Le robot injecte une mousse, du polymère, déposée couche par couche pour former une paroi qui atteindra jusqu'à quatre mètres de haut, et dans laquelle le béton est coffré.
Les murs en mousse et en béton poussent en quelques jours contre trois semaines sur un chantier traditionnel : l'université et la métropole de Nantes ont lancé, mercredi, la construction d'un logement social par impression 3D robotisée, une première française.
Sous une grande tente blanche, coincée entre un espace boisé et deux barres d'immeubles HLM d'un quartier de Nantes, un robot industriel piloté par deux chercheurs de l'université se déplace en roulant sur la dalle de la future maison. Son bras articulé injecte une mousse, du polymère, déposée couche par couche pour former une paroi qui atteindra jusqu'à quatre mètres de haut, et dans laquelle le béton est coffré au fur et à mesure de l'élévation des murs. Chaque tronçon est réalisé grâce à une impression 3D XXL, le robot, guidé par un capteur laser, exécutant la maquette numérique de l'architecte. Cette maison de 95 m² comporte quatre chambres, un séjour, une cuisine et deux salles de bain. « Normalement, l'élévation des murs, avec deux maçons qui poseraient les parpaings, prendrait environ trois semaines. Là, avec la machinerie, en 33 heures chrono, on serait capable de réaliser la maison. On va le faire en trois jours », indique Benoît Furet, professeur à l'université de Nantes et responsable du projet « BatiPrint3D ».
« Un vrai potentiel »
Ce procédé robotisé de pointe, breveté par l'université, présente d'autres avantages que la diminution du temps de construction : une pénibilité réduite, un chantier plus précis et moins bruyant, et une économie de 20 à 30% en coût de construction pour la partie maçonnerie, soulignent l'université, la métropole et l'office HLM de Nantes. « Ce robot ouvre plein de possibilités pour nous, architectes », s'enthousiasme Charles Coiffier, de l'agence nantaise TICA. Pour s'insérer dans l'espace prévu pour la maison, sans abattre les arbres existants, les architectes ont dessiné une maison en forme de Y, aux parois arrondies. « Créer des parois courbes, c'est quelque chose de compliqué.
Le robot nous offre une simplicité de mise en oeuvre. Demain, on peut imaginer que le robot vienne se glisser dans une dent creuse urbaine » (une parcelle non construite entourée par des terrains bâtis, ndlr), ajoute M. Coiffier. « Il y a un vrai potentiel », renchérit Luc Stéphan, directeur de l'innovation à Nantes Métropole Habitat. « Sur un petit lotissement, on peut avoir un procédé industriel qui fait des maisons de toutes formes. À terme, on espère développer ce type de logement avec un étage et avec des matériaux de construction bio-sourcés », poursuit-il. « On veut faire profiter de ces avancées technologiques en matière de logement social à des gens qui n'ont pas forcément accès à ce type de produits un peu innovants. (...) C'est un vrai logement, pas un " showroom ", et, dans un an, on pourra remettre les clés aux futurs locataires », se réjouit Francky Trichet, adjoint au maire de Nantes et conseiller métropolitain en charge de l'innovation et du numérique.
Source Le Télégramme
Les murs en mousse et en béton poussent en quelques jours contre trois semaines sur un chantier traditionnel : l'université et la métropole de Nantes ont lancé, mercredi, la construction d'un logement social par impression 3D robotisée, une première française.
Sous une grande tente blanche, coincée entre un espace boisé et deux barres d'immeubles HLM d'un quartier de Nantes, un robot industriel piloté par deux chercheurs de l'université se déplace en roulant sur la dalle de la future maison. Son bras articulé injecte une mousse, du polymère, déposée couche par couche pour former une paroi qui atteindra jusqu'à quatre mètres de haut, et dans laquelle le béton est coffré au fur et à mesure de l'élévation des murs. Chaque tronçon est réalisé grâce à une impression 3D XXL, le robot, guidé par un capteur laser, exécutant la maquette numérique de l'architecte. Cette maison de 95 m² comporte quatre chambres, un séjour, une cuisine et deux salles de bain. « Normalement, l'élévation des murs, avec deux maçons qui poseraient les parpaings, prendrait environ trois semaines. Là, avec la machinerie, en 33 heures chrono, on serait capable de réaliser la maison. On va le faire en trois jours », indique Benoît Furet, professeur à l'université de Nantes et responsable du projet « BatiPrint3D ».
« Un vrai potentiel »
Ce procédé robotisé de pointe, breveté par l'université, présente d'autres avantages que la diminution du temps de construction : une pénibilité réduite, un chantier plus précis et moins bruyant, et une économie de 20 à 30% en coût de construction pour la partie maçonnerie, soulignent l'université, la métropole et l'office HLM de Nantes. « Ce robot ouvre plein de possibilités pour nous, architectes », s'enthousiasme Charles Coiffier, de l'agence nantaise TICA. Pour s'insérer dans l'espace prévu pour la maison, sans abattre les arbres existants, les architectes ont dessiné une maison en forme de Y, aux parois arrondies. « Créer des parois courbes, c'est quelque chose de compliqué.
Le robot nous offre une simplicité de mise en oeuvre. Demain, on peut imaginer que le robot vienne se glisser dans une dent creuse urbaine » (une parcelle non construite entourée par des terrains bâtis, ndlr), ajoute M. Coiffier. « Il y a un vrai potentiel », renchérit Luc Stéphan, directeur de l'innovation à Nantes Métropole Habitat. « Sur un petit lotissement, on peut avoir un procédé industriel qui fait des maisons de toutes formes. À terme, on espère développer ce type de logement avec un étage et avec des matériaux de construction bio-sourcés », poursuit-il. « On veut faire profiter de ces avancées technologiques en matière de logement social à des gens qui n'ont pas forcément accès à ce type de produits un peu innovants. (...) C'est un vrai logement, pas un " showroom ", et, dans un an, on pourra remettre les clés aux futurs locataires », se réjouit Francky Trichet, adjoint au maire de Nantes et conseiller métropolitain en charge de l'innovation et du numérique.
Source Le Télégramme
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