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18/04/2019

La start-up perpignanaise Eco Tech Céram inaugure son premier prototype

Installée sur la pépinière d’entreprises depuis 2014, la jeune société Eco Tech Ceram, spécialisée en écologie industrielle, travaille sur un concept des plus original. Le premier modèle finalisé et opérationnel vient d’être présenté.
"Nous avons étudié un système qui permettrait de récupérer et de stocker de la chaleur perdue, notamment les fumées, dans des process industriels, explique Antoine Meffre le patron d'ETC. C’est d’autant plus important que dans l’industrie le coût de l’énergie représente 20 % du coût de production. Ces fumées peuvent atteindre des températures entre 300 et 1 000 degrés. Avec notre système, qui fut deux fois lauréat au Concours mondial de l’innovation, cette chaleur perdue peut être récupérée et utilisée ensuite sous différentes formes."
Après de nombreuses recherches techniques le premier prototype parfaitement fonctionnel vient d’être présenté aux élus, aux industriels, aux institutionnels et aux financeurs il y a quelques semaines.
Cela ressemble pour le profane à un gros conteneur. Toute la technologie est à l’intérieur. Des plaques de céramiques réfractaires incluses dans l’appareil emmagasinent la chaleur. Deux mégawatts d’énergie thermique peuvent ainsi être stockés dans un ensemble simple, robuste, modulaire, transportable, autonome.
On peut aussi le transporter sur d’autres sites et restituer cette chaleur dans des systèmes collectifs
Fin avril, le premier Eco-Stock sera livré dans une tuilerie en Corrèze. "Plus de la moitié de la chaleur produite pour cuire les tuiles est perdue dans les fumées, poursuit Antoine Meffre. Nous captons cette chaleur, pour ensuite la réinjecter dans le système de cuisson. Mais d’autres finalités sont possibles. Comme l’Eco-Stock est mobile, on peut aussi le transporter sur d’autres sites et restituer cette chaleur dans des systèmes collectifs comme des piscines ou des bâtiments d’habitation. On peut même si besoin la transformer en électricité."
Les concepteurs du système sont confiants sur l’avenir de leur invention désormais opérationnelle. Ils estiment pouvoir réaliser un chiffre d’affaires de 14 millions d’euros annuels à l’horizon 2024.
"Le marché est immense, confie le directeur, dans les fonderies, la métallurgie, la sidérurgie… Nous avons un premier plan de réalisation et de mise en marché de 85 Eco-Stock, soit seulement 30 % du potentiel en France. Et quand on sait que la France n’est que 1 % du potentiel mondial, on comprend l’avenir de notre concept.".
L’Eco-Stock peut s’acheter (environ 400 000 euros) ou peut se louer sur des périodes de 3 à 10 ans.
La start-up est aussi en relation avec des financeurs et des organismes de location industrielle qui ont parfaitement compris l’intérêt du système.
Source L'Indépendant par Denis Dupont

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