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08/04/2016

Bouyer Leroux: Le projet de carrières dans le pays de Bray inquiète les maires, qui se sont réunis à Sainte-Geneviève-en-Bray

Sainte-Geneviève-en-Bray. L’Amicale des maires a tenu une réunion sur le projet de la société Bouyer-Leroux.
Le maire de Sainte-Geneviève-en-Bray a accueilli, la semaine dernière, l’Amicale des maires du secteur. La réunion était exclusivement consacrée au projet de carrières et briqueteries. L’amicale, présidée par Jacky Hucher, le maire de Saint-Saëns, réunit les maires une fois par trimestre.
Robert Gressier, le maire de Sainte-Geneviève-en-Bray, a ouvert cette présentation par quelques chiffres qui résument la vie de sa commune : « Notre village, d’une superficie de 14,33 km², compte 299 habitants dont 10 agriculteurs. Notre sol est composé d’argile qui intéresse la société Bouyer-Leroux dont le siège est à Cholet. Cette couche d’argile est de 11 m en moyenne et quarante mètres pour les couches les plus épaisses. »
Le maire poursuit : « Au niveau touristique, notre commune a une capacité d’accueil de deux gîtes et une chambre d’hôtes. Des chemins de randonnée avec trois parcours en boucle totalisent une longueur de 11 km, avec la proximité du GR et la particularité de l’architecture de notre église... »
Une exploitation en 2018 ?
En ce qui concerne le projet de carrières, le site se situerait à 300 ou 500 m au plus du centre de la commune. Une soixantaine de camions pourraient circuler chaque jour, pendant quatre mois de l’année, soit 122 passages, « c’est-à-dire un camion toutes les cinq minutes », assure le maire.
Les horaires de travail seraient de 8 h à 18 h avec trois engins en permanence sur le terrain (pelleteuse, etc.). Le démarrage de ce chantier se situerait en 2018 pour une durée de 30 à 50 ans, avec obligation de remise en état. L’extraction serait de l’ordre de 500 tonnes par jour.
Beaucoup de questions ont été soulevées : les nuisances sonores, la dévalorisation du patrimoine local, la remise en état des lieux, les odeurs, la préservation du site naturel.
En 2009, une première association d’opposants s’est constituée, Notre Terre, du côté de Mésangueville, puis Anti carrières en Bray a été créée à Sainte-Geneviève-en-Bray et Non aux carrières en Bray à Sommery en 2015. « Dans notre commune de Sainte-Geneviève, soixante foyers seraient directement impactés, a lancé Jocelyne Chalandon, membre du conseil municipal. Il y a une menace de destruction de la faune et de la flore. 2018, c’est demain, c’est très court ! Avec ce point de départ, il n’y aura pas de retour ! »
Quelque 60 ha de terrain ont déjà été acquis par le biais de la Safer (Société d’aménagement foncier et d’établissement rural) à La Ferté-Saint-Samson et à Hodeng-Hodenger. Et une trentaine à Sainte-Geneviève-en-Bray. L’usine, elle, devait être, dans un premier temps, implantée à Roncherolles-en-Bray.
Un long processus
Mais en raison de la présence d’une zone humide, Bouyer-Leroux travaille sur une deuxième option à Sommery. Les études d’impact sur la faune et la flore ont été menées mais, pour le moment, aucun document n’a été rendu public.
Le projet est, en effet, encore loin d’entrer dans le cadre d’une enquête publique, avec son processus de consultation des populations et des conseils municipaux, nécessaire pour l’obtention des autorisations de l’État.

Source Paris Normandie

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