De la terre égyptienne malaxée par des mains sculptées par la souffrance d’un soleil torride et un feu brûlant, poussée vers les fours afin qu’elle devienne une brique rouge destinée à la construction des châteaux des riches et des logements des plus modestes.
Et si cette terre voit le jour, les modestes experts sauront en tirer leurs ressources. Dans un village de Fayoum (Centre de l'Egypte°, sur un lot de terrain de 1000 m², 50 ouvriers dont l’âge varie entre 18 et 50 ans outre quelques enfants de moins de 15 ans, œuvrent avec ardeur dans ce métier primaire qui constitue un des principaux fondements pour la construction des bâtiments. Des millions de ces briques d’argile rouge réputées en Egypte sont superposées les unes sur les autres reflétant leur image originale et crue.
L’ouvrier Ahmed Ala'a (18 an) en saisit une partie, avec rapidité et dextérité, qu’il place sur une charrette rudimentaire tirée par des chevaux et des ânes, et qu’il se propose de transporter vers d’autres destinations.
Cinq enfants, dont l’âge ne dépasse guère 15 ans, mûris par la chaleur du soleil, se tiennent aux cotés du jeune Ahmed, tout en sueur, et guident les chevaux et les ânes qui tirent ces rudimentaires charrettes dénommées « Caros » en Egypte remplies soit de briques non cuites et destinées aux fours, soit de briques récemment fabriquées mais devant sécher à l‘air libre.
Ahmed Hussein, directeur et propriétaire de cette usine rudimentaire, déclare qu’il a loué ce lot de terrain qu’il a transformé en usine de fabrication de ces briques, depuis 2002, et y fait travailler plus de 50 ouvriers : Chacun de ces ouvriers perçoit 10 livres (soit un demi dollar américain) pour 1000 briques fabriquées ou transportées, parvenant ainsi à gagner près de 100 livres (soit 5 dollars environ) quotidiennement.
Dans son entretien avec Anadolu, Hussein précise qu’ils utilisent de l’argile de terre et du sable dans la fabrication de ces briques rouges. Cette argile est acquise à Koumérchim à l’entrée de la préfecture d’El Fayoum (Centre) au prix de 25 livres (1.5 dollar) le mètre cube.
Selon le propriétaire de l’usine, la fabrication de ces tuiles se fait en 5 étapes : au départ, mélanger argile et sable, puis placer ce mélange dans d’énormes caisses en utilisant des machines spéciales, le transporter dans une autre machine destinée à son polissage et au ponçage des grands morceaux. Par la suite, ce mélange est placé dans une meule (il s’agit de deux blocs de pierre sphériques tournant à sens contraire) afin de malaxer ce mélange parfaitement. A la troisième étape, il s’agit de créer les moules de ces briques dans une forme longitudinale et harmonieuse.
Pendant la quatrième étape, il s’agit de transporter ces briques sur ces charrettes rudimentaires, tout en les agençant convenablement, en respectant les espaces entre elles afin de laisser pénétrer l’air et faire sécher le résidu d’eau et plaçant dessus une couverture d’écorce de riz destinée à protéger ces briques du soleil.
Cette étape dure 40 jours en hiver et 20 seulement en été selon Hussein. Enfin, à la cinquième et dernière étape, ces briques sont cuites dans les fours à mazout pendant 36 heures et mises à la vente. A ce sujet, Hussein insiste pour dire que ce commerce a été affecté depuis la révolution du 25 janvier 2011, et devenu peu rentable à la suite de l’augmentation du prix du mazout passé de 500 livres (27 dollars) la tonne à 2300 livres égyptiennes (127 dollars).
Une autre souffrance vient de s’adjoindre : il s’agit des revendications salariales des ouvriers qui font valoir qu'à la suite de l’augmentation des prix des produits alimentaires, « la quotidienne » ne suffit plus à payer nourriture, boisson et soins médicaux, faisant allusion aux 50 dollars perçus quotidiennement.
A la fin du mois de novembre dernier, Mohamed Ameur, président du Syndicat des fours au sein de la chambre de fabrication du matériel de construction des bâtiments et immeubles, relevant de l’union égyptienne des industries, déclarait que 2000 entreprises de fabrication de briques exercent en Egypte.
