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08/06/2016

Association Non aux carrières en Bray. « Déjà dans l’optique d’un recours au tribunal »

Mobiliser : c'est le mot d'ordre de l'association Non aux carrières et briqueteries en Bray. Vendredi à Beaubec-la-Rosière, le président, Christophe Marsille a une nouvelle fois répondu aux questions.
(De droite à gauche) La députée de la Xe circonscription Dominique Chauvel,
Christophe Marsille président de l'association et Roger Decarnelle, maire de Beaubec
et vice-président de l'association.

Le projet de la société Bouyer-Leroux d’installer des carrières d’argile et de sable et une usine de briques dans le pays de Bray ne passe décidément pas.
Convaincu d’un désastre économique annoncé, Christophe Marsille enchaîne les réunions dans les communes du pays de Bray.
A Beaubec, il était en terrain conquis puisque le maire, Roger Decarnelle, est aussi vice-président de l’association Non aux carrières et briqueteries en Bray
Désormais persuadé que l’usine et les premières carrières seront installées entre Sommery, La Ferté, Hodeng-Hodenger, Sainte-Geneviève ou Roncherolles, les membres de l’association veulent faire bouger les politiques.
« Quoi qu‘il arrive, au final, il s‘agira d‘une décision politique. Nous voulons donc mobiliser les politiques mais aussi les acteurs économiques et touristiques de la région. Il faut que tout le monde prenne conscience de ce projet. La société a déjà acheté 85 hectares par la Safer. Le projet est en marche » affirme Christophe Marsille. L’association forte de 150 adhérents emmagasine déjà les fonds pour financer les futurs appels devant le tribunal.
« Nous avons visité des usines de Boyer Leroux dans leur région. Ils rebouchent les carrières avec des déchets ménagers. Aujourd‘hui, ce n‘est pas possible de faire ça en pays de Bray. Mais les lois peuvent changer. Et au bout de 30 ans d‘exploitation, que peut-il se passer ? ». « C‘est le côté politiquequi prime » Alors face à ce qu’il considère comme une menace, Christophe Marsille veut interpeller les élus. Il estime que ce sont eux qui ont la clé. « Ils peuvent ou pas accepter cette installation. C‘est donc le côté politique qui prime. Or il y a du chantage à l‘emploi. Mais si on laisse faire une installation, il sera trop tard. On ne pourra plus les stopper » assure le président.
Un discours plutôt alarmiste qu’il martèle à qui veut l’entendre. C’est pourquoi vendredi, la députée de la Xe circonscription, Dominique Chauvel, a légèrement débordé de son territoire (qui s’arrête à Sommery) pour pousser jusqu’à Beaubec.
« J‘ai déjà rencontré les deux associations anti-carrières. Elles sont inquiètes sur la taille de l‘entreprise et le risque de détérioration du milieu naturel. Il y a aussi des craintes concernant le tourisme et la circulation des camions. Il faut faire attention. » explique prudemment la députée qui sait aussi qu’une entreprise dans la région apporterait un peu d’emploi.

Source L'Eclaireur La Dépêche

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