Imerys Toiture compte une quinzaine de sites en France, et un millier de salariés.
Le groupe spécialisé dans les minéraux industriels est en négociations exclusives avec un fonds américain pour céder la division Imerys Toiture.
Imerys se sépare de son produit le plus grand public: les tuiles en terre cuite, dont il est le numéro un français, au coude à coude avec le lyonnais Terreal. Le spécialiste des minéraux industriels, qui vend par ailleurs de la poudre de graphite, des revêtements conducteurs ou du quartz de haute pureté à une multitude de secteurs (téléphonie, automobile, énergie...) a annoncé jeudi l'entrée en négociations exclusives avec le fonds américain Lone Star pour lui céder sa division Imerys Toiture, pour une valeur d'entreprise de 1 milliard d'euros. «L'offre de Lone Star est ferme et intégralement financée », a précisé Imerys dans un communiqué. L'opération devrait être clôturée d'ici le dernier trimestre 2018.
Le groupe avait engagé une « réflexion stratégique » sur l'avenir de cette activité, qui a réalisé l'an dernier 300 millions d'euros de chiffre d'affaires, soit 6,5% de l'activité du groupe. Les tuiles, les profilés métalliques ou les solutions photovoltaïques de la division Toiture font partie des rares produits finis vendus par Imerys. Avec un millier de salariés répartis dans une quinzaine d'usines dans l'Hexagone, proches des réserves d'argile, la fabrication de tuiles est un métier traditionnel à plus faible valeur ajoutée que d'autres pans d'Imerys.
Marché morose
Et le marché est morose: l'an dernier, les ventes de tuile en terre cuite ont baissé de 1,5%, selon la fédération professionnelle, en raison d'un marché de la rénovation (qui fait les trois-quarts de l'activité) déprimé. Au premier trimestre cette année, «l'activité de la division Toiture a été contrastée du fait des conditions météorologiques en France, dans un marché qui donne des signes de reprise », a toutefois indiqué Imerys, qui a globalement enregistré une progression de son chiffre d'affaires de 8,5% au premier trimestre (+4,2% en croissance organique), à 1,2 milliard d'euros.
La cession d'Imerys Toiture, valorisée 9 fois l'excédent brut d'exploitation (Ebitda), permettra au groupe d'alléger sa dette (2,3 milliards d'euros à fin mars) et de développer ses autres activités. Imerys a déjà racheté fin 2016 Kerneos , pour se renforcer dans la chimie du bâtiment.
Changement de gouvernance
A l'occasion de l'assemblée générale du groupe, le 4 mai, le conseil d'administration a dissocié les fonctions de président et de directeur général. PDG depuis 2011 après avoir dirigé le Fonds stratégique d'investissement, Gilles Michel a demandé « de pouvoir disposer, pour des raisons personnelles, de plus de temps pour son entourage familial proche ». Il conserve la présidence du conseil mais a cédé la direction générale à Conrad Keijzer, débauché chez le chimiste et fabricant de peintures néerlandais Akzo Nobel.
Source Les Echos par Véronique Le Billon
Le groupe spécialisé dans les minéraux industriels est en négociations exclusives avec un fonds américain pour céder la division Imerys Toiture.
Imerys se sépare de son produit le plus grand public: les tuiles en terre cuite, dont il est le numéro un français, au coude à coude avec le lyonnais Terreal. Le spécialiste des minéraux industriels, qui vend par ailleurs de la poudre de graphite, des revêtements conducteurs ou du quartz de haute pureté à une multitude de secteurs (téléphonie, automobile, énergie...) a annoncé jeudi l'entrée en négociations exclusives avec le fonds américain Lone Star pour lui céder sa division Imerys Toiture, pour une valeur d'entreprise de 1 milliard d'euros. «L'offre de Lone Star est ferme et intégralement financée », a précisé Imerys dans un communiqué. L'opération devrait être clôturée d'ici le dernier trimestre 2018.
Le groupe avait engagé une « réflexion stratégique » sur l'avenir de cette activité, qui a réalisé l'an dernier 300 millions d'euros de chiffre d'affaires, soit 6,5% de l'activité du groupe. Les tuiles, les profilés métalliques ou les solutions photovoltaïques de la division Toiture font partie des rares produits finis vendus par Imerys. Avec un millier de salariés répartis dans une quinzaine d'usines dans l'Hexagone, proches des réserves d'argile, la fabrication de tuiles est un métier traditionnel à plus faible valeur ajoutée que d'autres pans d'Imerys.
Marché morose
Et le marché est morose: l'an dernier, les ventes de tuile en terre cuite ont baissé de 1,5%, selon la fédération professionnelle, en raison d'un marché de la rénovation (qui fait les trois-quarts de l'activité) déprimé. Au premier trimestre cette année, «l'activité de la division Toiture a été contrastée du fait des conditions météorologiques en France, dans un marché qui donne des signes de reprise », a toutefois indiqué Imerys, qui a globalement enregistré une progression de son chiffre d'affaires de 8,5% au premier trimestre (+4,2% en croissance organique), à 1,2 milliard d'euros.
La cession d'Imerys Toiture, valorisée 9 fois l'excédent brut d'exploitation (Ebitda), permettra au groupe d'alléger sa dette (2,3 milliards d'euros à fin mars) et de développer ses autres activités. Imerys a déjà racheté fin 2016 Kerneos , pour se renforcer dans la chimie du bâtiment.
Changement de gouvernance
A l'occasion de l'assemblée générale du groupe, le 4 mai, le conseil d'administration a dissocié les fonctions de président et de directeur général. PDG depuis 2011 après avoir dirigé le Fonds stratégique d'investissement, Gilles Michel a demandé « de pouvoir disposer, pour des raisons personnelles, de plus de temps pour son entourage familial proche ». Il conserve la présidence du conseil mais a cédé la direction générale à Conrad Keijzer, débauché chez le chimiste et fabricant de peintures néerlandais Akzo Nobel.
Source Les Echos par Véronique Le Billon
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