Les trois industriels financent régulièrement des entreprises via leur branche développement. Ils sont rarement tous ensemble pour une seule société. Sauf que le procédé novateur d’Argilus, pour proposer une alternative au béton, les a mobilisés. Explication.
« Nous épaulons bien évidemment des entreprises en commun mais il est quand même très rare que les trois entités se retrouvent ensemble. » Et le disent. Thierry Maugis œuvre depuis des décennies dans l’accompagnement d’entreprises avec la structure Airbus développement dans l’Ouest. Souvent issus de plan de revitalisation, ces financements viennent irriguer des sociétés prometteuses, et créatrices d’emploi. Un juste retour des choses quand ces grands groupes ont imposé des restructurations aux territoires. Mais pas seulement. Dans le cas de Michelin développement, le fondateur François Michelin voulait aussi soutenir le tissu économique, près de Clermont-Ferrand, comme autour de ses sites en France. Total développement, pour sa part, à travers ces soutiens, voit aussi une belle opportunité de trouver des sociétés innovantes qui pourront contribuer à des avancées au sein de Total.
Julien Blanchard et le soutien du triumvirat
« Nous épaulons bien évidemment des entreprises en commun mais il est quand même très rare que les trois entités se retrouvent ensemble. » Et le disent. Thierry Maugis œuvre depuis des décennies dans l’accompagnement d’entreprises avec la structure Airbus développement dans l’Ouest. Souvent issus de plan de revitalisation, ces financements viennent irriguer des sociétés prometteuses, et créatrices d’emploi. Un juste retour des choses quand ces grands groupes ont imposé des restructurations aux territoires. Mais pas seulement. Dans le cas de Michelin développement, le fondateur François Michelin voulait aussi soutenir le tissu économique, près de Clermont-Ferrand, comme autour de ses sites en France. Total développement, pour sa part, à travers ces soutiens, voit aussi une belle opportunité de trouver des sociétés innovantes qui pourront contribuer à des avancées au sein de Total.
Une innovation à protéger…
Alors pourquoi retrouver ces trois grands noms autour d’Argilus ? « Cette jeune société vendéenne a mis au point un procédé très innovant. Avec seulement de l’argile et du sable, non marin, et surtout sans cuisson, elle arrive à créer un produit qui peut servir d’alternatif au béton, » explique Thierry Maugis. Le PDG Julien Blanchard, est déjà à la tête d’une ancienne briqueterie en Vendée, Gillaizeau, à Chaillé-sous-les-Ormeaux. Mais il a rencontré un ingénieur David Hoffmann qui lui a fait part de sa découverte pour rendre l’argile comme de la pierre. Selon un procédé d’activation alcaline, d’où le nom du brevet HP2A, haute performance activation alcaline.
« Quand Julien Blanchard est venu nous voir, nous avons tout suite déceler le potentiel de cette invention. Et les risques pour cette dernière à être emparée par des professionnels du secteur, » explique Dominique Gueudet, à la tête de Total développement sur la façade Atlantique.
…Et à faire grandir
L’objectif a été de créer une sorte de consortium pour permettre à Argilus, en phase d’amorçage avec sa nouvelle société, d’avoir du temps, et des sous, pour caractériser les futurs produits, créer un nouveau laboratoire, en vue d’une usine en 2017.
Un investisseur privé est monté au capital. Bpifrance est venue soutenir le dépôt du brevet. En second niveau, comme toujours, Airbus, Total et Michelin ont décliné des prêts à taux zéro ou très faible, sans garanties pour une enveloppe globale de 60 000 €. Pas de si grosses sommes mais un déploiement qui va bien au-delà de l’aspect financier. Michelin développement (1), va proposer des conseillers pour l’innovation. « Nous souhaitons suivre cette rupture technologique qui peut vraiment apporter beaucoup à ce secteur. C’est vraiment dans l’esprit de l’éco-innovation de Michelin, » commente Marc Beaussant pour le constructeur de pneus.
Total développement coche aussi de nombreuses cases avec cet accompagnement. « Nous proposons un accompagnement à l’international avec nos implantations dans différents pays. Or cette innovation va certainement trouver très vite des débouchés à l’export. De plus, le procédé va avoir besoin de sable et nous sommes souvent dans des zones riches de ce premier matériau. »
Bref, le triumvirat se mobilise pour laisser Argilus grandir dans leur ombre. Et passer d’une TPE de dix salariés, à une vingtaine d’ici un an. Et certainement une PME, voire ETI dans quelques années. Elle cogite déjà avec l’école de design de Nantes pour imaginer du mobilier urbain avec son argile HP2A.
Source Ouest France par Élisabeth BUREAU.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire