Pascal Verchère près de la sculpture qu’il a créée en 1995 pour la médiathèque George-Sand.
Rencontre avec Pascal Verchère qui a créé la sculpture installée en 1996 devant la médiathèque George-Sand, lors de son ouverture.
Comment en êtes-vous venu à créer cette sculpture ?
« Sous l’impulsion de Paul Deroche et l’architecte Bernard Rivollier. L’espace Aimé-Césaire est un lieu de rassemblement, lieu de passage pour accéder à la médiathèque. J’ai réalisé deux sculptures pour faire un lien entre l’intérieur et l’extérieur de l’établissement : la Verrière (à l’intérieur) est une continuité de l’œuvre : une sculpture de 3 mètres (colonne triangulaire) avec un livre dont les pages s’envolent au vent. »
Et la sculpture à l’extérieur ?
« Elle est conçue comme une émergence. Face à une bibliothèque (créée en 1996), le thème évident est l’émergence de livres. La sculpture évoque toutes les possibilités pour des livres d’être posés (sur une table de chevet, sur un rayonnage, etc) avec diverses tailles pour qu’il y ait une rythmique visuelle. Cette sculpture est une création architecturale. Elle a exigé un modelage en solitaire, (2 tonnes d’argile modelées à la main), un travail de plusieurs mois pour sa réalisation.
Elle est constituée d’écailles de terre comme des tuiles pour permettre à la pluie de s’écouler. Pour la réaliser, j’ai utilisé un four à bois de 1984 d’origine orientale, de grand cubage, qui a nécessité quatre jours de cuisson. Le grès vient de la région de Beauvais. Cette sculpturevise à provoquer un choc émotionnel, un questionnement. »
Avez-vous assuré dernièrement son entretien ?
« La mairie de Mably soucieuse de son patrimoine artistique et culturel engage des fonds chaque année pour sa conservation. Certaines parties de cette sculpture ont été détériorées par le gel et par des passages réguliers de bicyclette, de planches à roulettes, etc. De concert avec P. Veschi, sculpteur, et le plasticien Yves Perey, nous avons repéré toutes les parties endommagées et avons utilisé des résines et des vernis spécifiques pour redonner un nouvel élan esthétique à la sculpture. »
Source Le Progrès Photo Jeanine Fournier
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