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15/11/2018

Bâtiment : une confiance stable ( tuiles +0,4 briques -0,5 sur 9 mois )

L’enquête d’octobre menée dans l’industrie du bâtiment par l’INSEE traduit une certaine stabilité du climat des affaires.

L’indicateur demeure bien au-dessus de sa moyenne de longue période, tout comme l’opinion des entrepreneurs sur leur activité passée et à venir qui, dans les deux cas, se situe au même niveau que le mois précédent pour l’ensemble du bâtiment.
En revanche, leurs carnets de commandes sont jugés un peu moins garnis,même si,avec 7,1 mois de travail sur la base de leurs effectifs actuels,ils se situent également bien au-dessus de la moyenne de long terme (5,6 mois). Il est vrai que l’appareil de production est très sollicité (avec un taux d’utilisation de 90,4 %, à son plus haut depuis 10 ans) et que les difficultés de recrutement s’intensifient. Si l’activité constructive demeure dynamique, elle est toutefois appelée à se modérer dans les prochains mois,tout au moins dans le segment du logement.
En effet, les derniers chiffres de mises en chantier à fin août traduisent un repli des logements commencés de - 1,1% sur les trois derniers mois par rapport aux trois mois précédents (données cs-cjo) et de - 5,2 % sur un an. On compte désormais 422 300 logements commencés en cumul sur douze mois, soit un chiffre qui reste en progression de+3%sur un an.
En revanche,les permis se replient plus nettement :avec 474 600 unités sur les douze derniers mois, ils reculent de - 5 % sur un an. Sur les trois derniers mois connus, ils diminuent de - 2,8 % par rapport aux trois mois précédents et de - 12 % sur un an.
Tous les types de logements sont concernés par cette baisse,hormis les logements en résidence (à usage spécifique ou vocation sociale :personnes âgées, handicapées,étudiants,tourisme…) qui,avec moins de 8%du total des logements,observent une nette progression. Du reste,la dernière enquête menée auprès des promoteurs par l’INSEE en octobre confirme cette dégradation avec une demande de logements qui apparaît nettement moins bien orientée. Les perspectives de mises en chantier s’assombrissent, de façon plus marquée s’agissant des logements destinés à la location que pour ceux destinés à la vente, les soldes d’opinion ayant quasiment rejoint leurs niveaux moyens de longue période dans les deux cas. Dans un contexte où les prix de vente restent tendus et où l’apport personnel des candidats à l’acquisition ainsi que l’évolution des moyens de financement se modèrent, le stock de logements invendus tend à augmenter selon l’enquête.

Un constat corroboré par les derniers chiffres du Crédit Logement qui précise qu’au troisième trimestre, en dépit de conditions de crédit toujours très attractives (taux d’intérêt sur le marché du neuf à 1,47 % contre 1,58 % en septembre 2017), la demande de crédits a faibli sous l’effet d’une hausse du coût des opérations immobilières et d’une dégradation des dispositifs de soutien publics. En revanche, la faiblesse des taux soutient le marché de l’immobilier d’entreprise où l’investissement public et privé alimente la dynamique constructive des locaux d’activité. Les mises en chantier affichent une hausse de + 8,6 % en cumul sur les douze derniers mois à 27 millions de m². Si les permis demeurent en hausse sur la même période (+0,7%),il convient toutefois de souligner le net repli constaté sur les trois derniers mois (- 11%),notamment dans le segment du commerce.

Source Lettre de conjoncture UNICEM Octobre 2018

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