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25/02/2016

ETEX: D'excellentes performances en cas de séisme en plein hiver

Avec ses appareils de mesure sophistiqués, Etex est en mesure de proposer des solutions qui accroissent sensiblement l’efficacité énergétique des bâtiments neufs et existants.

Le grand public associe principalement les émissions de CO2 aux voitures et aux usines. Mais les bâtiments présentent une empreinte carbone beaucoup plus importante, et la réduction des émissions s’y avère plus lente que dans le transport et l’industrie. Ils représentent aujourd’hui environ 40% de la consommation d’énergie totale en Europe. L’Union européenne investit lourdement dans la construction quasiment neutre en énergie, une exigence à laquelle devront satisfaire presque toutes les nouvelles constructions d’ici 2020. Des règles similaires seront imposées par la suite aux travaux de rénovation. La rénovation recèle un fort potentiel.
Nous avons les certificats pour construire dans les zones sensibles aux tremblements de terre. - Paul Van Oyen, CEO d'Etex..
Selon l’Economist Intelligence Unit, 35% des bâtiments européens ont plus de 50 ans et consomment en moyenne 25 litres de carburant par mètre carré et par an, parfois jusqu’à 60 litres. Dans le cas de nouvelles constructions, cette consommation atteint seulement 4 litres. La rénovation et l’amélioration de l’efficacité énergétique de ces anciens bâtiments permettraient à l’Union européenne de réduire sa consommation d’énergie totale de 5 à 6%. La construction sèche pourrait jouer un rôle important dans ce dossier. Les panneaux de construction sont faciles à installer et à démonter, et sont recyclables à 100%, ce qui rend les bâtiments plus durables que lorsqu’ils sont construits ou rénovés en briques ou en ciment.
Hot box-cold box
“Nous pouvons surfer sur cette vague d’économies d’énergie sans produire nous-mêmes de matériaux d’isolation”, assure Paul Van Oyen, CEO d’Etex. “Le panneau proprement dit n’isole pas mais participe à un système d’isolation. C’est une unité entièrement complémentaire.” Dans son Technical Development Centre d’Avignon, Siniat, la filiale de plâtre d’Etex, a investi dans une technologie flambant neuve afin de tester ces matériaux dans les circonstances les plus variées. Siniat peut ainsi observer le comportement de la construction sèche face à une température de 50 °ou de -30 °C. D’où le nom de l’installation: “Hot Box-Cold Box”. D’autres simulations sont liées à l’humidité, à la pression atmosphérique et au rayonnement du soleil. Concrètement, le mur testé est placé entre la Cold Box et la Hot Box, où plus de 100 capteurs enregistrent l’impact des changements de conditions ambiantes. Siniat peut ainsi tester plusieurs types de plaques de plâtre, d’isolants et de solutions en fibres-ciment dans des conditions réelles. “C’est la première machine à même de mesurer simultanément l’efficacité énergétique, les fluctuations de chaleur et d’air ainsi que l’humidité”, apprécie Paul Van Oyen.
“C’est important, car la moindre modification peut avoir un impact considérable sur les performances en matière d’isolation.” Autre innovation: les essais mécaniques dynamiques, avec lesquels Etex mesure l’effet d’un tremblement de terre sur les structures de construction et peut ainsi imaginer des solutions techniques dans ce domaine. “En Italie, nous avons reçu le certificat qui nous permet de construire dans les zones sensibles aux tremblements de terre”, illustre Paul Van Oyen.
CONSTRUIRE 30% PLUS VITE
Etex est un acteur d’envergure mondiale dans la construction sèche. Dotée de nombreux avantages, cette technique ne cesse de gagner des parts de marché dans un secteur pourtant très traditionnel.
La construction sèche consiste à combiner une structure portante en bois ou en métal avec des panneaux de construction, de l’isolation et des accessoires sans recourir au mortier ni au béton. La technique présente de nombreux avantages: elle peut être mise en oeuvre rapidement quelles que soient les conditions météorologiques, elle se montre respectueuse de l’environnement, et elle est rapidement isolable, recyclable et abordable pour une main-d’oeuvre faiblement qualifiée.
“Il est beaucoup plus facile et rapide de former des ouvriers à la construction sèche”, confirme Paul Van Oyen, CEO d’Etex. Un calcul réalisé l’an dernier par l’entreprise révèle qu’avec la construction sèche, la façade d’un bâtiment de huit appartements et quatre étages est 25% plus fine et 80% plus légère. Et ce, pour un coût identique à celui d’une construction réalisée à partir de mortier et de béton. Le grand avantage? Le gain de temps, puisque la construction sèche exige 30% d’heures de travail en moins.
Secteur traditionnel
Au vu de ses nombreux atouts, pourquoi la construction sèche n’occupe-t-elle pas 100% du marché? “La construction demeure un secteur très traditionnel”, répond Paul Van Oyen. “On ne change pas de technique du jour au lendemain. Ceci dit, la construction sèche connaît une croissance exponentielle dans pratiquement tous les pays du monde.” Cette technique de construction jouit ainsi d’une grande popularité dans certaines régions. Aux États-Unis, presque toutes les maisons sont bâties selon les principes de la construction sèche. Or, voici précisément un marché où Etex n’est pas actif. N’est-ce pas étrange? “Notre groupe n’est pas à même de conquérir de tels marchés”, explique Paul Van Oyen.
“Aux États-Unis, nous aurions besoin d’entrée de jeu de 10 usines. Nous devons nous montrer sélectifs dans l’affectation de nos ressources. Rien que pour préserver notre part de marché au Brésil, nous devrons construire des usines supplémentaires ces prochaines années. Notre absence des Etats-Unis n’est donc pas réellement un problème: il reste suffisamment d’opportunités à saisir.”

Source L'Echo.be

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