Source TRT
Et si cette terre voit le jour, les modestes experts sauront en tirer leurs ressources. Dans un village de Fayoum (Centre de l'Egypte°, sur un lot de terrain de 1000 m², 50 ouvriers dont l’âge varie entre 18 et 50 ans outre quelques enfants de moins de 15 ans, œuvrent avec ardeur dans ce métier primaire qui constitue un des principaux fondements pour la construction des bâtiments. Des millions de ces briques d’argile rouge réputées en Egypte sont superposées les unes sur les autres reflétant leur image originale et crue.
L’ouvrier Ahmed Ala'a (18 an) en saisit une partie, avec rapidité et dextérité, qu’il place sur une charrette rudimentaire tirée par des chevaux et des ânes, et qu’il se propose de transporter vers d’autres destinations.
Cinq enfants, dont l’âge ne dépasse guère 15 ans, mûris par la chaleur du soleil, se tiennent aux cotés du jeune Ahmed, tout en sueur, et guident les chevaux et les ânes qui tirent ces rudimentaires charrettes dénommées « Caros » en Egypte remplies soit de briques non cuites et destinées aux fours, soit de briques récemment fabriquées mais devant sécher à l‘air libre.
Ahmed Hussein, directeur et propriétaire de cette usine rudimentaire, déclare qu’il a loué ce lot de terrain qu’il a transformé en usine de fabrication de ces briques, depuis 2002, et y fait travailler plus de 50 ouvriers : Chacun de ces ouvriers perçoit 10 livres (soit un demi dollar américain) pour 1000 briques fabriquées ou transportées, parvenant ainsi à gagner près de 100 livres (soit 5 dollars environ) quotidiennement.
Dans son entretien avec Anadolu, Hussein précise qu’ils utilisent de l’argile de terre et du sable dans la fabrication de ces briques rouges. Cette argile est acquise à Koumérchim à l’entrée de la préfecture d’El Fayoum (Centre) au prix de 25 livres (1.5 dollar) le mètre cube.
Selon le propriétaire de l’usine, la fabrication de ces tuiles se fait en 5 étapes : au départ, mélanger argile et sable, puis placer ce mélange dans d’énormes caisses en utilisant des machines spéciales, le transporter dans une autre machine destinée à son polissage et au ponçage des grands morceaux. Par la suite, ce mélange est placé dans une meule (il s’agit de deux blocs de pierre sphériques tournant à sens contraire) afin de malaxer ce mélange parfaitement. A la troisième étape, il s’agit de créer les moules de ces briques dans une forme longitudinale et harmonieuse.
Pendant la quatrième étape, il s’agit de transporter ces briques sur ces charrettes rudimentaires, tout en les agençant convenablement, en respectant les espaces entre elles afin de laisser pénétrer l’air et faire sécher le résidu d’eau et plaçant dessus une couverture d’écorce de riz destinée à protéger ces briques du soleil.
Cette étape dure 40 jours en hiver et 20 seulement en été selon Hussein. Enfin, à la cinquième et dernière étape, ces briques sont cuites dans les fours à mazout pendant 36 heures et mises à la vente. A ce sujet, Hussein insiste pour dire que ce commerce a été affecté depuis la révolution du 25 janvier 2011, et devenu peu rentable à la suite de l’augmentation du prix du mazout passé de 500 livres (27 dollars) la tonne à 2300 livres égyptiennes (127 dollars).
Une autre souffrance vient de s’adjoindre : il s’agit des revendications salariales des ouvriers qui font valoir qu'à la suite de l’augmentation des prix des produits alimentaires, « la quotidienne » ne suffit plus à payer nourriture, boisson et soins médicaux, faisant allusion aux 50 dollars perçus quotidiennement.
A la fin du mois de novembre dernier, Mohamed Ameur, président du Syndicat des fours au sein de la chambre de fabrication du matériel de construction des bâtiments et immeubles, relevant de l’union égyptienne des industries, déclarait que 2000 entreprises de fabrication de briques exercent en Egypte.
Source TRT
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