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24/09/2015

IMERYS St Germer: Grâce à cette carrière, la dernière tuilerie du pays de Bray assure son avenir

Ons-en-Bray, le 18 septembre. Au terme d’une âpre concertation avec le maire, France Vermeulen (2e en partant de la gauche) et les riverains, Imerys Toiture, dirigée par François Dupety (au centre), a pu ouvrir sa nouvelle carrière d’argile.
Quelque 40 000 t d’argile rouge ont été extraites de la carrière du Chêne-Notre-Dame, à Ons-en-Bray, entre la fin juillet et le 11 septembre. « L’argile est bonne ! », s’est enthousiasmé François Dupety, directeur d’Imerys Toiture, la dernière tuilerie du pays de Bray, située à Saint-Germer-de-Fly, lors de l’inauguration officielle de la carrière vendredi.
L’ouverture de ce quatrième site d’extraction était « indispensable à la survie de l’entreprise », Leader français des tuiles en terre cuite, qui produit 75 millions de tuiles par an, compte 208 salariés et génère 124 emplois indirects. Imerys Toiture devait en effet anticiper la fin de vie de ces trois autres carrières à Saint-Germer-de-Fly, Cuigy-en-Bray et Blacourt. L’autorisation d’exploitation du site du Chêne Notre-Dame a donc été donnée en 2013 pour une durée de vingt ans et une extraction maximale de 220 000 t d’argile par an.
La partie n’était pourtant pas gagnée d’avance pour Imerys Toiture. Il s’est écoulé quinze ans entre les sondages géologiques sur le site d’Ons-en-Bray et le premier coup de pelle cet été. Ballet d’une centaine de camions par jour, bruit, poussière… Les nuisances liées à ce type d’activité ont fait peur aux riverains et aux élus de la commune qui, en 2008, ont refusé la modification du POS (plan d’occupation des sols) permettant la création de la carrière. « On voulait des garanties », résume France Vermeulen, maire d’Ons-en-Bray. « On avait entendu des habitants de Saint-Germer où une carrière est exploitée, se plaindre de la poussière qui rentrait dans les maisons. Il y avait un double enjeu : préserver l’emploi bien sûr mais aussi protéger les riverains. » Aujourd’hui, le maire est rassuré. Imerys a joué la carte de la concertation et n’a pas hésité à dépenser près de 1 M€ dans un aménagement routier pour sécuriser l’accès à la carrière et sa sortie sur la N 31 et l’acquisition d’un laveur de roues de camions pour éviter de salir la route. Une butte paysagère a également été réalisée pour réduire l’impact visuel et sonore de l’activité ainsi que la propagation des poussières.
Source Le Parisien par Corinne Fourcin

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