Jacques Lacheny dans le four tuilier en cours de restauration. - Photo Nicole Czajkowska
Depuis dix ans, des passionnés travaillent à la restauration de l’ancienne tuilerie du hameau de la Chapelle. Les derniers travaux permettent d’admirer la splendeur du lieu.
Il y a dix ans, l'ancien potier, Jacques Lacheny et ses amis Daniel Delautre, Jean-Marie Foubert, tous passionnés, profondément attachés au patrimoine, et aux lieux d'activité artisanale, ont décidé d'acquérir l'ancienne tuilerie située au hameau de la Chapelle.
Les partenaires amis ont fondé l'association Écomusée de la Tuilerie de la Chapelle, pour sauvegarder le site et entreprendre la restauration des principaux éléments du bâtiment, en l'occurrence le four et la loge tuilière.
L'occasion aussi « d'identifier ce lieu situé sur le chemin Carriès, à mi-parcours entre Saint-Amand-en-Puisaye et Arquian », rappelle le président Jacques Lacheny.
Laissé aux affres du temps plusieurs décennies durant, le bâtiment abandonné était fortement dégradé, envahi par une végétation dense, de ronces et broussailles. « L'activité a cessé en 1914. Après la guerre, c'est devenu une exploitation agricole », précise Jacques Lacheny.
L'ampleur du chantier titanesque n'a pas découragé les amis associés. Ils ont retroussé les manches, portés par la volonté de faire revivre ce lieu emblématique, lié à l'histoire locale. Une décennie plus tard, le site méconnaissable révèle un tout autre cachet. Les travaux de défrichage ont permis de mettre au jour l'authenticité caractéristique, notamment l'emplacement du four destiné à cuire la production.
La touche finale : une cuisson dans le four tuilier
Les tuiles, briques, et carreaux fabriqués sous la loge avec la terre extraite d'une carrière toute proche. Autant d'éléments utilisés dans la construction locale, comme les petites tuiles de Bourgogne, qui recouvraient, à l'époque, la plupart des habitations de Puisaye.
« Ce four tuilier enterré comporte trois couloirs pour le tirage d'air. Il est bien différent des fours traditionnellement utilisés par les potiers. Deux autres fours semblables sont répertoriés dans la région, l'un à Saint-Verain, l'autre à Treigny », indique Jacques Lacheny. « Le four tuilier, ainsi que la loge, sont des éléments caractéristiques de la richesse patrimoniale locale, qu'il faut sauvegarder ».
Au cours de l'été, les associés ont entrepris la restauration des charpentes de la loge. « Conserver le cachet originel d'une charpente traditionnelle en chêne a nécessité le savoir-faire et les compétences d'intervenants professionnels. Pour ces travaux, nous avons bénéficié du soutien de la Camosine, par le biais d'une subvention de 1.000 € », note le président.
Il reste encore beaucoup à faire pour finaliser un souhait qui lui tient à c'ur : « une cuisson dans le four tuilier ».
Source le JDC par Nicole Czajkowska
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire