Pages

17/04/2019

Lettre de conjoncture UNICEM Mars 2019: Tuiles +1.9 Briques +2.7 en Janv + Fev 2019

Les mois se suivent et se ressemblent. 

Interrogés en mars par l’INSEE, les chefs d’entreprise de l’industrie du bâtiment confirment un climat conjoncturel très favorable et, après s’être redressé en février, l’indicateur synthétique se stabilise à son plus haut niveau depuis juin 2008.

Les professionnels du secteur sont d’ailleurs plus nombreux que le mois précédent à signaler une augmentation de l’activité au cours des trois derniers mois et leurs perspectives d’activité demeurent largement au-dessus de la moyenne de long terme,que ce soit dans le segment du logement que dans celui du non résidentiel.

Les carnets de commandes atteignent leur point haut historique avec près de 9 mois d’activité en stock dans le gros-œuvre (soit 3 mois de plus que la moyenne sur les 40 dernières années), dans un contexte où, de surcroît, les recrutements récents ont étoffé les effectifs.

Ce climat tranche avec les derniers chiffres de la construction qui poursuivent leur atterrissage, notamment dans le logement. Les ventes dans le neuf ont en effet baissé de - 1,9 % en 2018 et les mises en vente se sont contractées de - 3,9 %, un mouvement qui fait écho au repli des perspectives de mises en chantier des promoteurs, constaté début janvier dans l’enquête trimestrielle de l’INSEE.

Du reste, à fin février, et sur les trois derniers mois connus, les dépôts de permis ont chuté de - 5 % par rapport aux trois mois précédents, après + 1,9 % (données CVS-CJO). La baisse atteint désormais - 12,5 %, comparée à la même période de l’an passé, ce qui porte le cumul sur douze mois à - 9 % à fin février (avec 448 500 logements autorisés), un repli de même ampleur dans le collectif comme dans l’individuel. Quant aux mises en chantier, elles continuent de se contracter, de - 4,3 % sur les trois derniers mois connus par rapport aux trois mois précédents,après une relative stabilisation (- 0,4 %).
Comparé à la même période de 2018, la baisse atteint - 11 % tandis que, sur douze mois, les ouvertures de chantier perdent - 5 %. Ces tendances baissières contrastent avec le moral au beau fixe des professionnels du bâtiment mais le hiatus s’explique par le jeu des délais de mises en chantier (environ 12 mois entre l’autorisation et le début des travaux dans le collectif) et des délais de production, fortement ralentis en début de cycle par les insuffisances de main-d’œuvre et les difficultés de recrutement.

Du côté de la construction non résidentielle, l’amélioration se dessine. Après un second semestre 2018 un peu décevant, en partie lié au report des projets d’investissement des industriels, les permis renouent avec la hausse au cours des trois derniers mois. À fin février, les autorisations gagnaient + 8,1 % par rapport à la même période de l’an passé, sous l’effet d’un rebond des entrepôts et des bâtiments de service public (enseignement et recherche notamment). Sur un an, les surfaces autorisées cèdent encore 3,3 % à 40,1millions de m². Les locaux commencés,quant à eux, continuent de croître de + 1,4 % sur les trois derniers mois, affichant une quasi-stabilité sur douze mois (-0,4 % à 26,58 millions de m²).

Source UNICEM

Aucun commentaire: