etienne Gay, qui travaille actuellement sur une briqueterie mobile. L'idée étant de fabriquer in situ, au plus proche des chantiers. Ce qui intéresse d'ailleurs des négociants de matériaux à Paris et Bordeaux qui veulent aider leurs clients à réduire le bilan carbone de leurs futures constructions.
Source Les Echos par Eliane Kan
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