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18/09/2015

BOUYER-LEROUX Sommery : les opposants aux carrières maintiennent la pression

Sommery. L’association Non aux carrières en Bray a réuni les habitants du village lors d’une réunion publique consacrée aux projets de la société Bouyer-Leroux.
La salle était comble. Près de 150 personnes ont fait le déplacement pour entendre les arguments de l’association Non aux carrières en Bray prête à mener des actions en justice contre un projet qu’elle estime « destructeur du paysage et d’emploi pour le tourisme et l’agriculture... » « Nous n’attendrons pas le dépôt de projet ou d’enquête publique pour nous opposer à Bouyer-Leroux », présente la secrétaire Patricia Van Poulle en préambule.
« C’est lors d’une visite, non guidée, sur les domaines publics du site de Cholet de Bouyer-Leroux, le 24 août dernier, que nous avons pu constater la taille exorbitante des carrières... Actuellement 60 hectares ont été acquis à La Ferté-Saint-Samson et Hodeng-Hodenger ; sur Sainte-Geneviève-en-Bray on parle de 38 hectares et les terres à Sommery seraient encours d’acquisition », explique Christophe Marsille, le président de l’association Non aux carrières en Bray.
« VOUS DITES DES MENSONGES ! »
Le maire de Fontaine-en-Bray est intervenu, souhaitant avoir des éléments d’information sur les parcelles de terrain concernées par des éventuels prélèvements. Elle se dit choquée de ne pas être informée...
Le sujet d’inquiétude si souvent martelé par les associations opposées au projet de briqueterie, a été soulevé à nouveau par Christophe Marsille, à savoir le devenir des carrières en fin de vie : « La loi prévoit de les remblayer ou de les laisser en plan d’eau. Les carrières pourraient être transformées en décharge. Bouyer-Leroux est aussi propriétaire de sociétés de traitement de déchets. Sur place, nous avons rencontré des riverains qui se plaignaient de mauvaises odeurs et de méthane... Nous avons trouvé un arrêté préfectoral de 2014 pour leur société en Vendée autorisant Bouyer-leroux à stocker 309,09 tonnes de déchets dangereux. »
Déjà interrogée à ce sujet, la société Bouyer-Leroux a démenti catégoriquement vouloir transformer le site d’extraction en pays de Bray en décharge.
« Ce que vous venez de présenter ce soir, c’est ce que nous avons vu lors d’une visite du site de Bouyer-Leroux », lance un conseiller municipal, reprochant tout de même à l’association de ne pas avoir filmé les terrains remis en état. « Vous auriez dû faire la part des choses. » Un second conseiller municipal précise avec force « qu’aucune déchetterie n’a été constatée sur le site... Vous dites des mensonges ! ». Un autre élu de Sommery tient à insister sur le fait que « Bouyer-Leroux n’est pas une multinationale, mais une coopérative où les ouvriers ont des parts dans l’entreprise. Ce qui veut dire que tous les ans, le patron est remis en cause... »
Dans son discours, le président dénonce les nuisances sonores « des pelles hydrauliques et des pompes pour assécher les carrières et le trafic des camions ». À la Zola, il dessine des conditions de travail du personnel : « Est-ce dans ces usines que l’on désire envoyer père et mère de famille ? Enfin, nous avons recensé les maisons touchées par le projet, qui perdront de leur valeur immobilière. Faut-il faire subir à des milliers de personnes de multiples nuisances, alors qu’il y en aurait que quelques dizaines qui en profiteraient... »
Il ajoute : « Nous avons recensé les maisons touchées par le projet, qui perdront de leur valeur immobilière. Faut-il faire subir à des milliers de personnes de multiples nuisances, alors qu’il n’y en aurait que quelques dizaines qui en profiteraient ? Les politiques qui soutiennent un tel projet n’ont-ils rien trouvé de mieux que ces carrières pour créer des emplois ? »
Les questions posées en fin de réunion étaient axées sur les zones naturelles à protéger, l’avancement précis du projet d’implantation de briqueterie et les procédures de mise en place d’un référendum.
À Sommery, la polémique ne fait que débuter...

Source Paris Normandie

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